Dans cette vidéo, on parle de nos mondes intérieures. Comment on les perçoit, ce qu’il s’y passe, ce qu’ils contiennent et notre rapport à tout ça.
Dans cette vidéo, on parle de nos mondes intérieures. Comment on les perçoit, ce qu’il s’y passe, ce qu’ils contiennent et notre rapport à tout ça.
[Epsi] Du coup, nous, notre monde intérieur, il est étonnamment assez complexe et plus complexe que ce qu’on pensait. Parce que pendant très longtemps, on a pensé qu’on en avait pas et qu’on n’avait que ce qu’on appelle un black mind, donc que du noir, voilà, avec rien de matérialisé dedans. Et oh, je ne sais pas, ça doit faire peut-être trois ans maintenant, qu’on a découvert qu’en fait on avait un inner construit et qui était là depuis très longtemps. Du coup, il est composé seulement de zones naturelles. Il n’y a pas de constructions type humaines dedans. C’est comme si ça faisait tout un cercle autour de la tête, avec différents segments qui, chacun, représente un environnement naturel. C’est compliqué à décrire comme ça, mais voilà. Et donc il y a un désert, il y a une forêt, il y a une clairière, il y a une carrière, enfin bref c’est vraiment des environnements comme ça. Et chaque segment est relativement séparé mais on ne voit pas de frontières dedans, c’est vraiment beaucoup plus flou que ça, mais c’est pas simple de passer d’un environnement à l’autre. Et il y a une zone centrale qui est un peu notre zone de front et notre zone de rencontres, qui est vraiment au milieu de notre tête par contre, pour le coup. Et c’est là qu’on peut discuter le plus facilement entre les alters conscients. Et tout le monde ne peut pas accéder à cette zone en même temps, et moi-même, je ne peux pas aller dans les différents segments “seule”, je vais dire, entre guillemets.
[K] Genre tu dois être accompagnée de la personne qui vient du segment pour aller dans le segment?
[E] Oui, c’est ça, ou d’une personne qui peut traverser les segments parce que tout le monde peut pas le faire. Voilà, c’est complexe. Et on a découvert il y a un an et demi qu’il y avait aussi une deuxième zone en dessous qui, pour le coup, est aussi composée de différents types d’endroits, mais auquel j’ai vraiment très, très peu accès. Et je sais ce qu’il y a dedans relativement grâce aux rêves mais je ne peux pas y aller consciemment. Mais je sais que c’est extrêmement vaste. Je sais qu’il y a un océan très sombre et que de l’eau, je sais qu’il y a des catacombes ou je ne sais pas trop, et un monde entier. Pas le monde, mais un univers euh… dystopique.
[K] Avec des gens? Genre des PNJ?
[E] Je pense qu’il doit y avoir des PNJ, mais je sais pas.
[K] Du coup, moi je l’ai déjà dit pas mal de fois, mais on est aphantasiques, donc ça veut dire qu’on a une capacité à avoir des images mentales plutôt mauvaises. Sur des échelles existantes, on est pas les pires, genre on sait à quoi les trucs ressemblent, mais on les voit pas en images. Mais si je dois les décrire, je dirais que c’est plutôt ou des flash ou des contours ou des trucs comme ça, mais très en noir et blanc. Et c’est comme ça pour tout. Que ce soit mes rêves, si tu me demandes d’imaginer quelque chose ou un truc comme ça. Et du coup, c’est pareil pour l’inner. Je sais où est qui, mais je sais pas qui fait quoi, ni qu’est-ce qu’y a. Y a pas de notions de plafond ou de sol. Il y a vaguement le sens de la marche, il est dans le sens de la marche, mais c’est pas tangible. Mais c’est pas noir non plus. C’est pas comme, on parlait de ça, tu vois dans les représentations, dans Stranger Things, de Onze là, qui marche dans le… quand elle parle à Will, bah c’est pas ça non plus. Là non plus, il n’y a pas de murs et de plafond.
[E] Que moi, quand je pensais que j’avais un blackmind, ça ressemble beaucoup à ça.
[K] Mais non, c’est plus abstrait que ça. C’est genre comme les pensées des personnages dans les vieilles BD. Tu vois? Genre t’as le dessin de la BD et les dessins des pensées, elles sont moins développées. Bah c’est genre ça, c’est des croquis, mais pas qui ressemblent à des croquis. C’est juste le même parallèle entre un dessin et un croquis. Du coup, voilà. Du coup, c’est comme ça mais je te dis, c’est comme ça pour tout. Et donc on a une espèce de table de réunion sommaire, quoi. Mais vu qu’il n’y a pas de sol et pas de plafond, je peux dire que la table, elle est ovale et qu’il y a des sièges autour, mais c’est à peu près tout. Je ne sais même pas si c’est genre un grand pied central ou s’il y a quatre pieds ou huit pieds, ça existe pas vraiment comme notion. Mais par contre, je peux dire où est assis qui et quel type de siège a qui, mais pas à quoi il ressemble.
[E] C’est un concept de table.
[K] C’est un concept, c’est ça. C’est pareil, avec l’aphantasie, c’est l’image mentale qui est pas bonne, mais pas la mémorisation. Si tu me demandes de décrire un Pokémon que j’ai pas vu, je peux pas. Mais si tu me montres genre un truc de 7 erreurs, je peux trouver le bon. C’est pareil. Si tu trouvais exactement la bonne chaise, je pourrais te dire c’est celle-là, mais moi je la vois pas. Mais je la sais. Mais vu qu’elle n’a pas de- c’est pas comme un Pokémon que je peux comparer entre deux, je ne sais pas, mais je peux dire c’est plutôt celle-là que celle-là. Voilà. Et du coup, ça, c’est pour la vue. C’est à peu près pareil pour le son, c’est conceptuel. Le goût n’existe pas. Le toucher est un peu meilleur mais très, très conceptuel, mais juste un petit peu moins. Genre si je veux faire une échelle de 1 à 5 des sens, donc genre 5 c’est le mieux, genre comme le monde réel. Je dirais que la vue c’est 2, le son c’est 2, le toucher c’est 3, le goût, c’est 0, 0,5 allez, et il manque un sens.
[E] L’odorat.
[K] Oh, et l’odorat c’est 1. Voilà.
[E] D’accord.
[K] Et voilà. Et à part ça, il y a d’autres espaces qui sont un peu délimités en concepts, mais qui sont pas des endroits de rencontres et qui donc ont moins de forme. Parce que la table, elle a surtout une forme parce qu’elle sert d’endroit de rencontres et elle sert un peu de prétexte à la concentration pour se concerter. C’est pour avoir quelque chose à imaginer, même si je l’imagine pas, pour amener tout le monde à la bonne place. Mais je pense que ça pourrait complètement être une sonnette et c’est tout, et que ça marcherait de la même façon, juste voilà. Visualiser que tout le monde s’est assis, et même si ce n’est pas visualisé, ça aide à ce que tout le monde soit consciemment présent. Voilà, à part ça il y a d’autres espaces moins définis. Une maison, une chambre, et le tout c’est des espaces flottants et qui ne sont pas reliés entre eux. Il y a un ascenseur, et de l’ascenseur, tu peux aller à la maison, mais il n’y a pas de chemin. Il y a pas de concept de gravité, ça n’existe pas. Voilà. Du coup, il n’y a pas non plus vraiment de truc de rêves ou de cauchemars ou de conscience qu’il s’y passe des choses. Potentiellement, il s’y passe des choses, mais vu que c’est conceptuel, c’est comme tout le reste. Moi, je remets vraiment ce qui se passe dans l’inner, un peu au même genre de sensation que quand tu ramènes des pensées de l’arrière, tu vois? Genre t’y penses et tu le sais, et j’y pense et je le sais, mais ça se superpose pas du tout avec le monde réel, c’est pas tangible, genre je ne sais pas dire “Bidule, dans sa maison, il a fait des crêpes”. Juste je peux dire “spatialement, je ressens que Bidule est dans sa maison” et après, si Bidule vient, il peut dire “j’étais dans ma maison”. Pourquoi? Comment? J’en sais rien. Comme quand tu ramènes des pensées de derrière et que quelqu’un lâche une dinguerie que tu savais pas que voilà. Et ça a toujours été comme ça. C’est vraiment arrivé très vite et ça a peu évolué. Il y a des endroits qui sont apparus, d’autres qui ont disparu. Il y a eu des fluctuations dans les espaces. Mais la perception, elle n’a pas changé. Elle est là depuis le début de la prise de conscience.
[E] Mais la table, elle a quand même été construite consciemment?
[K] Je ne sais pas si elle a été construite “consciemment consciemment”, ou si elle a été, comme je te dis. Genre “ouais, c’est moi qui l’ai construite” – mais d’où tu sors cette info? – “Je l’ai fait je te dis” – D’accord… Tu vois? Plus comme ça que River, elle a construit consciemment son salon. Il y a eu une réflexion avant du “oh je vais construire quelque chose”. Là c’est plutôt “t’as vu ce que j’ai fait? kiss-kiss”. C’est pas pareil. Voilà, c’est pas une action consciente.
[E] Euh, c’est un peu difficile de me souvenir la première fois que j’y suis allée… Mais pour rebondir sur ce que tu disais avant, moi non plus, je n’ai pas forcément conscience de ce qui se passe dedans. Je sais qu’il se passe des trucs parce que je capte des infos, tu vois? Ou quand j’y vais. Il faut vraiment que je décide d’y aller consciemment pour y aller, tu vois? Faut que je me concentre dessus pour vraiment le visiter. Exceptionnellement, ça peut se superposer au monde extérieur, mais c’est rare. Et du coup, la première fois, donc vraiment moi je pensais pas du tout que j’avais un inner et d’ailleurs c’était un peu un sujet de questionnement par rapport à plein de gens, plein de systèmes qui parlaient de leur inner et de tout ce qui s’y passait. Et moi j’étais là, genre “moi j’ai rien, j’ai tout noir”, le néant. Et pourtant, spatialement, il se passait des choses. Je savais que tel alter allait à gauche, à droite, en haut, en bas, des trucs comme ça, mais j’avais pas du tout… voilà. Oui?
[K] Je peux te couper une seconde?
[E] Vas-y.
[K]. Et moi, la place que les gens occupent dans ma spatialisation de tête de co-conscience est pas celle qu’ils occupent dans l’inner.
[E] Que moi oui.
[K] Mais je pense que c’est parce que c’est plus logique chez toi. C’est parce que toi juste, tu perçois pas tout le temps la vue. Oh! Tu vois, dans Vice-Versa, quand ils vont dans… avec Bing Bong-là, Ping Pong… l’éléphant! Et qu’ils passent dans les différents mondes où tout est mélangé, là? Et bien tu vois, c’est… “pourquoi?” comme ça. Il y a une base en fait! Si tu mets tout dans le bon ordre, c’est cohérent! Mais visuellement, il y a un problème. Ben je pense que c’est pareil. Voilà.
[E] Oui, que moi non. Les différents segments, ils sont un peu soit à différents alters, soit à différents types de traumas je vais dire, mais du coup, les alters qui sont dans ces zones ou qui sont liés à ces zones, je les sens spatialement, mentalement, à ces endroits-là. Genre le désert, il est à droite, et les alters qui sont dans le désert, ils sont à droite par exemple.
[K] Ben moi non. Il y a une base tu vois, parce que les personnes se sont groupées un peu pareil, genre ils se sont assis à côté de leurs potes à table. Mais pas vraiment.
[E] Et “pas vraiment” genre “pas du tout” ou genre, ça fait un effet miroir?
[K] Non, juste pas vraiment.
[E] D’accord.
[K] Ça dépend aussi de qui est arrivé quand. Genre si la place à côté de Bidule, elle était prise alors que spatialement ils sont l’un à côté de l’autre, bah ais il est quand même allé s’asseoir à l’autre bout de la table. On n’a pas fait bouger tout le monde.
[E] Du coup, la première fois que j’y suis allée, c’est parce que- Je me souviens que c’était dans un moment- C’était un matin, enfin sûrement un matin à 13h hein, 13h du matin, mais où j’étais dans un… si je devais le décrire, je dirais que mon corps dormait mais mon esprit pas. Ce genre de moment entre le sommeil et le réveil où tu ne sais pas trop. Et je sais qu’on était assez concentrés sur une alter, une nouvelle alter, une nouvelle-vieille alter, qu’on cherchait à découvrir et qui se manifestait un peu. Et je sais qu’elle est apparue et qu’elle s’est enfuie quand elle a capté qu’elle avait été captée, et que je l’ai suivie. Et c’était je suppose jamais arrivé. Je l’ai suivie et c’est la première fois que ça s’est superposé à ma vue physique. Comme je disais, j’étais quand même dans une espèce de demi-sommeil donc si ça se trouve, j’avais les yeux fermés, je n’en sais rien. Mais bref. Et donc c’est comme ça que je l’ai suivie dans le désert. Et puis elle a traversé une rivière de lave et j’ai arrêté de la suivre. Et une autre alter, qui était là, m’a dit “qu’est ce que tu fais là?” et je sais que je suis remontée d’un coup. J’ai vraiment eu cette impression de remonter à la surface, de me réveiller, mais j’étais réveillée. Donc voilà. Et je sais que ça m’a fait un peu un effet bizarre du “bah dis donc”. Et c’était différent des rêves quand même. Je savais que c’était différent et donc je me suis dit “je crois que j’ai un inner en fait, dans lequel il y a un désert volcanique, d’accord”. Voilà. Mais j’ai mis longtemps à pouvoir y aller parce que je sais que j’ai essayé. J’ai réessayé, j’ai voulu y retourner. Mais je suppose que déjà l’alter qui m’a dit “qu’est-ce que tu fais là” et qui m’a genre propulsée dehors, a dû sûrement résister, mais à mon avis elle était pas la seule. Je pense qu’il y a eu un manque de vigilance. Je ne sais pas trop pourquoi. Ce moment entre le sommeil et le réveil hein. Et je ne sais pas combien de temps j’ai mis à y retourner. Mais euh oui, moi je me concentrais vraiment pour retourner là, dans ce désert et tout, et je n’y arrivais pas. Et, je ne sais plus exactement comment, mais c’est- Enfin au début, je pouvais le visiter que, comme tu disais, avec un alter qui venait de la zone en question. Je ne sais plus comment, mais j’ai su qu’il y avait une espèce de carrière de rochers, un peu bizarre mais bon bref, et j’y suis allée avec River parce que c’était sa zone. Même si maintenant elle est au milieu, parce qu’elle a construit le salon au milieu. Parce que River est une espèce d’architecte d’intérieur, même si elle ne peut pas bouger les fondations.
[K] J’croyais que t’allais dire “ses f*sses”
[E] Quoi? Genre “même si elles bougent pas ses f*sses”?
[K] Oui! [rires]
[E] … Même si elle peut pas bouger les fondations. Et voilà, et c’est comme ça que j’ai pu visiter la carrière. Et c’est dans des moments, en me mettant vraiment en état, et en étant accompagnée, et avec de la musique, et en me concentrant longtemps, et, je pense, en ayant l’autorisation d’une gatekeeper, à qui il faut demander l’autorisation par A., que j’ai pu un peu visiter le reste, mais je ne peux pas y rester des heures. Ça dépend des endroits, mais il y a des moments où je cherche à aller à un endroit parce que je voudrais voir comment va tel alter, et je ne peux pas y aller et je me retrouve complètement ailleurs. Et cest unpeu par entre guillemets “téléportation”, il n’y a pas de cinématique de téléportation, tu vois, mais tu passes d’une zone à l’autre comme tu passes de l’arrière à l’avant quoi, Il n’y a pas de latence, c’est le conscient qui se promène quoi. Et donc voilà, ça a pris quand même du temps à tâtonner et me rendre compte qu’il y avait des moments où, juste je ne pouvais pas y aller, et il y avait des moments où c’était beaucoup plus fluide. Et je pense que ça dépend de ce qui se passe dedans. Mais encore une fois, je sais pas ce qui se passe dedans vu que je ne sais pas y aller quand il se passe des trucs dedans qui ne sont pas… que je ne peux pas voir quoi. À mon avis, que je ne peux pas conscientiser. Je pense que le problème c’est pas que “je puisse pas le voir”, c’est que “le conscient ne peut pas le savoir” entre guillemets. Si je devais l’expliquer, je dirais ça. Mais maintenant, il y a quand même des moments où je peux largement y aller seule et où c’est vraiment pas un problème. Et d’ailleurs, la partie d’en bas, je ne peux pas y aller, mais il y a une espèce de zone tampon, qui est une espèce de plage, où il y a une alter d’en bas qui a conscience de ce qui se passe en haut – parce que ceux qui sont en bas, en fait, n’ont pas du tout conscience de ce qui se passe en haut et n’en ont rien à cirer. Et donc où je peux communiquer avec cette alter-là et donc je peux savoir relativement ce qui s’y passe, en tout cas ce qu’elle m’en dit. Mais je peux juste pas aller plus loin, mais j’y vais seule, et personne, je pense, peut y aller, ou en tout cas, personne n’a envie de le faire. Et c’est quand même arrivé quelquefois aussi que des alters aillent dans des segments qui n’étaient pas le leur au départ. Je sais qu’il y avait un segment avec des trucs assez effrayants où il y avait des littles bloqués et je sais que River y est allée avec un autre protecteur alors que je pense vraiment qu’à la base c’est prévu pour être très séparé. Et d’ailleurs on avait beaucoup de blackouts entre les switches avant, ce qui est vraiment beaucoup moins le cas. Donc je pense que c’est un peu un double truc quoi. On diminue nos barrières, on augmente notre confiance et donc on peut aller aider dans les différents segments et petit à petit… Voilà, ça a vraiment évolué depuis. Maintenant, il y a toujours des moments où c’est bloqué. Dans les périodes plus compliquées, je ne peux pas y aller même si j’essaye de forcer, ça ne marche pas et je pense qu’il y a des moments où juste, il y a des zones qui sont fermées et personne ne peut rentrer et personne ne peut sortir.
[K] Et est-ce que t’aimerais explorer plus?
[E] Ben moi j’aimerais bien savoir ce qu’il y a en bas.
[K] Oui mais si elle dit que tu pourrais te perdre…
[E] Mais oui, elle dit que je pourrais me perdre… C’est un peu, bah c’est conceptuel comme concept, mais bon. Mais oui, en fait, je pense vraiment que c’est parce que quand je dors et quand je fais des cauchemars, j’y suis. Ou ce qu’il y a dedans remonte au conscient endormi, je sais pas trop. Mais du coup, je sais ce qu’il y a, mais seulement dans les moments chelou. Et du coup j’aimerais savoir comment c’est. Mais à part ça, oui, il y a des endroits que j’aimerais- Il y a des endroits qui sont encore noirs et auxquels j’ai pas accès, dans l’inner du haut du coup. Et je sais qu’il y a des zones inexplorées quand même. Il y a des moments où j’aimerais pouvoir aller voir tel alter et tout, mais je peux pas tout le temps. Voilà. Et toi tu…?
[K] Si je veux que ce soit plus visuel, je peux y mettre de l’énergie pour. Mais est-ce que ça apporte quelque chose? Je ne pense pas. C’est juste un prétexte à. Et si à un moment, pour de la légitimité ou pour embrayer une communication compliquée, il faut mettre un prétexte à, ça peut se faire, mais ça n’a pas d’impact sur la communication. C’est comme les architectes d’intérieur pour le coup, mais les vrais, pas les architectes à l’intérieur de toi, tu vois? C’est comme avoir une maison fonctionnelle ou avoir une maison assortie. Parfois, c’est plus agréable si ça rentre dans des trucs qui sont importants pour toi. Si ce qui est important pour toi, c’est le rapport qualité prix ben… Et donc il y a des moments où oui, il y a des gens qui. Tu vois, ça arrive parfois qu’il y a des pensées autour du truc, genre il y a des gens qui ont des parcs d’attractions. C’est super triste, moi aussi je vois un parc d’attractions. Eh ben, il peut exister le concept du parc d’attractions, mais il sert quand même à rien. Il va servir juste à combler un besoin qui va durer un quart d’heure du “wouh, j’ai un parc d’attractions”, et puis ça va disparaître comme c’est venu. Ben il y a plein de trucs comme ça qui peuvent bouger un peu mais qui sont juste là pour répondre à un besoin. Généralement éphémère. Du coup, voilà. Je pense qu’il y a eu un moment où, pour symboliser une communication meilleure, il y avait une espèce de pensée qui disait qu’il fallait que la visualisation s’améliore. Et voilà. Mais j’ai lâché prise sur des trucs comme ça. Du coup, non, il n’y a pas grand chose qui a changé.
[E] Je pense que l’inner a permis, enfin l’accès conscient à l’inner en fait, a permis certaines prises de conscience. Je sais qu’il y a des alters que j’ai découverts comme ça. Je sais qu’une des premières fois où j’y suis allée vraiment, j’ai vu qu’il y avait plein d’alters qui étaient gelés/figés au sol et je sais que je me suis senti vraiment mal après ça et juste ils sont figés quoi, il y a moyen de rien faire actuellement. Je pense que c’est un truc qui se débloquera un jour ou pas. Et du coup, ça m’a fait prendre conscience qu’il y avait plus d’alters que ce que je pensais, y compris des alters que je n’avais jamais connus et des trucs comme ça. Je sais que ça a permis aussi de me rendre compte que j’avais confondu certains alters parce que je les cherchais à un endroit et, arrivée sur place, c’était pas celui-là. Ça a permis de matérialiser une façon de sortir d’états dissociatifs par exemple, parce que- C’est toujours un truc un peu chelou à expliquer mais quand je suis vraiment dissociée, genre le conscient, il est un peu en roue libre mais un peu tout seul, mais pas vraiment, je vais me chercher dans l’inner. Il y a un endroit où je suis bloquée, et donc je vais me chercher. Et je pense que c’est le conscient qui va me chercher, enfin tu vois. Mais c’est un truc que sans l’inner, j’aurais pas su conscientiser comme ça je pense. C’est parce qu’à un moment où j’étais vraiment pas bien, très dissociée, etc, j’ai remarqué que j’étais dans une tour coincée – qui est un peu la seule construction relativement humaine, mais c’est une espèce de ruine, donc ça n’a pas vraiment de truc. Et voilà.
[K] Ouais moi j’ai ça… Si je m’appelle et que je me réponds, tu vois? C’est pareil, ça pourrait être visuel, mais ça ne l’est pas. Du coup, juste, je m’appelle et je me réponds. Et à part ça, d’autre, un truc qui marche bien pour nous, c’est de se visualiser – en concept – plus loin du conscient, pour être plus loin du conscient. Si, par exemple, c’est quelqu’un qui est attiré par un type de situation mais qui ne veut pas y être, eh ben visualiser d’être plus loin, comme chez soi dans sa maison ou assis à table ou dans un endroit ou, s’il n’y a pas d’endroit, de faire une boîte et de se mettre dans la boîte – pas étriquée dans la boîte, juste dans une grande boîte, quoi! Comme une pièce sans porte, comme dans Les Sims. Eh ben, ça aide à reculer.
[E] Oui. Et à part ça, ça arrive des fois que je sache qu’il se passe des trucs, enfin qu’il y a des trucs qui ne vont pas, parce que genre le climat change.
[K] Ok.
[E] En sachant qu’il n’y a pas de climat spécifique, on ne ressent pas le chaud et le froid. Je pense vraiment qu’on a relativement que la vue. Et je crois que certains altèrent doivent avoir le toucher ou d’autres sens mais je sais qu’il y a des alters qui n’ont même pas la vue. Donc voilà. Moi, mon sens c’est la vue. Mais je sais qu’il n’y a pas de climat quoi, c’est tempéré, même dans le désert volcanique, il ne fait pas mourant de chaud, mais juste le ciel, il est tout rouge, donc on ne connaît pas le climat. Mais je sais qu’il y a déjà eu des tempêtes, des vents et des trucs comme ça. Et c’est généralement des moments de rappels traumatiques où, tu vois, des traumanniversaires ou des trucs comme ça, ou quand il y a eu des grosses disputes en interne dont j’en avais pas conscience. Voilà. Et pareil, c’est déjà arrivé que… enfin, y a une alter euh… ça va je peux en parler… Je comptais parler de Fox…
[K] Tu voulais dire qu’elle casse sa maison?
[E] Oui, tu vois, quand on va la voir et qu’elle casse tout chez elle et qu’on lui dis “mais pourquoi tu casses tout?” et qu’elle dit “je m’en fous, je peux tout reconstruire” et qu’elle claque des doigts et tout est reconstruit, tu vois? Tu te dis quand même “oui, mais ça donne un peu conscience que t’as envie de tout casser”. Voilà.
[K] Moi, je trouve ça sympa.
[E] Ah oui, c’est pratique, ça évite de tout casser dans le monde externe quand ça ne va vraiment pas quoi.
[K] Puis ça permet peut-être de changer la déco?
[E] Je crois même pas.
[K] Non? Elle remet toujours tout à la même place?
[E] Je pense.
[K] Comment il est ton rapport aux émotions quand t’es dans l’inner? Tu vois, est-ce que des sentiments de dedans arrivent dehors?
[E] Je pense que oui, mais ce n’est pas conscient.
[K] D’accord, mais si ça l’est?
[E] Si c’est des sentiments de quelqu’un, je pense que ça se transforme plus en pensées envahissantes qu’en ressentis je dirais. Mais je sais que, je parlais de Fox par exemple, qui casse tout quand ça ne va pas et qui peut tout reconstruire, je ressens pas sa colère. Mais c’est parce qu’elle est consciente qu’elle est en colère, tu vois? Que des alters qui sont pas très conscients de ce qu’ils envoient devant, oui, ça peut arriver.
[K] Et est-ce que des trucs que tu vois dans l’inner t’influe dans le monde réel, physique?
[E] Oui, ça peut, mais pas- Enfin, je sais que c’est déjà arrivé que par exemple, des littles aient peur à l’intérieur, mais de l’endroit où elles étaient mais maintenant c’est nettoyé donc ça, c’est bon. Mais quand il y a du vent ou quand il y a des disputes, ça arrive qu’il y ait des alters qui ont peur et que je ressente cette peur ou que j’ai des sentiments un peu partagés. Mais c’est vraiment parce qu’il n’y a pas de conscience du fait que c’est envoyé devant je pense. Je pense qu’à partir du moment où c’est conscient, ça s’arrête.
[K] Que moi, il y a vraiment beaucoup de sentiments et d’émotions qui passent entre derrière et devant. Mais il n’y a pas, j’ai l’impression, de lien spécifique avec l’inner. C’est pas des actions de l’inner. C’est genre des pensées individuelles, ancrées dans le présent ou pas, que ce soit des gens qui pensent à des trucs ou des trucs en interactions avec ce qui se passe dans le monde réel, mais ce n’est pas des liens de “ah, le ciel, il est tout rouge et il y a de la lave, mais genre pas normal, pas comme d’habitude, et ça fait peur et du coup ça fait peur”. Voilà. Il se passe rien. En fait, il n’y a pas de “la maison, l’herbe a trop poussé, c’est stressant”, il faut pas faire le ménage.
[E] Non, ça moi non plus. Tout ce qui est encombrant, non.
[K] Oui, il n’y a pas d’insectes.
[E] Il n’y a pas d’insectes. J’aime pas les insectes. Et c’est bien qu’il n’y ait pas d’insectes. Voilà. Mais c’est déjà arrivé, moi, que- Enfin, je sais que j’ai déjà eu des actes en externe qui ont eu un écho dans l’inner, genre il se passait la même chose dans l’inner, mais tu vois? Un peu comme une manifestation physique de ce qui se passe dans l’inner. Et je sais que j’ai déjà ressenti des trucs en allant dans l’inner. Par exemple, quand j’ai vu ces alters figés, j’ai un peu ressenti ce qui s’était passé. Mais je pense vraiment que c’est parce qu’il y a des sentiments qui gravitent autour. Mais je pense que ça vient du fait que j’ai beaucoup de fragments émotionnels qui, à mon avis, gravitent autour des trucs émotionnels liés. Et du coup, quand je m’en approche, je sens que ça fait comme un aimant qui repousse quand il y a des sentiments de rejet par exemple, et pas envie que je m’approche. Mais tout ça est très mental hein. Ça arrive que ça devienne une manifestation physique, enfin une manifestation de l’émotion de façon physique, mais c’est assez rare, enfin c’est plus rare que le reste.
[K] Le truc suivant que j’aimerais dire, c’est une question pour toi, parce que moi, je t’avoue que je ne me sens pas concerné par cette question. C’est: est-ce que tu as l’impression d’arriver à gérer entre vie interne et vie externe? Est-ce que t’as des tips pour ne pas être trop absorbé par ta vie interne? Moi je t’avoue que vu que c’est assez pauvre, je n’y suis pas absorbé.
[E] Je pense qu’à mon avis, plus jeune je devais être beaucoup plus absorbée par ça. Et je pense vraiment que le monde qui est en dessous a été très influencé par ça, par mon “imagination d’enfant” et mes “références d’enfant”. Et ça a perduré un peu, enfin je sais qu’il y a des moments où si je laissais aller, je pourrais me promener dans mon inner et tout pendant super longtemps, en restant dissociée sur mon lit, tu vois? Et je pense que ça a dû arriver par le passé, dans tous ces moments où je ne savais pas ce que je faisais de mes journées parce que j’étais seule et qu’il n’y avait personne pour me faire prendre conscience du temps qui passe. C’est pareil quoi, dans mon inner, il fait toujours jour ou il fait toujours nuit en fonction des zones et le temps ne passe pas. Mais c’est vraiment plus le cas aujourd’hui parce que je pense que soit j’ai pas besoin de m’y échapper, soit ça n’a pas besoin de m’absorber aussi fort. Parce que je suppose qu’avant c’était le cas, je suppose qu’avant mon conscient devait s’y promener pour qu’il s’y passe des choses ou c’était trop envahissant. Parce que comme je dis, même si j’en avais pas du tout conscience, parce que je pensais que je n’avais pas d’inner, mon inner est quand même construit sur mes traumas, enfin une partie. L’inner d’en bas est construit, je pense, sur mon imagination d’enfant, mon inner d’en haut il est clairement construit sur mes traumas, avec des barrières entre les différents types de trauma et les différents types d’alters des différents moments de ma vie, etc. Et donc mon cerveau a quand même matérialisé tout ça pour le stocker quelque part je suppose, et donc je pense que ça prenait de la place à certains moments. Mais je sais que c’est déjà arrivé, mais ça fait partie de ces trucs, enfin… Il y a des moments où j’ai des cauchemars qui se passent dans l’inner et donc je ne sais pas l’impact que l’un a sur l’autre. Si effectivement ça se passe dans l’inner ou si c’est un cauchemar qui se passe dans l’inner parce que c’est la référence qu’il y avait à ce moment-là. Et du coup, si je devais donner un conseil, c’est c’est en fonction, je pense de si c’est ok ou si c’est envahissant. Il y a des moments où je vais dans mon inner et j’y reste longtemps parce que j’ai envie d’y faire un truc. Parler à quelqu’un, voir comment va quelqu’un, voir comment avance les travaux de River, etc. Et il y a des moments où, je te dis je pense vraiment que ça n’arriverait plus, mais je pense vraiment qu’il y a des moments où ça a pu être trop envahissant et prendre le pas sur des besoins vitaux du corps par exemple, ou si j’avais travaillé, tu vois, pas de notion du temps, c’est pas pratique… Et donc je pense que c’est un peu important de surveiller ça, voir si c’est envahissant ou pas. Si ça l’est pas, si ça ne pose pas de problème, il n’y a pas de problème, tu vois? C’est le concept. Maintenant, si ça devient compliqué, je pense que c’est toujours la même chose, c’est un peu avec la communication, la confiance, en prenant conscience des choses, tu vois, qu’on peut communiquer avec l’inner pour que ça se règle un peu en interne pour avoir plus de place en externe si on en a besoin, etc.
[K] J’ai pensé à un truc qui n’a rien à voir pendant que tu parlais. Un truc qui a évolué pour vous, c’est l’énergie que ça prend. Je sais qu’avant, quand il se passait des trucs derrière, ça avait un impact sur la capacité de fonctionnement de devant. J’ai l’impression que ce n’est plus du tout le cas, enfin beaucoup plus rarement.
[E] C’est vrai, j’avais oublié, mais c’est vrai. Je pense que c’est parce qu’avant, c’était une alter principalement qui se baladait dans le noir pour aller régler des trucs. Je pense que ça prenait plus de temps et plus de ressources, qu’il y avait plus de gens et plus de choses qui étaient cachés et séparés, divisés. Et donc il y avait beaucoup plus d’obstacles et de barrières inconscientes. Que maintenant, c’est vraiment moins le cas. Du coup, s’il y a des travaux en interne, bon ça arrive si c’est vraiment des gros trucs ou si c’est vraiment des alters qui ne sont pas censés être dans la même zone, qui du coup ont cette espèce d’effet aimants qui se repoussent et que du coup mon équilibre n’est plus le même le temps de faire un truc, ça peut encore arriver que, oh je suis à côté de mes pompes pendant quelques heures, quoi. Mais c’est vraiment plus rare que ce soit le cas effectivement. Et je pense vraiment que ça vient de la conscientisation de plein de choses. Mais de la part de plein de gens aussi, pas que de moi.
[K] Oui, et c’est très plus c’est simple de circuler, moins ça demande de ressources.
[E] C’est ça.
[K] Et donc parfois, si ça a l’air trop compliqué d’avancer dans une direction, peut-être que c’est parce qu’il faut d’abord aller dans un autre chemin, débloquer un truc pour pouvoir retourner sur ce chemin-là.
[E] Oui ou que ce soit quelqu’un d’autre qui doive y aller. Nous, ça a été beaucoup ça à un moment, mais c’est parce qu’on a un inner très comme ça, très divisé, très sectionné.
[K] Oui, que moi j’ai pas du tout l’impression, mais je te dis je pense vraiment que vu que la vue, ce n’est pas important, c’est juste un prétexte à. Tu vois, quand tu dis que tu penses que ton inner est “construit depuis le départ” entre guillemets, eh ben je pense qu’on a de la communication depuis le départ. Je pense qu’il y a des pensées depuis le départ. J’ai plus de, à mon avis, conscience de pensées depuis toujours que toi t’as des images mais pas des conversations. Ce qui est assez cohérent encore maintenant.
[E] C’est vrai.
[K] Voilà. On peut peut-être juste conclure?
[E] Moi je pense qu’au début, j’avais une espèce d’idée reçue sur l’inner, du fait que ça allait s’imposer à moi ou être là depuis toujours ou être cohérent ou… je sais pas exactement ce que j’avais comme idée de comment était censé se manifester le monde intérieur. Et c’est vraiment en lâchant prise que j’ai pu trouver des trucs. Et je sais que c’est toujours super dur de dire “il suffit de lâcher prise”. Oui. Mais je sais qu’il y a eu des moments où j’ai vraiment eu ce sentiment que je laissais mon imagination se promener et avec du coup, cette espèce de recul et doute bizarre du “est-ce que c’est pas juste mon imagination?”.
[K] Ouais, à fond.
[E] Et ce que j’ai envie de dire c’est que et l’inner et l’imagination, ils sont dans le même cerveau. Et oui, c’est ton imagination, enfin c’est ce que je me suis dit quoi, “c’est ton imagination qui a façonné ton inner au départ, même si ce n’était pas la même imagination, et même si t’as l’impression d’imaginer, c’est pas pour ça que ça se passe pas dans ta tête”, tu vois? Il n’y a pas de notion- Enfin, il y a des gens qui ont des notions très de physique et de “réalité” dans leur inner, mais il y a quand même pas de limites en fait, dans le monde intérieur, tu vois? Tout est possible. Il y a des gens qui aident leurs alters avec des potions magiques, nous on s’aide en créant des arbres à chat pour les littles qui sont des chats, et il y a des trucs beaucoup plus concrets et très communs dans le monde physique. Mais voilà, le monde intérieur, il n’est pas limité en fait, à part par les propres barrières du propre cerveau dans lequel il est, tu vois? Et évidemment que je me suis dit que c’était bizarre de laisser mon imagination se promener et j’ai quand même laissé faire, j’ai quand même continué à me dire “euh on va supposer que c’est possible, même si j’affirme pas que c’est vrai ou que c’est faux”, tu vois? Et finalement, il s’est avéré qu’effectivement c’était le cas. Mais oui, ça a demandé une espèce de temps pour passer cette espèce de doute. Voilà. Et je sais que j’ai eu la même chose quand j’ai trouvé l’inner d’en dessous. Parce que c’est tout un monde avec tout un fonctionnement différent et régi par des lois différentes. Et c’est toujours bizarre de te dire ça, de te dire pourquoi ton cerveau a fait ça. Et c’est ce principe de toujours vouloir trouver une raison à tout hein. Mais en fait c’est juste comme ça et je pense vraiment que ça date juste d’il y a très longtemps. Et même si ce n’était pas le cas, ça fait de mal à personne.
[K] À fond. Et à partir du moment où- En fait c’est ok de façonner des espaces ou de façonner son inner entièrement en fait. À partir du moment où ça a un impact bénéfique ou neutre, ben c’est bien, point.
[E] C’est ça. Même si c’est laisser son imagination se promener, ça fait de mal à personne. Et, enfin ça aussi quoi, je sais qu’il y avait cette espèce de peur de modifier des trucs dedans. Parce que tu vois, si t’y mets ta patte consciente, alors tu peux tout inventer, là, tu vois. Cette espèce de problème de légitimité. Mais en fait c’est ok d’y faire des trucs cool.
[K] Ben oui.
[E] Tu vois, c’est ok d’y façonner. Enfin je veux dire, River elle a façonné un salon de rencontre dans l’espace où on peut se rencontrer et ça a vraiment aidé et c’est vraiment bien. Et pareil, nettoyer des zones et des trucs comme ça et, ok on peut pas bouger les fondations parce que ça a été créé par un alter qui fait qu’on ne peut pas bouger les fondations, mais on peut quand même y faire ce qu’on veut et améliorer ce qu’on veut dedans. Et ça c’est vraiment pratique. Et c’est dommage que la peur empêche de faire ça. Pourtant, je pense que c’est vraiment commun. Même si c’est pas de l’alter qui est devant, ça peut être d’un alter de derrière ou des trucs comme ça.
[K] Merci.
[E] De rien.
[K] Je profite de ce moment pour vous rappeler que la Plural Positivity World Conference, c’est dans 15 jours maintenant et que c’est gratuit, qu’il y a une quinzaine de sessions en français, que c’est 19, 20, 21 mai, de +- 13h à 23h. Le programme est en description. C’est gratuit, comme je l’ai dit, mais surtout, il faut prendre un ticket. Si vous ne prenez pas votre ticket avant le début de l’événement, vous ne pourrez pas assister à la conférence. Et pendant la conférence, il y aura un tchat en direct et des questions-réponses. Les sessions seront rediffusées sur YouTube après, mais pas les questions-réponses et pas les échanges en direct. Du coup, c’est vraiment super cool. Et donc venez, ça va être top! À part ça, on se donne rend- non, c’est pas vrai. Dans 15 jours ce sera la Plural Positivity World Conference, comme je viens de vous le dire, du coup on fera pas de vidéo parce qu’on sera déjà occupés, mais vous aurez 3 jours de vidéo non-stop! Mais je peux déjà vous teaser que nous, notre session est sur un peu notre ressenti et notre évolution, et un peu des étapes par lesquelles on est passés entre la norme singlet-centrée et la fierté plurale, un peu toutes ces étapes entre les deux. Et c’est une session qui va être cool, on espère! Et donc voilà, on espère vous y voir nombreux. On se donne du coup rendez-vous sur YouTube, bah dans un mois du coup, mais on se croise le reste du temps sur les réseaux sociaux et à la Plural Positivity World Conference, et à bientôt!