Dans cette vidéo, on répond à 10 questions qui sont trop souvent posées aux personnes multiples alors qu’elles peuvent être très maladroites voire totalement inadaptées.
Dans cette vidéo, on répond à 10 questions qui sont trop souvent posées aux personnes multiples alors qu’elles peuvent être très maladroites voire totalement inadaptées.
La multiplicité engendre souvent beaucoup de curiosité et donne envie de poser beaucoup, beaucoup de questions
Parfois c’est simplement par intérêt, parfois c’est un peu par fascination, et puis parfois ça peut devenir vraiment maladroit voire carrément inapproprié
Aujourd’hui, on a envie de revenir sur une dizaine de ces questions et demandes à éviter qui sont beaucoup trop souvent posées aux personnes multiples
Et on a envie de vous expliquer pourquoi il vaut vraiment mieux ne pas poser ces questions
E: On espère que cette vidéo pourra inspirer les alliés d’une part et aider les systèmes à avoir une idée de quoi répondre face à ces questions d’autre part.
Info aux systèmes d’ailleurs notamment, ces questions ne sont pas sympa du coup, donc prenez soin de vous évidemment.
C’est parti ! 10 questions à ne pas poser à une personne multiple.
K: Est-ce que tu peux me montrer ?
Ah ! Une question qui revient si souvent, je peux voir un switch ? Ou est-ce que tu peux me montrer tel alter ?
Alors, on comprend la curiosité derrière cette demande, on comprend même l’envie de comprendre comment peut se manifester la multiplicité. Mais déjà, il y a plein de systèmes qui ne contrôlent pas leurs switches, et plein d’autres qui ne switchent tout simplement pas.
Mais en plus, cette question donne vraiment l’impression que vous demandez une performance, comme si vous demandiez à un magicien de faire son numéro pour vous. Et dans certains cas, ça peut donner le sentiment que vous cherchez le freakshow, le numéro de bête de foire, et c’est évidemment très déplacé.
Et bien sûr, l’envie de voir des switches vient aussi du fait qu’on est habitué comme ça !
C’est ce que les films nous montrent, des switches très visibles, souvent même avec une petite musique, avec évidemment des alters bien différenciés pour que ça se voie bien.
C’est souvent ce qui est recherché sur Youtube aussi, des switches.
Et même si on pense personnellement que les switches devraient totalement être banalisés et donc pas cachés, le problème reste dans ce côté freakshow, d’avoir besoin du petit frisson de voir l’invraisemblable, de chercher l’incroyable, le bizarre, le wouwh..
Et on sait que souvent, c’est plus facile de voir pour comprendre. Ou de voir pour accepter que c’est vrai d’ailleurs. Mais tout le problème est là justement, vous ne devriez pas devoir voir pour faire confiance à quelqu’un.
Du coup, si vous posez cette question, vous donnez le sentiment de ne pas croire la personne ou d’avoir envie de votre petite performance privée, et c’est pas top soyons honnêtes.
Par contre, si le système est à l’aise, vous en verrez des switches. Enfin, si les switches de ce système sont visibles, parce que souvent c’est plutôt subtil haha. Vous pouvez par contre dire au système que ça ne vous dérange pas s’il y a des switches en votre présence par exemple, pour que les alters sachent que c’est ok et soient rassuré, parce que ça peut être gênant de switcher, ou difficile, ou encore donner un sentiment de vulnérabilité parfois.
La petite variante de cette question, c’est la version “Est-ce que je peux parler à tel alter ?” dans le sens “plutôt qu’à l’alter présent actuellement”.
Bon, il y a déjà les raisons énoncées avant qui expliquent pourquoi ça ne se fait pas, mais en plus, bah ça peut quand même être franchement impoli. Et surtout, ça peut vraiment donner un fort sentiment de rejet à l’alter qui est là, en particulier s’il s’agit d’un moment difficile par exemple ; et vous n’imaginez pas les conséquences que ça peut avoir sur le système entier !
Cette demande n’est acceptable que si elle est saine et consentie par le système.
E: C’est qui l’alter qui… ?
Une question qui a plein de variantes ! C’est qui l’alter dangereux ? C’est l’original ? Ou même parfois, c’est qui l’alter s*xuel ? Des questions posées en dehors d’une conversation où le système consent à ce qu’on lui pose ce genre de questions évidemment.
Alors bon, pour l’alter méchant, on dit encore une fois merci le cinéma pour toutes ces représentations de personnes multiples qui finissent immanquablement par faire du mal ou pire…
Mais ça ne représente pas la réalité ! En fait, les personnes qui ont un TDI ont bien plus de probabilités d’être des victimes que des personnes dangereuses, et si elles peuvent être dangereuses, c’est plutôt envers elles-mêmes qu’envers les autres…
Et oui, il y a souvent des alters qui sont plus compliqués ou moins sympa que d’autres, mais non, vous n’allez pas vous faire attaquer par un alter…
Et non, même si l’alter est un fictif d’un personnage méchant ou un non-humain d’une créature à la réputation agressive, vous ne risquez pas non plus de vous faire attaquer…
Pour ce qui est de l’alter d’origine ou de la entre guillemets “vraie personne” qu’on entend trop souvent, il y aurait plein de choses à en dire mais pour faire court : si vous posez cette question, c’est très probablement que vous n’avez pas compris ce qu’était la multiplicité et que vous cherchez à la comprendre d’un point de vue très singlet-centré ou très psychiatrique..
Il y a des systèmes qui n’ont pas d’original, voire même pas d’hôte d’ailleurs, et il y en a pour qui c’est le cas. Mais en aucun cas il n’y a d’alter plus important ou plus légitime à être une vraie personne que d’autres. Souvent, le système entier fonctionne ensemble et ce n’est pas une personne qui a des parasites, vous voyez ?
Enfin, pour l’alter s*xuel… pff, à la limite on n’a même pas envie d’expliquer pourquoi ça ne se fait pas mais bon, vu le nombre de fois où on voit cette question, on se dit que c’est important quand même. Alors déjà, comme toujours, tous les systèmes n’en ont pas. Ensuite, même s’il ne s’agit pas toujours d’alters liés à des abus de cet ordre, c’est souvent le cas, du coup ça peut vraiment mettre le système mal à l’aise. Enfin, ça montre juste un besoin plutôt… malsain ou de freakshow de demander ça de but en blanc.
Plus généralement, évitez tout simplement les questions qui pourraient venir d’idées reçues, parce que justement ce sont des idées reçues et pas la réalité. Et puis demandez-vous pourquoi vous vous posez la question aussi, est-ce que c’est vraiment respectueux vis-à-vis du système ou est-ce que vous cherchez à satisfaire quelque chose chez vous ?
Bref question suivante !
K: Est-ce que tout le monde est pas un peu comme ça ?
Et ses variantes à coup de “mais moi aussi je suis une personne différente au travail et en soirée !” par exemple.
Alors, non, en soi, tout le monde n’est pas un peu comme ça. Effectivement on peut agir différemment en fonction des contextes et circonstances, mais si vous vous ressentez vraiment être une personne différente, bah en fait vous êtes peut-être multiple sans le savoir.
D’ailleurs plus généralement, la multiplicité n’est pas rare du tout mais peu de gens en parlent ouvertement, du coup il est tout à fait probable que vous connaissiez plein d’autres personnes multiples, et peut-être même que ces personnes ne le savent pas elles-mêmes parce qu’il est très fréquent que la multiplicité se cache ou soit simplement un non-sujet pour les gens eux-mêmes. Puis y a plein de gens qui vivent des expériences de multiplicité sans être tout à fait multiples.
Eh puis bah plus simplement, c’est souvent comme ça quand on parle d’un truc un peu différent qu’on vit. On pense par exemple à tous ces “t’as pas l’air autiste”, ou autre “moi aussi j’ai des hauts et des bas” quand quelqu’un parle de sa bipolarité, ou même de “bah moi aussi j’ai mal aux jambes après avoir fait un marathon” quand on parle de douleurs chroniques…
On sait que c’est pas évident de se placer d’un autre point de vue que le sien mais ce qu’il faut comprendre en fait, c’est que si la personne vous parle d’un truc c’est que c’est important pour elle et que faire preuve de bienveillance, c’est essayer de comprendre les choses de son point de vue.
E: Comment tu peux en être sûr-e ?
Cette question a encore une fois plein de variantes et plein de raisons plus ou moins basées sur des idées reçues. On a par exemple : j’ai entendu que le TDI c’était très rare, comment tu peux savoir que c’est pas plutôt un autre truc ? Ou encore, comment tu sais que c’est pas ton imagination ? Ou bien sûr, mais la personne ne peut pas savoir elle-même qu’elle est multiple donc comment tu pourrais le savoir ? Etc, etc…
Alors déjà, on revient une seconde sur les idées reçues : oui la multiplicité existe, non ce n’est pas rare, et si on peut en avoir conscience et enfin la multiplicité est souvent une explication statistiquement plus probable qu’autre chose.
Maintenant, parlons du point le plus important : il faut vraiment se rendre compte que le syndrome de l’imposteur, le sentiment d’illégitimité, la peur de mentir, le déni ou peu importe comme on appelle ça, c’est souvent vraiment très compliqué à gérer pour une personne multiple.
De ce fait, poser ces questions risque tout simplement de lui faire énormément de mal. Mais surtout, dites-vous que la personne s’est souvent elle-même posé toutes ces questions ! Vous ne l’aidez pas en posant ce genre de question, sincèrement, ça ne sert à personne.
Et si elle en parle, c’est parce qu’elle le ressent malgré tous ces doutes. Et elle sait mieux que vous ce qu’il se passe dans sa tête.
Et d’ailleurs, comment pouvez-vous être sûr-e que vous êtes singlet ? … Parce que vous le savez ? Bah voilà. * drop mic *
K: Est-ce que tu peux arrêter ?
Encore une question qui revient régulièrement quand on parle d’un truc qui sort un peu de la norme. De la même façon que dire “t’es en dépression ? arrête” ou “t’as mal ? mais non”, il ne suffit pas de mettre ça de côté pour que ça disparaisse.
Arrêter de penser aux alters, au système ou à la multiplicité en général ne fait pas disparaître cette dernière.
Au contraire souvent d’ailleurs.
La multiplicité est là, c’est tout. Et elle est souvent essentielle pour la personne multiple parce que c’est sa façon de vivre, d’appréhender le monde, et plein d’autres choses en fait, tout simplement.
Eh puis la variante de cette question, c’est “si un alter te dérange, tu peux le mettre de côté, non ?”.
Alors, non.
Premièrement parce que tous les alters méritent du respect et de la bienveillance.
Deuxièmement parce que la communication est la meilleure base pour soulager les difficultés, que ce soit dedans ou en dehors du système.
Et troisièmement parce que rejeter un alter ou le bloquer, c’est risquer d’augmenter les conflits internes, même si sur le moment ça peut donner l’impression que ça aide, ça cause souvent plus de problèmes à long terme.
L’enfermement n’est jamais la solution. Et même si on sait que parfois on n’a pas le choix parce que ça se fait tout seul ou parce qu’on avait pas conscience ou parce qu’on sait pas comment gérer autrement ou peu importe, il n’est jamais approprié de la part d’une personne extérieure de proposer cette solution qui n’en est pas une et est souvent amenée dans une notion de “c’est pas si grave si tu mets ça de côté”.
E: Est-ce que tu te soignes ?
Plein de choses à dire sur cette question.
Déjà bah la multiplicité ne requiert pas toujours de se soigner. Souvent, on résume la multiplicité au TDI, voire donc aux traumas, à la dissociation, et aux difficultés. Mais la multiplicité ce n’est pas que le TDI et surtout bah, souvent, la multiplicité même dans le TDI n’est pas ce qui requiert vraiment des soins.
Bien sûr, on peut totalement avoir besoin d’avoir une meilleure harmonie au sein du système, mais ici, la question est souvent posée dans le sens “est-ce que tu fais ce qu’il faut pour guérir et devenir une seule personne”, et ça bah c’est vraiment mal venu, parce que la multiplicité en elle-même ne se guérit pas. D’ailleurs, même si on choisit et atteint une fusion finale, le cerveau gardera la multiplicité comme possibilité. Et comme on le disait, la multiplicité ne nécessite pas forcément toujours des soins.
Et surtout, le problème avec cette question, c’est ce qu’on entend par soins. Souvent, c’est demandé dans le sens “est-ce que t’es suivi par un psy”.
Et d’ailleurs une variante, c’est de demander si c’est un psy qui a confirmé la multiplicité ou s’il y a un diagnostic posé. Et là encore on pourrait en dire plein de choses, comme le fait qu’on n’a pas à vous dévoiler notre dossier médical pour que vous fassiez preuve de bienveillance par exemple.
Mais aussi qu’il y a une notion de sanisme dans notre société qui impose un suivi psy en cas de neuro ou psychoatypie, alors que non, ce n’est pas forcément nécessaire. Et non, il ne faut pas la parole supérieur d’un psy pour mériter du soutien.
Et tout ça, bien sûr, sans parler du manque cruel de professionnel vraiment compétents dans le domaine.
Pour résumer, le soin, c’est plus que simplement “aller se faire soigner”, alors demandez-vous dans quel sens vous posez cette question avant de la poser. Ou plus simplement, demandez à la personne si elle est bien accompagnée pour gérer ses difficultés.
K: C’est pas un peu facile de laisser tes alters gérer ?
Souvent posée pour dire “moi je dois tout gérer moi-même”, mais c’est encore une fois une vision très singlet-centrée. Mais un système ne fonctionne pas comme ça, souvent ce n’est simplement pas un choix de laisser un alter gérer une situation. Et parfois même ce n’est pas voulu. Être un alter, ce n’est pas juste se la couler douce pendant que les autres bossent à notre place, c’est souvent des milliards de fois plus complexe et frustrant que ça, et ça demande beaucoup de recul pour comprendre, accepter et valoriser cette condition.
Eh puis, cette question part souvent du principe que quand on est un système, on n’est jamais seul, ce qui peut être injuste pour une personne singlet, qui elle, est seule. Mais en fait bah, ne jamais être seul ne signifie pas qu’on ne peut pas souffrir de solitude, y compris au sein d’un système, et y compris en étant un système.
Alors, on est bien d’accord qu’il y a parfois des personnes multiples qui justifie de mauvaises actions par leur multiplicité, mais ça, comme on le dit souvent, il y a des gens problématiques partout, y compris parmi les personnes multiples. Mais faut pas en faire une généralité, parce que déjà c’est loin d’être la majorité, au contraire, et parce que surtout, ça fait vite tomber dans des idées reçues comme les alters méchants ou des a priori totalement injustifiés et dangereux.
E: C’est quoi tes traumas ?
Ou plus généralement, pourquoi t’es multiple ? C’était comment ton enfance ? Et autres variantes qui signifient “qu’est-ce que tu as vécu pour être comme ça” ?
On parle bien sûr de ces moments où cette question est posée en dehors d’une conversation bienveillante et consentie, encore une fois, un peu comme pour toutes les questions de cette vidéo d’ailleurs mais bref.
Alors bon, on sait que souvent, on pense que multiplicité = traumas, mais en fait c’est pas forcément le cas et même si c’est le cas, c’est pas toujours si facile pour la personne multiple d’en avoir conscience.
Mais de toute façon, c’est une question qui ne se pose pas. D’abord parce que ça ne vous regarde pas. Et aussi parce qu’il n’y a pas à justifier d’être multiple, il n’y a pas besoin de vous prouver qu’on a vécu des trucs suffisamment hard pour avoir le droit d’être multiple en fait.
Et surtout, par respect pour une personne traumatisée, ne lui imposez pas de repenser de but en blanc à ses traumas. Vous risquez de lui faire du mal, tout simplement. Et ne la forcez surtout pas à y penser si ce n’est pas le moment !
Mais on développe tout ça dans notre vidéo “Et si on parlait de l’injonction aux traumas ?”, qu’on vous met en description.
En revanche, si vous en avez la possibilité, vous pouvez lui dire que vous êtes d’accord pour qu’elle vous parle de son passé si elle en ressent le besoin. Vous pouvez aussi lui demander si elle a des déclencheurs à éviter par exemple. Mais si votre question vient juste d’une curiosité déplacée ou d’une envie de frisson du truecrime, ne la posez pas.
K: Pourquoi d’un coup comme ça ?
Ou ses variantes quoi, comment ça se fait que tu le sais que maintenant ? Pourquoi j’ai rien remarqué ? Ou encore : bah t’étais pas comme ça avant, genre ça t’a pris d’un coup ou quoi ?
Alors on va reprendre quelques bases : la multiplicité, quand on ne sait pas la voir, on ne la voit pas. Et on parle évidemment pas de savoir la voir comme quand c’est montré genre au cinéma, on parle de la vraie multiplicité de tous les jours. Et d’ailleurs, même quand on sait la voir, si un système veut se cacher, que ce soit conscient ou pas, personne n’en saura jamais rien. Le fait de se cacher peut même souvent être un mécanisme de défense ou une réponse à des expériences passées désagréables.
De ce fait bah peut-être simplement que vous n’auriez rien pu voir. Et ce même si le système le savait depuis longtemps.
Et puis aussi, la multiplicité peut se cacher à la personne elle-même pendant des dizaines d’années. Et ça même si la personne connait la multiplicité ou a déjà affirmé qu’elle était singlet. Alors ouais, ça peut donner l’impression que d’un coup la personne retourne sa veste, mais en fait ça peut être parce qu’elle ne le savait effectivement pas ou parce qu’elle n’en parlait pas.
Mais du coup si quelqu’un vous en parle, essayez plutôt de vous concentrer sur ce qu’elle essaie de vous dire et ce qu’elle recherche en le faisant. Souvent c’est parce que le système a suffisamment confiance en lui pour en parler, à vous ou en public, ou suffisamment confiance en vous si le coming out d’une personne proche, ou encore parce que c’est quelqu’un qui a besoin de soutien.
E: Pourquoi c’est pas pareil que… ?
Ok c’est une question assez générale mais elle regroupe les questions du genre pourquoi tu ressembles pas à d’autres systèmes que j’ai vu sur Internet ? Quand on parle des gens qui ont un TDI, ils ont toujours l’air de galérer et toi pas, comment ça se fait ? Et autres trucs de ce genre.
Bon, d’abord, bah il faut se rendre compte que les systèmes qui parlent de leur multiplicité sur Internet ne parlent pas de tout, d’ailleurs vous ne savez souvent pas grand-chose de ce qu’ils vivent vraiment. Et y a plein de choses qu’on se dit entre personnes multiples mais dont on ne parle pas publiquement.
Et aussi, plus simplement, tous les systèmes sont différents et vous n’imaginez pas à quelle point cette affirmation est vraie. La multiplicité, c’est très, très vaste, et les expériences de multiplicité sont vraiment une immensité de possibilités. Y a des systèmes où les switches sont visibles et d’autres pas, y a des systèmes qui parlent ouvertement de leurs alters et d’autres pas, y a des systèmes où les alters ont des noms et d’autres pas, y en a qui galèrent et d’autres pas, etc, etc… Du coup, comparer les systèmes, c’est vraiment pas super pertinent.
Et encore une fois, bah demandez-vous pourquoi vous voulez poser cette question. Est-ce que c’est réellement pour comprendre la multitude d’expériences multiples, ou est-ce que parce qu’au fond, vous doutez de ce que la personne dit ?
Ah d’ailleurs, une variante de cette question, c’est de demander à une personne multiple de confirmer qu’une autre personne est effectivement multiple. Vraiment, ne faites pas ça.
Déjà, une personne multiple n’est pas forcément meilleure qu’une autre pour voir la multiplicité de quelqu’un, comme on l’a vu avec la question “Pourquoi d’un coup comme ça ?”, mais surtout arrêtez de faire la chasse au fake qui n’est bénéfique pour personne.
D’ailleurs, si vous doutez de la multiplicité de quelqu’un, pourquoi pas de celle à qui vous demandez confirmation ? Y a pas de façon de savoir si un système fake ou pas, ça met juste la mauvaise ambiance en plus de causer des crises de déni ou de légitimité.
Et enfin, bah la multiplicité est un cheminement personnel qui n’a pas à être confirmé ou non par quelqu’un d’autre sans consentement et demande, même pas une autre personne multiple.
K: Et ceci conclut ces 10 questions qu’on entend, lit, reçoit, remarque beaucoup trop souvent et on espère que ça vous aidera à comprendre pourquoi il vaut mieux éviter de les poser même si c’est tentant et même si c’est fait sans malveillance au fond !
N’oubliez pas, dans tous les cas, quand vous posez une question à quelqu’un, surtout si c’est une personne proche qui vous parle de sa multiplicité, de faire preuve de bienveillance et de respect.
Et avant de poser votre question, demandez-vous si vous la posez pour soutenir la personne, pour mieux la comprendre et la respecter, ou si c’est pour satisfaire votre curiosité sans penser aux conséquences potentielles de cette question sur la ou les personnes concernées, merci beaucoup !
Et merci beaucoup d’être resté-es jusqu’ici. On se retrouve ici un dimanche sur deux et le reste du temps sur les réseaux sociaux, et à bientôt !