Il s’agit d’un article traduit depuis Power to the Plurals, écrit par le Stronghold System. Lien de l’original en anglais:
https://powertotheplurals.com/deprogramming-yourself-101/
À la fin de cet article, vous ne serez pas déprogrammé·es. Mais ce titre n’est pas non plus un clickbait. Pas du tout en fait. Cet article contient beaucoup d’informations précieuses pour vous donner des moyens, vous apprendre et vous montrer à quoi peut ressembler la déprogrammation. Ce à quoi la vie après la déprogrammation peut ressembler. Alors bienvenue à Déprogrammation 101.
Nous vous conseillons vivement de lire d’abord la première partie ! >https://www.partielles.com/tpa-abus-rituels-programmation/
[Disclaimer : nous conseillons de faire cela avec un·e thérapeute spécialisé·e, mais nous ne mentirons pas non plus en disant ici honnêtement que nous l’avons fait par nous-mêmes sans thérapeute, simplement parce qu’il n’y a pas (nous ne pouvons pas trouver) de thérapeutes prêt·es à toucher à cela, à travailler sur cela et qu’iels disent parfois carrément qu’il est impossible d’être programmé·e ou déprogrammé·e.]
Déprogrammation :
Tout d’abord, laissez-moi vous présenter notre alter Cori. Cori était une banque de données, une archive. Elle ne parlait que comme un robot programmé quand elle était activée. Cori était une console dans le couloir de notre château dans le monde intérieur. Une console dont beaucoup d’entre nous n’ont jamais osé appuyer sur les boutons. Nous ne savions pas ce que c’était, à quoi ça servait ou ce qui allait se passer.
Après beaucoup de soins, au cours de la troisième année suivant notre diagnostic, quelqu’un·e a décidé qu’il était temps de découvrir ce qu’était cette console. Marleen a appuyé sur le bouton d’allumage. Une voix robotique est sortie de la console. Elle disait toujours la même chose. Cori avait un mot de passe. Un·e des alters d’un autre sous-système le connaissait. Une des premières choses que Cori a demandé était d’être mise à jour sur la date actuelle afin qu’elle puisse vérifier ses systèmes. Eh bien, plusieurs années s’étaient écoulées. Et elle a dit instantanément que quelque chose n’allait pas, ou dans sa langue ; « erreur, erreur, erreur. Je devrais être activée au moins une fois par an pour rester à jour. »
Elle a maintenant une sorte de corps holographique et se promène et parle librement. Elle a sa propre chambre dans le château, même si elle n’a pas besoin de dormir, tout le monde en a une, donc elle aussi, nous l’incluons. Elle a une amie, Lisa. Qui est elle-même à moitié cyborg. Et Cori est devenue l’un des meilleurs atouts de notre système et du travail de déprogrammation que nous avons effectué.
L’une des premières choses que Cori a dites est qu’elle avait besoin d’une salle de simulation avec la technologie la plus avancée. Maintenant, comme vous le savez peut-être déjà, tout est possible à l’intérieur.
Nous avons donc inventé une technologie qui n’existe pas (encore ?) pour que Cori puisse l’utiliser. Avant de déprogrammer quelqu’un·e, Cori fait plusieurs simulations, pour voir laquelle a le meilleur résultat et correspond à notre plan d’action. En faisant cela, elle peut aussi voir ce que pourrait donner une autre programmation et de cette façon, nous pouvons nous garder aussi safe que possible.
Nous avons décidé et appris il y a longtemps, bien avant d’activer Cori, que nous devions apprendre ce qu’ »iels » savaient, apprendre à le faire mieux, de manière plus sûre et sans traumatisme. Eh bien Cori avait beaucoup, beaucoup d’idées sur la façon de le faire. Comment récupérer notre propre esprit comme étant le nôtre et uniquement le nôtre. Ce que nous choisissons par notre libre arbitre est toujours plus fort que ce qui nous est imposé. Parce que le cerveau, l’esprit et le subconscient suivent plutôt le désir du coeur que les mensonges, les traumatismes et les douleurs du passé. J’ose donc dire ici que chacun·e peut (apprendre à) se reprogrammer et/ou se déprogrammer s’iel le souhaite vraiment. Et c’est souvent là que les choses se gâtent.
Certain·es le veulent, mais iels ne le souhaitent pas, car on nous a raconté tellement de mensonges sur ce qui allait se passer. La peur joue un rôle majeur. Nous nous sommes lentement prouvé les un·es aux autres que rien ne se produirait si nous faisions XYZ. Et que si nous déclenchions d’autres programmes, nous pouvions les gérer tout aussi bien que ce sur quoi nous avions commencé à travailler. Et nous serons toujours reconnaissant·es envers ces alters assez courageux·ses pour commencer et prouver que rien n’arriverait.
Certain·es à l’intérieur ont encore un grand désir d’y retourner ces personnes (alters internes), nous ne pouvons pas les reprogrammer. Ce n’est pas le désir de leur cœur.
Et nous avions tous·tes besoin de preuves, d’être convaincu·es, de temps, de soins, de compréhension, de connaissances et donc de pouvoir, et nous avions besoin les un·es des autres pour le faire. C’était notre objectif sur 5 ans, se débarrasser de toute programmation. Cela n’a pas fonctionné. Nous avons d’abord été très tristes. Puis nous avons réalisé qu’au lieu de cela, nous avions maîtrisé la façon de le faire en toute sécurité et de manière éthique. Nous aurions techniquement pu nous débarrasser de tout. Mais nous avons choisi de laisser les alters libres de leurs désirs tant qu’iels n’agissent pas en conséquence.
Nous n’avons jamais forcé, et nous ne forcerons jamais, un·e alter à être re/déprogrammé·e parce que cela ne marcherait pas (sans les traumatiser), parce que ce n’est pas un désir du coeur pour elleux et ce n’est pas ce qu’iels choisissent par libre arbitre et donc ce n’est pas plus fort que ce qui nous est imposé et donc cela ne peut qu’apporter plus de problèmes. Il nous arrive cependant de « forcer » un·e alter à voir la vérité. Mais seulement lorsque notre sécurité est en danger. Nous le faisons en lui montrant des souvenirs et en lui rappelant ou en lui montrant la vérité sur qui étaient réellement ces personnes.
S’il vous plait, soyez gentil·les avec vous-mêmes, prenez soin de vous. Assurez-vous d’avoir un·e ami·e à l’intérieur, prêt·e à aider l’alter à s’adapter à une nouvelle vie libre. Mettez en place un plan de crise. Assurez-vous d’abord d’étudier suffisamment ce sujet, à la fois à partir de ressources extérieures et de ressources intérieures ! S’il vous plaît, ne soyez pas imprudent·es, s’il vous plait ne devenez pas accidentellement le·a prochain·e agresseur·euse pour vous-mêmes.
Ne l’utilisez que pour améliorer la qualité et la sécurité générales de la vie collective du système. Ayez des intentions pures. Prouvez qu’iels ont menti, prouvez qu’il n’y a pas de conséquences, prouvez qu’une vie libre est possible, connectez-vous et créez des liens avec ces alters très blessé·es, très traumatisé·es et programmé·es. Ne vous lancez pas dans le « déprogrammons-nous » – Cela demande plus de confiance qu’une amitié normale. Cela requiert le genre de confiance que seul·es les alters peuvent avoir les un·es envers les autres.
Liens vers plus d’informations sur les (S)RA/le MC/la programmation (en anglais)