Il s’agit d’un article traduit depuis Power to the Plurals, écrit par le Stronghold System. Lien de l’original en anglais:
https://powertotheplurals.com/how-do-we-set-rules-for-our-headmates/
Dans « Ask Stronghold », le système Stronghold partage ses réponses à des questions fréquemment posées, du point de vue de concerné-e-s.
La question du jour est, « Comment établissons-nous des règles pour notre système et ses membres ? »
C’est une très bonne question ! Certaines personnes de notre système n’aiment vraiment pas le mot « règles », alors nous l’évitons autant que possible (pour notre système). À la place, nous utilisons des recommandations qui se basent sur nos valeurs et nos objectifs communs. Nous parlons de cela plus en détail dans notre formation « Empowered Plurality Plural Practice » (en anglais) sur la Plural Association Community.
Établir les règles est la partie la plus facile de ce procédé, et convaincre toustes les membres de les appliquer n’est pas le plus difficile. En effet, la plupart d’entre nous a des membres de système qui (au moins pour certain-e-s) veulent bien faire, suivre les recommandations, et comprennent l’importance de vivre selon nos valeurs partagées pour atteindre ensemble nos objectifs communs.
Mais, dans la vie, il y a toujours des imprévus. Il est parfois difficile d’envisager les choses depuis une perspective de groupe (de système) plutôt que de penser à soi en tant qu’individu. Et nous faisons toustes des erreurs.
Il est difficile de comprendre et d’accepter que tout-e membre de notre système peut commettre une erreur. Cela va pourtant arriver à un moment ou un autre, et respecter le plan que l’on a mis en place dans ce genre de situation est un grand pas vers la guérison, mais c’est aussi très difficile à faire.
Nous faisons cela en pratiquant ce qui s’appelle « la supposition d’intention positive ». Nous la pratiquons au sein de notre système, en dehors de notre système, et avec The Plural Association (en anglais) — voilà à quel point cette pratique a changé notre vie commune en tant que système. Mais ce n’est pas quelque chose d’évident. C’est pour cela que nous utilisons le mot « pratique » : c’est quelque chose qui vient avec du temps et des efforts. Nous parlons aussi de cela plus en profondeur dans la formation « Empowered Plurality Plural Practice » (en anglais) sur la Plural Association Community.
Cela veut dire que nous nous soutenons les un-e-s les autres, et que quand l’un-e d’entre nous fait une erreur et chute (ce qui est inévitable), nous travaillons main dans la main pour aider cette personne à se relever. Pour notre système, cela fait autant partie de la « responsabilité de système » que reconnaître et réparer nos erreurs collectivement.
Ensemble, nous respectons les recommandations que nous avons mises en place pour notre système. Nous les rappelons aux autres avec amour, nous proposons différentes possibilités dans le cadre des recommandations, nous nous responsabilisons les un-e-s les autres et nous restons soudé-e-s dans l’amour quand la vie nous semble injuste et que nous nous sentons dépassé-e-s.
Nous faisons toustes des erreurs, et nous voulons que notre système, à l’intérieur comme à l’extérieur, soit un endroit où nous pouvons en faire sans danger et où chacun-e peut compter sur les autres pour l’aider à se relever et à reprendre confiance après ou pendant ces erreurs.
Enfin, le plus important est de ne pas empirer les choses. Alors, évidemment, c’est nul que quelqu’un aie gâché ma soirée en regardant une série alors que nous nous étions mis-e-s d’accord pour ne pas le faire, mais il y a bien pire. Alors je laisse tomber quand cela ne vaut pas le coup, et il est parfois utile de demander à la personne pourquoi elle a fait ça afin de communiquer dans la compréhension mutuelle, même sans être d’accord.
Parfois, je reçois des réponses comme : « On s’était aussi mis-e-s d’accord pour que tu ne fasses pas de travail associatif huit heures par jour, et pourtant c’est le cas, alors je nous ai forcé-e-s à nous détendre ». Et que répondre à ça, à part « merci » ? Dans certains cas, nos recommandations personnelles ne sont pas compatibles, ou alors mon manque de suivi des recommandations pousse quelqu’un à ne pas les suivre non plus, et vice-versa. Demandez à quelqu’un de neutre dans votre système de jouer le rôle de médiateurice si cela vous aide.
Nous espérons que cet article vous a aidé-e-s. De nouveaux contenus seront bientôt publiés dans la formation « Empowered Plurality » sur la Plural Association Community. N’hésitez pas à regarder la vidéo de présentation de la communauté (en anglais) pour plus d’informations. Cliquez sur ce lien pour visiter la Plural Association Community.
– Rose (he/him) et Skylar (they/them.)