Dans cette vidéo, par l’intermédiaire des résultats d’un sondage, nous explorerons l’impact des représentations du TDI et de la multiplicité dans les médias (que ce soit dans la fiction ou par les personnes concernées).
Psychophobie et médicalisation (sur quelques réponses), film Split
Transcription écrite:
Coucou tout le monde ! Je suis Neo du système Atome et on va parler de représentations du TDI et de la multiplicité, que ce soit dans les médias comme les séries ou par des concerné·es sur Internet ! Il y aura une petite partie de la vidéo, sur une question, qui traitera de psychophobie et de médicalisation. Ce sera annoncé si vous voulez passer cette partie. Je vous mets vite fait quelques descriptions pour mieux comprendre quelques termes que j’utiliserai sans forcément les définir. Il est crucial de discuter des représentations du TDI et de la multiplicité, de leurs impacts sur les individus, que ce soit des personnes concerné·es ou non, pour plusieurs raisons. Premièrement, parce que les représentations peuvent contribuer à la stigmatisation et à la discrimination. Ca peut renforcer des préjugés et des fausses croyances sur des troubles, même populaires, comme c’est le cas avec l’autisme. Ensuite, parce que les représentations peuvent avoir un impact sur l’estime de soi des individus concernés, faisant ressentir de la honte, de la culpabilité, de l’incompréhension de soi voire même de l’illégitimité. Parce que les représentations peuvent encourager à prendre conscience et à rechercher de l’aide. En fournissant des informations correctes et en déstigmatisant la santé mentale, on peut contribuer à surmonter les barrières qui empêchent parfois les personnes de chercher un soutien, qu’il soit auprès de professionnel·les de soin ou de proches. Aussi parce que les médias jouent un rôle important dans la formation de l’opinion publique, il est donc essentiel que les personnes au cœur de ses représentations comprennent l’impact potentiel que ça pourra avoir sur la perception générale de ces conditions. Et ensuite, parce que les représentations peuvent aussi contribuer à sensibiliser le public et à éduquer les gens sur la nature complexe de ces conditions. Ca peut aider à dissiper certains préjugés et encourager des discussions ouvertes autour de la santé mentale. En résumé, améliorer les représentations du TDI et de la multiplicité dans les médias est essentiel pour promouvoir une meilleure compréhension, combattre la stigmatisation et créer un environnement où la santé mentale est traitée de manière beaucoup plus juste. Donc dans cette vidéo, on va d’abord parler des représentations, sans surprise, en comparant les expériences liées aux œuvres fictives et aux représentations par des concerné·es. On parlera ensuite du détachement des représentations et du développement d’une autonomie de pensée. Tout cela agrémenté de résultats d’un sondage qu’on a partagé en début d’année. On va maintenant entrer dans le vif du sujet, la précision des représentations. Il s’agit de déterminer dans quelle mesure les représentations du TDI et de la multiplicité reflètent de manière réaliste la vie quotidienne des personnes concernées, en fournissant des informations fiables, etc. Nous avons 70 réponses. En jaune, vous avez les réponses concernant les représentations par les personnes concernées (sur YouTube, TikTok, etc.) Tandis qu’en bleu, vous trouverez les représentations dans les œuvres fictives (telles que les séries, les livres, etc.) On remarque que les réponses concernant les œuvres fictives se concentrent plutôt sur « plutôt inexactement » et majoritairement sur « très inexactement », tandis que les réponses concernant les personnes concernées se répartissent principalement entre « plutôt précisément » et « plutôt inexactement ». Globalement, les représentations par les personnes concernées sont plus précises quant à l’expérience « réelle » des personnes multiples, par rapport aux œuvres fictives. De plus, il y a davantage de nuances dans les représentations par les personnes concernées, où la qualité de l’information peut dépendre du type de contenu, des personnes créant le contenu, voire même du pays d’origine du contenu (les communautés anglophones et francophones n’en sont pas au même stade, par exemple). Nous avons ensuite posé la question pour savoir si ces représentations pouvaient influencer le grand public, toute personne visionnant ces contenus. Nous avons 70 réponses. Dans une large mesure, les deux types de représentations ont un impact. Les représentations fictives semblent recueillir un consensus plus fort que les représentations des personnes concernées, où certaines personnes ont indiqué qu’elles n’avaient pas d’impact sur le grand public. Globalement, on considère que même si l’on remet en question un contenu, tout le monde reste influençable à différents degrés par les contenus qui nous sont présentés. Tout comme la publicité peut parfois nous influencer sans que nous nous en rendions compte, il en va de même pour tout ce que nous regardons. On a ensuite demandé si ces représentations avaient eu une influence personnelle avant la prise de conscience. Nous avons 70 réponses. On distingue les réponses “non” en deux catégories pour dissocier l’absence d’influence due au fait de n’avoir jamais visionné ces contenus (et donc de ne pas pouvoir avoir une bien grande influence) de celles où des contenus avaient déjà été visionnés. La réponse a été majoritairement “oui” pour les deux types de représentations. On remarque qu’il y a plus de réponses “oui” dans les représentations par les personnes concernées et plus de réponses “non” dans les représentations fictives. On peut supposer que c’est dû à la proximité que l’on ressent avec ces contenus, où l’on peut plus facilement s’identifier à des personnes vivant la situation par rapport à des personnages fictifs d’univers imaginaires. Ensuite, nous avons demandé si l’influence de ces représentations avant la prise de conscience était toujours perceptible actuellement. Nous avons 26 réponses pour les représentations fictives et 42 pour les représentations par les personnes concernées. Pour la majorité des réponses concernant les contenus de personnes concernées, l’influence est toujours présente, mais elle est moins forte qu’au début. En revanche, pour la majorité des réponses concernant les œuvres fictives, l’influence a disparu après la prise de conscience, et personne ne rapporte une influence toujours aussi présente après avoir visionné ces contenus. Pour certaines personnes, l’influence des représentations a pu persister pendant des mois, voire des années, avant de disparaître. Nous avons donc cherché à déterminer quel était globalement l’effet de cette influence. Nous avons 26 réponses pour les représentations fictives et 42 pour les représentations par les personnes concernées. Ici, les deux tendances se croisent. Nous observons une majorité d’influence positive pour les représentations par les personnes concernées, suivie d’un nombre moindre d’avis partagés et une minorité d’influence négative. Pour les œuvres fictives, c’est l’inverse : une majorité d’influence négative, suivie d’un nombre moindre d’avis partagés et une minorité d’influence positive. On peut donc supposer qu’un contenu visant au divertissement n’aura pas nécessairement le même impact qu’un contenu visant à informer le public sur une condition mentale. Ensuite, nous avons demandé si vous pensiez que ces représentations avaient tendance à stigmatiser le TDI et la multiplicité. Nous avons reçu 70 réponses. La distribution des réponses concernant les représentations dans les œuvres fictives montre une prédominance de « tout le temps », « fréquemment » et « parfois », avec un pic marqué pour « fréquemment ». En revanche, la distribution des réponses concernant les représentations par les personnes concernées tourne plutôt autour de « fréquemment », « parfois » et « rarement », avec un pic significatif pour « parfois ». Il est à noter qu’il n’y a aucune réponse indiquant « rarement » ou « jamais » pour les représentations fictives, tandis que les représentations par les personnes concernées peuvent comporter quelques réponses dans ces catégories. Globalement, la perception de ces représentations est beaucoup plus nuancée lorsqu’elles sont réalisées par des personnes concernées, contrairement aux représentations fictives qui ont davantage tendance à stigmatiser. Comme mentionné précédemment, ça peut également être dû à la perspective souvent spectaculaire des troubles mentaux dans la fiction. Ensuite, nous avons demandé si vous aviez personnellement été victime de stigmatisation en lien avec ces représentations. Nous avons 70 réponses. Il est clair que la stigmatisation est présente en lien avec les représentations, mais elle est beaucoup plus fréquente suite aux représentations fictives et beaucoup moins avec celles de concerné·es. Nous passons ensuite à la partie moins plaisante, portant sur les arguments avancés lors de ces stigmatisations. Nous avons 48 réponses pour les représentations fictives et 30 pour les représentations par les personnes concernées. Les arguments généralement retrouvés dans les deux cas sont la comparaison avec des vécus personnels « Ça ne ressemble pas à … », la désinformation « J’ai vu/lu que … », et la minimisation des expériences « Est-ce que ce serait pas plutôt pour chercher de l’attention ? » Les différences majeures dans les réponses, avec une très forte prévalence à la suite des représentations fictives, se situent autour de l’instabilité « C’est dangereux comme dans … », l’insistance sur le médical (traitements, hospitalisation), et la confusion avec d’autres troubles tels que la schizophrénie. Nous remarquons clairement que les fictions véhiculent une image largement centrée autour du TDI et de la multiplicité comme étant une forme de danger, de forte instabilité impossible à contenir et gérer. Ces conditions sont souvent perçues comme une maladie grave dont la société ne peut rien faire contre et qu’il faudrait contenir entre 4 murs. Comme d’autres l’ont déjà souligné auparavant, je tiens à rappeler qu’il n’y a pas plus de personnes folles qui commettent des crimes que d’autres, mais c’est souvent beaucoup plus sensationnel à l’écran. Ici, nous avons gardé une partie ouverte pour aborder les représentations fictives. Vous connaissez probablement des œuvres qui traitent directement et ouvertement du TDI ou de la multiplicité, mais il existe également des œuvres où cette représentation n’est pas intentionnelle. La multiplicité peut être représentée de nombreuses façons différentes, et il arrive que dans certaines œuvres, bien que le but initial ne soit pas de représenter la multiplicité, les personnages ou l’histoire tendent dans cette direction, offrant ainsi une représentation parfois plus fidèle à notre propre expérience que dans les œuvres où cette représentation est intentionnelle. Lorsque l’on passe la majeure partie de sa vie dans une situation donnée (par exemple, dialoguer intérieurement, avoir plusieurs flux de pensée simultanément, etc.), on peut considérer cela comme banal et universel. Cependant, voir cette expérience représentée dans une œuvre peut perturber la prise de conscience, car il y a une dualité entre « C’est ce que tout le monde vit » et « C’est étrange que ce soit décrit comme un trouble mental… » Et j’en viens à Split. C’est un exemple parfait pour aborder les représentations fictives. Tout d’abord, Split est le deuxième film d’une trilogie, dont le premier est sorti 16 ans auparavant (autant dire que très peu de gens ont fait le lien, voire ne savent même pas qu’il y a un préquel). Ces films sont catégorisés comme thrillers, horreur et super-héros. Ce ne sont donc pas des documentaires, mais des œuvres purement spectacles. Le réalisateur s’est inspiré des critères du DSM-5 pour créer son personnage, mais s’est éloigné du trouble tel qu’il existe dans la réalité, car son intention n’était pas de faire un documentaire sur le TDI, mais de passer un message sur les traumatismes. Ce message est : « Le traumatisme crée ton super-pouvoir. » Et c’est là que le bât blesse. Nous avons un réalisateur ayant une fascination quelque peu morbide pour les traumatismes et les situations qui en découlent, et qui souhaite les représenter de manière « exceptionnelle ». Mais on peut se poser la question : est-ce qu’avoir des traumatismes est exceptionnel ? Est-ce qu’avoir un trouble mental est exceptionnel ? Est-ce qu’avoir un TDI est exceptionnel ? (On peut remplacer “exceptionnel” par “spectaculaire”.) La réponse est non. Parce que nos vies ne sont pas spectaculaires. C’est là que la représentation “attendue du TDI” échoue et ouvre la porte aux stigmatisations; en voulant faire un spectacle de quelque chose qui n’en est pas, qui est le quotidien de millions de personnes cherchant, pour la plupart, à vivre sans être sous les feux des projecteurs. Et vient ensuite une deuxième interrogation : est-ce uniquement la faute du réalisateur/du film ? Qui propage le contenu de ce film comme s’il était la référence en la matière ? Peut-être que si le film avait été réalisé autrement, ça aurait été différent, mais dans son état actuel, ce sont les gens qui l’ont vu qui l’ont pris comme seule source d’information. Des psychiatres ont refusé de traiter des personnes atteintes de TDI à la suite de ce film. Des familles se sont désolidarisées, les gens ont pris peur. Ca peut sembler étrange pour certaines personnes, mais c’est une réalité, les gens ont pris pour acquis cette image de danger, d’instabilité, de propension au crime. C’est un point sur lequel je reviendrai à la fin de la vidéo, mais la vérification de l’information est cruciale. Il ne suffit pas de regarder un film pour comprendre un sujet, d’autant plus quand ce film est une fiction. Tout comme nous ne devenons pas pilotes de Formule 1 après avoir vu Cars, nous ne connaissons pas le TDI après avoir vu Split. Pour autant, ces représentations ont un impact considérable. C’est pour ça qu’il est important, quand on veut créer une représentation fictive, de se poser quand même un certain nombre de questions. Qui ça sert ? Est-ce que ça sert les concerné·es ? Le grand public ? Pourquoi on le fait ? Est-ce qu’on veut informer ? Est-ce qu’on veut “émerveiller” ? Est-ce qu’on veut de la visibilité ou de la reconnaissance ? Etc. Les actes ont des conséquences, parfois pas celles qu’on attend, c’est important de se préparer en amont. Les représentations fictives qu’on peut faire sont également assez limitées (parce qu’il est difficile de mettre un million de personnages dans un seul film, par exemple). Si on met un personnage gay dans une série, ce ne sera pas tous les gays qui seront représentés, seulement une partie pourra se reconnaitre. Si on cherche plus de représentations, il y a les communautés de concerné·es (en faisant bien attention à choisir ce qui nous met à l’aise ou non et comprendre que dans tous les cas, il n’y a que nous comme nous.) On passe maintenant à la partie libre sur les représentations des concerné·es. Lorsqu’on regarde une œuvre fictive, on la prend généralement pour ce qu’elle est, mais on a souvent plus d’attentes en regardant des personnes concernées parler de leur situation. On s’attend souvent à ce que cela soit plus proche de notre vécu, plus réaliste. Cependant, il y a souvent un manque d’information sur certains aspects plus flous. Certains aspects sont plus souvent abordés, comme par exemple une bonne connaissance de son système, des changements d’alters très délimités et parfaitement perceptibles, etc. Tout ça peut parfois donner l’impression qu’il est normal de savoir toutes ces choses sur son système et que s’il est impossible de déterminer exactement qui est présent·e, alors il y a un problème. Il existe bien sûr des contenus traitant de l’influence, par exemple, mais ils sont plus difficiles à trouver. On peut par exemple noter un manque de représentations et d’informations en ce qui concerne la multiplicité fonctionnelle. On trouve plus souvent des contenus qui parlent de “guérir” (voire de fusion finale), mais souvent moins en ce qui concerne “apprendre à vivre avec”, sans chercher à “l’enlever”. Il y a aussi un problème concernant la comparaison des vécus. Ca peut venir de personnes externes qui voient ces contenus et se permettent de les comparer, mais aussi des personnes qui créent ces contenus et qui rejettent systématiquement ce qui ne correspond pas à leur propre expérience. Il est important de noter que les personnes qui ont décidé de ne pas y croire ou de critiquer n’ont pas nécessairement attendu qu’on leur tende une perche pour le faire. Les « X l’a dit dans sa vidéo » ne sont souvent qu’une justification ; la plupart auraient quand même exprimé leur avis sans s’appuyer sur des personnes concernées. Cependant, lorsque ça vient de pairs, ça peut être beaucoup plus difficile à encaisser. On peut se dire que les personnes non-concernées ne comprennent pas réellement, mais on attend souvent autre chose de la part de personnes qui vivent la “même” situation. Tout le monde fait des erreurs, nous sommes humain·es (enfin, au niveau corporel en tout cas). Vous connaissez les gens par ce qu’iels vous montrent, mais vous ne savez pas forcément tout de leur vie. Je pense pouvoir affirmer que tout le monde a été problématique au moins une fois dans sa vie, parce que nous vivons dans une société, avec ses injonctions. Certaines personnes les déconstruisent, d’autres non, mais ce n’est pas inné. Il est très très dur de se débarrasser de ses biais, même quand on en a conscience. Ça demande un travail constant et les erreurs arrivent. Ca ne signifie pas qu’il ne faut croire personne parce que tout le monde est problématique, mais simplement qu’il ne faut pas croire qu’une personne a forcément raison en raison de sa position (c’est l’effet de halo). Les personnes concernées ne sont pas infaillibles. Elles se déconstruisent à leur rythme et peuvent être problématiques. Oui, il existe des handis qui sont validistes, et des personnes trans transphobes. Ce n’est pas parce qu’une personne diffuse son discours à un grand nombre de personnes que cela reflète nécessairement la réalité de tout le monde. Si je dis à 10 personnes qu’il est possible d’avoir un nombre infini d’alters, est-ce que j’ai moins raison que la personne qui dit à 10 000 personnes qu’on ne peut avoir que 2 alters maximum ? Tout ça pour dire que votre vécu est forcément valide, car il s’agit de votre réalité quotidienne. Ce que disent les autres sur Internet concerne leur propre vécu et leur propre perception, mais cela ne constitue pas une vérité générale. Il faut aussi se dire que les fonctionnements des gens ne sont pas clichés. C’est la société qui choisit quoi mettre en avant et ça devient des clichés. Le problème n’est donc pas les gens et leur fonctionnement, mais la société qui est singlet-centrée, sensationnaliste et validiste. On arrive maintenant sur la dernière partie, la pensée critique. C’est-à-dire, quand on est face à une information, au lieu de la prendre pour argent comptant, se demander : « Qui a écrit ça ? Est-ce que cette personne est fiable ? Est-ce qu’elle a des preuves pour étayer ses arguments ? Est-ce qu’il y a d’autres points de vue que je devrais considérer ? » Etc. C’est essentiellement une manière de ne pas croire tout ce qu’on voit ou entend, mais plutôt d’y réfléchir pour prendre des décisions éclairées. On a d’abord demandé comment vous vérifiez la fiabilité d’une source d’information. Nous avons 70 réponses. Majoritairement par diversité des sources (« Je croise les informations provenant de différentes sources pour confirmer la validité. ») et vérification de la source primaire (« Je m’assure que l’information provient d’une source directe et crédible. Je vais directement à la source originale pour éviter toute distorsion. »), puis dans l’ordre crédibilité de l’auteur·ice (« Je vérifie la réputation de l’auteur·ice ou de l’institution derrière l’information. »), analyse du ton et du biais éventuel (« Je considère le ton de l’article et recherche tout signe de partialité ou de biais. »), intuition et bon sens (« Je fais confiance à mon instinct et à mon bon sens pour évaluer la crédibilité. »), date de publication (« Je m’assure que l’information est à jour. »), sources reconnues (« Je préfère consulter des sources d’information réputées et bien établies. Je vérifie les faits sur des sites spécialisés. ») et références et citations (« Je regarde si l’information est appuyée par des références ou des citations crédibles. ») Toutes ces manières de vérifier sont très importantes pour éviter de tomber dans certains biais et soi-même, parfois, relayer des informations qui ne sont pas véridiques. Puis on a demandé comment faites vous la différence entre les faits et les opinions lorsque vous lisez un article ou regardez une vidéo en ligne. On a 70 réponses. Majoritairement avec le contexte (« Je tiens compte du contexte dans lequel l’information est présentée. Les faits sont souvent liés à des événements concrets, tandis que les opinions peuvent découler de perspectives personnelles. »), puis dans l’ordre avec les expressions subjectives (« Les expressions subjectives, telles que ‘je pense que’ ou ‘à mon avis’, indiquent souvent des opinions plutôt que des faits. »), intentions de l’auteur·ice (« Je considère les intentions de l’auteur·ice. Les faits sont souvent présentés dans le but d’informer, tandis que les opinions visent à persuader ou exprimer un point de vue personnel. »), consultation de plusieurs perspectives (« Je cherche à obtenir différentes perspectives sur le sujet pour distinguer les faits des opinions. La diversité des opinions me permet de mieux comprendre la nuance entre les faits et les points de vue personnels. »), vérification des sources (« Je vérifie les sources pour m’assurer que les faits sont étayés par des informations crédibles. ») et recherche de preuves tangibles (« Je recherche des preuves tangibles ou des données concrètes pour distinguer les faits des opinions. »). Et enfin, la partie libre. Il est parfois assez difficile de prendre le recul nécessaire pour effectuer des recherches lorsque l’information que l’on vient de recevoir nous perturbe immédiatement. Parfois, c’est tellement soudain et déstabilisant qu’il est difficile de penser à vérifier ou à prendre du recul à ce moment-là. Le manque d’études sur le sujet constitue également un véritable problème pour s’informer. Étant donné que le sujet est encore controversé, il existe relativement peu d’études par rapport à d’autres sujets. Celles qui existent se concentrent souvent sur des aspects plutôt médicaux. On trouve beaucoup plus facilement des études sur les traitements que sur des sujets tels que la polyfragmentation ou les alters introjects. La principale source d’information actuelle, ce sont les personnes concernées elles-mêmes. Le corps médical possède des connaissances, mais il est encore trop limité par rapport aux personnes vivant cette situation au quotidien. Cependant, comme mentionné précédemment, il est également nécessaire de faire attention à l’information que nous prenons. Fondamentalement, la personne qui détient le plus d’informations sur nous, c’est nous-mêmes. Les autres peuvent nous apporter des éléments, mais cela ne sera pas toujours pertinent et cela ne signifie pas que nous ne sommes pas concerné·es, cela signifie simplement que nous sommes nous-mêmes et que nous ne sommes pas les autres. Finalement, avec tout ça, on peut se demander : “Comment s’informer lorsque l’on part de zéro sur le sujet ?” Personnellement, on vous conseille de ne pas vous baser uniquement sur les œuvres fictives. Bien qu’elles offrent un bon divertissement, elles ne sont pas là pour informer et ne doivent pas être considérées comme des sources fiables. Lorsque vous trouvez une information, prenez le temps de la vérifier. Cherchez d’autres sources, demandez l’avis des personnes concernées sur ce que vous avez trouvé et vérifiez la crédibilité de la source (je ne reviendrai pas sur un certain article bien connu dans la communauté qui prétendait être le fruit du travail de zététiciens, mais qui s’est avéré être un torchon visant simplement à discréditer les personnes ayant un TDI…). En somme, ne prenez pas pour argent comptant la première information que vous trouvez, mais ne remettez pas en doute la parole des personnes concernées sur leur propre expérience. Le vécu est personnel et ne doit pas être remis en question. En revanche, les informations sont publiques et doivent être vérifiées. Voilà ! J’espère que ça vous a plu et que c’était globalement compréhensible. J’ai eu quelques difficultés à réaliser cette vidéo, donc j’espère qu’elle reste cohérente. Merci à vous d’avoir écouté et prenez soin de vous !