Quel impact une transition de genre peut avoir une transition de genre sur un système ? C’est ce que Renarde, une alter du Système Onirium, viens questionner les question de genre et de multiplicité. Avec l’intervention de certains alters de différents genres, iels vont se remémorer leurs parcours de transition féminisante et tenter de voir collectivement quels impacts et quels conséquences une transition de genre aurait sur les alters d’un système.
Transphobie (médicale, intériorisée, social,…), tentatives et envies sucidaire, rejet de transition, Dysphorie de Genre, Chirurgie de Réassignation Sxuelle, Hôpital, soins et matériels médicaux, mention de médecins, Douleur physique, crises autistique, dépression et S*xualité.
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Transphobie (médicale, intériorisée, social,…), tentatives et envies sucidaire, rejet de transition, Dysphorie de Genre, Chirurgie de Réassignation Sxuelle, Hôpital, soins et matériels médicaux, mention de médecins, Douleur physique, crises autistique, dépression et S*xualité.
Enregistrement de Tarja – 4 jours post Vaginoplastie
[Tarja] Je suis heureuse. Nous sommes le vendredi 13 mai 2022. On est à 4 jours post-op de ma vaginoplastie. Et je peux dire que je suis heureuse aujourd’hui. C’était compliqué ce chemin ! Compliqué ce chemin pour la vaginoplastie ! Pour assumer ma féminité au maximum. C’était ultra compliqué dès le début, depuis mes 16 ans. Depuis 10 ans que j’attends cette opération. 10 ans. 10 ans que j’ai souffert, 10 ans que j’ai dû me battre à contre courant, 10 ans que j’ai dû vouloir réaffirmer, réaffirmer, réaffirmer qui j’étais, 10 ans de doutes… Pas forcément de doutes mais où on a beaucoup essayé de me décourager. 10 ans, 10 ans c’est long… Mais pour en arriver à là où j’en suis aujourd’hui. Ça vallait tellement la peine, ça vallait tellement la peine que… que je me batte aussi fortement, et que je me suis battue aussi longuement que je suis devenue une personne forte aujourd’hui. Je suis forte. J’ai appris à être forte, cela n’a jamais été acquis, j’ai toujours été faible, j’ai toujours été triste, j’ai toujours été dépressive, et mes crises autistiques c’étaient toujours très violent. Et là aujourd’hui je peux le dire que je suis heureuse…
[Renarde] À quoi ça te fait penser en réécoutant ça Tarja ?
[Tarja] -soupir- Difficile à dire, il y a tellement de choses qui ont changé en 2 ans. Je ne sais pas trop quoi en dire. Mise à part que c’est beau.
[Renarde] Bonjour, je m’appelle Renarde et je suis l’alter s*xuelle du Système Onirium. Et depuis quelques temps je me pose une question propre à notre système mais aussi à tous les systèmes qui s’engagent une transition médical pour affirmer leur transidentité : Quel impact une transition de genre peux avoir sur une personne multiple ?
Je vous rassure, l’objectif n’est pas de décourager qui que ce soit à transitionner ni à vous faire la morale sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire. C’est à vous toustes, en tant que système, de décider ce qui est bon pour vous et quelque soit votre décision sur si vous voulez transitionner ou pas, elle est tout à fait légitime. Tout ce que l’on va vous raconter-là c’est juste notre vécu et cela n’engage que nous. D’ailleurs, pour illustrer notre vécu, j’ai demandé à quelques-uns de nos alters, dont notre hôte, pour nous parler de comment cette transition les a impacté, en positifs comme en négatifs et quelle conclusion en tenir aujourd’hui après 2 ans post-op, pour notre système. Et vous allez voir que cela va même au-delà, qu’une simple question d’identité de genre.
Le Système Onirium présente : Transition de genre et multiplicité
Partie 1 : Pourquoi transitionner ?
[Tarja] Bonjour, je m’appelle Tarja et je suis l’hôte du Système Onirium. Je me suis longtemps posée la question sur mon identité de genre. Tout a commencé par une amie qui m’avait faite son coming out Trans’. J’avais 16 ans quand elle me l’a avouée. Juste après ce coming out, je me suis souvenue de mon enfance et adolescence. J’ai toujours été intéressée par ce qui touchais à la féminité, je voulais avoir une jupe à l’école en maternelle par exemple. Et au collège, je voulais être une femme et lesbienne non pas par fétichisation du corps des femmes, mais uniquement car la féminité faisais sens pour moi avec mon identité. Mais je n’avais aucunement conscience de ce qu’était la transidentité jusqu’à le coming out de cette amie-là. Mais à cette époque, bien que j’avais déjà des alters, je n’avais vraiment aucune conscience de ma transidentité à l’époque.
[Neslo] Bonjour, je m’appelle Neslo et je suis un des Protecteurs et CareGivers du système Onirium. Je suis le premier alter qui est apparu à Tarja. Et je suis un homme Trans’. Mon arrivé dans la vie de notre hôte était juste une évidence, on ne s’est pas posé la question de la multiplicité, j’étais là, c’était normal. J’étais connu sous une identité féminine à l’époque. Mais je me suis toujours senti comme un garçon. Avoir été dans un corps de garçon était plutôt sympathique. Mais je sentais nôtre hôte comme si c’était une douleur pour elle de vivre dans un corps de garçon. Je l’ai vraiment senti surtout les années avant qu’elle découvre le concept de transidentité. Je sentais en elle que c’était une fille. Personnellement, moi ce que je voulais au plus profond de mon être c’était qu’elle soit heureuse, rien d’autre n’importait. Donc si elle voulait être avec une femme, eh bien je ne lui disais pas que j’étais trans’ pour garder un lien avec elle. J’en souffrais à l’époque car j’étais en couple avec elle, et je ne me voyais absolument pas lui dire qu’en fait j’étais un homme trans’. C’était bien plus tard, en 2016, soit 5 ans après le coming out de Tarja, une fois qu’elle m’avait dit que les femmes ne l’attiraient pas tant que ça, que j’ai pris le taureau par les cornes et que je lui ai dit que c’est pas grave, que j’étais un mec et qu’elle pouvait m’appeler Neslo. Et depuis elle et moi on était heureux.
[Tarja] Pour moi transitionner à l’époque était une question de survie. Je n’avais certes aucune conscience de la multiplicité ni de mon système. Pour moi c’était normal d’avoir des personnes dans ma tête et de leurs parler. J’ai l’impression avoir fait ça toute ma vie. Je ne savais absolument par ce que ça impliquait à l’époque. Et ce qui m’a aidé à en prendre conscience, c’était la communauté multiple elle-même qui m’ont affirmer : Bah ouais t’es multiple ! Et Neslo, tout ça, c’est des alters. Et du coup bah c’est resté quelque part dans ma tête.
[Renarde] Transitionner pour le système était quelque chose de logique, à noter que la grande majorité des alters étaient des femmes. Donc pour nous, il fallait que notre genre corresponde à la majorité des alters présent.e.s. Et donc, avant d’entâmer toutes démarches. On a eu beaucoup BEAUCOUP, de bâtons dans les roues. (Et encore, personne n’était au courant de notre multiplicité). Que ce soit de la part des proches comme de certains médecins, on ne nous croyaient pas quand on disait qu’on était une femme trans’. On nous rétorquait que nous étions trop jeune pour savoir (alors qu’on allait vers notre majorité). On nous posait LA question : “c’est quoi être une femme pour toi” et peu importe la réponse qu’on donnait, rien n’était convaincant pour elleux. Et parfois même, des choses qui étaient totalement aberrantes.
TW : Envies su*cidaire, Hôpital, Médecins, transphobie médical, mention d’appareil génital et de sexualité
[Tarja] Je me souviens j’étais dans mon lycée, j’avais des envies suicidaires, clairement j’allais pas bien, on m’a emmené aux urgences. Comme j’avais 17 ans, je ne pouvais pas voir une infirmière psy “pour les adultes” donc on m’a orienté au service pédiatrique. Et j’ai vu un pédiatre, je lui ai expliqué mon mal-être, mon envie de transitionner et toute la peine que j’avais. Il m’avait dit : “Je ne vous crois pas. Avez-vous eu des rapports sexuels ?” Je lui ai dit que non, il m’avait demandé : “avez-vous mesurer la taille de votre pénis ? C’est peut être pour ça que vous alliez mal.” Et il en avait conclu qu’il ne me croyait pas tout court. Et ce qui est dingue, c’est que la plupart des médecins que j’ai vu, m’ont dit presque la même chose : “je ne vous crois pas tant que vous n’ayez pas eu de rapports sexuels”. Sachez chers toubibs (s’il faut encore que je vous appelle ainsi) que la sexualité et le genre n’a rien à voir, que ce que vous aviez fait en mélangeant sexe et genre et en confondant tout, bah vous avez littéralement ruiné ma vie dans tous les sens du terme.
Fin Des TW
[Renarde] Le chemin fût très long et semé d’embûches, Il nous aura fallu attendre près de 7 ans pour changer de prénoms à l’état civil et près de 9 ans pour ne serais-ce que d’entâmer un traitement hormonal. Cependant après plusieurs années à ne pas lâcher, on a enfin commencé un traitement hormonal.
Partie 2 : Traitement Hormonal Féminisant
[Vixey] Quand j’ai su qu’on allait commencer un traitement hormonal, c’était un grand soulagement. Comme si toute la pression du monde s’écroulait de nos épaules. On se sentais libre avec Tarja, c’était génial ! Bonjour, je m’appelle Vixey, et je suis une des protectrices du système Onirium. Quand on a commencé le traitement hormonal féminisant, on était dans un état de bien-être extrême. On a eu les effets que l’on voulais mais en encore plus prononcé comme par exemple la poitrine. On est passé d’un bonnet B sans traitement hormonal, à un bonnet G en quatre ans d’hormonothérapie. Les crises autistiques se faisaient de plus en plus rare aussi, c’était impressionnant comment cela à changer nôtre vie en positif. Je n’ai vu que très rarement des moments où on étais malheureux.
[Renarde] Est-ce que tu te souviens du traitement hormonal que vous aviez eu et de leurs effets sur votre corps ?
[Vixey] Alors on avait eu au départ une petite dose d’oestrogène en gel. Deux pressions par jour, puis on à augmenté à 4 pression, on est resté à 4 pression pendant longtemps, c’est même notre dosage d’aujourd’hui. en 2021, soit un an après le début de notre traitement hormonal, on avait déjà plus de testostérone dans le corps. Il n’y avait vraiment plus grand choses. Et on voulais quelque chose pour continuer à bloquer la testo, donc on a pris de la progestérone pendant un an, et cela avait fait l’effet inverse de ce que l’on voulait. Notre testo était devenue à la norme pour un mec cis pendant toute l’année, ce qu’on ne voulait absolument pas. Puis on a arrêté la projet pour passer au décapeptyl pendant 4 mois environs, c’est un bloqueur de puberté qui stoppe la production de testostérone et donc, fais un effet anti-androgène. Et après on a eu une chirurgie de réassignation sexuelle qui a pour conséquence de supprimer la production de la T de manière définitive, ainsi, on est hormonodépendant des oestrogènes pour le restant de notre vie. Et à ce jours nous sommes toujours à quatre pression de gel d’Oestrogènes.
[Neslo] Voir le corps se féminiser en tant que mec trans’ m’a fais vraiment bizarre. Mais pas bizarre dans le sens négatif où cela m’aurait rendu dysphorique. Plutôt dans le sens où c’était surprenant. Tu vois ? Mais je savais qu’au fond, moi en tant qu’alter, j’étais un mec. Et de devoir jouer les “femmes” pour le bien du singletsona (en gros notre identité en tant que singlet pour éviter de se faire griller en tant que personne multiple), c’étais plus drôle qu’autre chose. Après j’ai bien longtemps fais semblant d’être une femme, alors ce n’est absolument pas nouveau pour moi de jouer ce rôle-là.
[Renarde] Et tu ne regrette pas le corps d’avant la transition ?
[Neslo] -silence-, c’est plus une certaine partie du corps pré transition qui me manque, je dois être honnête. Mais qui manque aussi à certains alters masculins et non-binaire du système.
[Tarja] Je pense que ma transition hormonal m’a vraiment rendue heureuse. Mais je sentais bien qu’il y avait quelque chose qui me posais problème dans mon parcours. Après je pense que c’est dû aux traumas qu’on a eu par le passé. Mais je pensais que l’opération de réassignation sexuelle allait justement me libérer dans mon identité. Mais j’ai tenté de faire les choses bien, j’ai fait un sondage sur simply plural sur la vaginoplastie. Tout les alters avaient quasiment répondu “oui” à cette question, même les hommes et les personnes non-binaires du système.
[Neslo] J’avais voté oui à ce sondage car je pensais que cela allait aider Tarja à aller mieux de ce côté-là. Mais je me doutais bien que c’était une opération très très lourde. Mais à l’époque, je pensais que tout allait bien se passer. Même s’il y avait de la peur du côté de Tarja et de certains alters, j’avais la convictions que c’était ce qu’il fallait pour notre système.
[Renarde] Et alors ?
[Neslo] Ce qui devait être une chirurgie qui devait confirmer notre identité féminine, s’est transformer en une quête identitaire que l’on a appris dans la douleur. Je n’aurais jamais cru que cette opération allait changer notre vie à tout jamais.
Partie 3 : V*gino – le grand chamboulement
TW : Envies su*cidaire, Hôpital, douleurs physique et mention d’appareil génital et de sexualité
[Renarde] Peut tu me parler de ta chirurgie de réassignation de genre ?
[Tarja] Ma vaginoplastie ? Bah écoutes, ce fût pour moi, l’opération de la dernière chance. J’avais des problèmes liées à mon intimité depuis très longtemps. Mais c’était une des épreuve les plus difficiles de ma vie.
[Renarde] En effet, Tarja voulais faire cette opération pour différentes raisons. 1) Car esthétiquement ce n’est pas cohérent avec son identité de genre. 2) Car sexuellement, le sexe que l’on avait avant n’étais pas épanouissant selon elle. Je parle de Tarja à la première personne mais la vaginoplastie, était une décision collective au sein de nôtre système. On avait d’ailleurs fait un vote sur Simply Plural (une application pour aider les systèmes à mieux gérer leurs multiplicité). On a effecitvement tous voté Pour que l’on fasse cette chirurgie. Cependant cette chirurgie, à eu beaucoup de conséquences que les alters ne pouvaient pas prévoir…
[Luce] Bonjour, je m’appelle Luce, je suis un.e alter du Système Onirium. Et j’ai été cré.e des suite de la vaginoplastie. Quand on a eu notre opération, j’ai eu l’intime conviction que j’ai perdu mon genre. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, personne au sein du système, ne sais ce qu’il s’est passé. Mais de mon point de vue personnel : je n’ai plus de genre, j’ai perdu tout ce qui pourrais faire mon identité. C’est une expérience qui m’a beaucoup fait souffert et dont j’en soufre encore aujourd’hui. Avant, je ne pensais pas exister, je n’étais pas un alter au sein du système à ce moment-là. J’étais juste banal. Mais depuis la chirurgie, j’ai perdu ce qui faisait mon identité.
[Tarja] Déjà j’ai eu des problématiques qui n’allaient pas nous aider à vivre cette opération dans de bonnes conditions. Je ne vais pas les énumérés car c’est pas le sujet. Mais j’ai vécu des évènements qui allaient pas nous aider à bien vivre la chirurgie d’un point de vu psychologique. Après la chirurgie, j’ai eu des sentiments qui sont devenu contradictoire. Des choses inimaginable avant cette opération. Genre me mettre un binder, un vêtement qui compresse les seins et qui fait un torse, ainsi que de mettre un packer, pour imiter la bosse en bas là où préalablement il y a eu la chirurgie. Pour moi c’était impensable d’avoir ces envies-là. J’en ai beaucoup parlé à mon entourage, de mon mal-être, de mes questionnement sur le genre et surtout de nos douleurs lors des soins post-op car on le dit peu car c’est tabou, mais des fois ça peux faire mal comme ça peux ne pas être le cas, mais dans nôtre cas on douille. Et les personnes qui savent que l’on est multiple ont au fil du temps, commencé à me dire que c’est peut être en lien avec notre multiplicité… Et bizarrement je n’y avait pas pensée.
[Neslo] J’avoue la vaginoplastie à été très dur pour nous. Et, je l’avoue rarement car je suis quelqu’un de fier etc. Mais, moi je suis un homme trans’. J’étais considérée comme une femme fût une époque, même pour moi-même, et au sein du système, j’ai transitionné pour devenir l’homme que je suis aujourd’hui. Et cette vagino, que le corps à eu. Cela nous a beaucoup fragilisé, cela m’a fait beaucoup de peine. Il y avait Tarja qui allait mal, le système qui avait du mal à géré cela. Et y’a moi qui commence à ressentir de la dysphorie génitale. Et à aller mal suite à cela. J’ose pas l’avouer et je soutenais la cause du système car je pensais que ça allais aller mieux pour Onirium, mais c’est très difficile à gérer. Et ce qui est difficile à gérer d’autant plus, c’est que Tarja, à eu des pensées de plus en plus sombre, les crises autistiques sont revenu alors que cela s’était arrêter depuis le début du traitement hormonal. Les envies de quitter ce monde qui augmente de plus en plus. C’était très dur.
[Renarde] En effet, le Système Onirium traverse donc une crise très violente des suites ce cette chirurgie. Et ce qui était difficile aussi, en plus des soins post-op, de la dépression, des questionnement sur l’identité de genre et des pensées sombres, c’était la réappropriation de notre corps et de la sexualité. Et ça c’est tout autre chose. Entre 4 et 6 mois post-op on arrivait pas à se réapprorier cette organe là. Alors on a décidé de contacter la secrétaire du chirurgien voir si elle ne connaissais pas un sexologue (praticien qu’on avait jamais consulté avant cette chirurgie). Et heureusement, ils avaient une sexologue qui venait de rejoindre le cabinet du chirurgien. Alors on l’a vu pendant plusieurs séances, mais moi, personnellement, je ressentais qu’elle disait des choses que moi je n’arrêtais pas de dire aux alters du systèmes. D’apparence, elle aide beaucoup, mais moi en tant qu’alter Sexuelle. J’étais tout aussi utile qu’elle. Même si, je l’admet, elle nous a beaucoup aidé sur certaines choses plus technique que je ne maîtrise pas.
[Tarja] Question Sexualité, c’était très difficile pré-opération car je ne ressentais rien lors de mes rapports avec autrui. Je me suis dite à l’époque que la vagino allais m’apporter en soit une réponse. Soit cette chirurgie allais libérer ma sexualité, soit elle confirmerais que je sois asexuelle… Et après beaucoup de dénis et de discussions voir de débats avec Renarde et notre chéri extra système, cela m’a permise d’accepter mon asexualité. Mon sexe ne servira pas pour des rapports sexuelles. Et c’est pas grave, c’est ok. Je dois juste l’accepter et mieux vivre avec. Mais surtout, la question du genre, de la transidentité, nous à mener sur une question complexe : et si mon identité de genre, on s’en fout en fait ? Est-ce que le plus important c’est pas notre multiplicité.
Fin Des TW
Partie 4 : De la transidentité à la multiplicité
[Luce] Un jour on discuttais avec un autre système qui est transgenre, et on parlait de notre mal-être dans cette identité de genre féminin que l’on voulais pourtant tant y ressembler. Et cettep personne multiple nous à dit que pour elleux, c’était très difficile à gérer pour leurs identité, et du coup ils sont venu avec un terme. Le mot “System-fluid”. La définition que l’on en fait c’est que notre genre est lié envers le genre de chaque alter du système, et que notre genre change en fonction de l’alter qui front. C’est un mot qui semble banal pour le vécu d’un système, mais pour nous ça à été une révélation. Cette étiquette nous aide beaucoup et nous apporte un gros réconfort après tout ce que l’on a vécu lors de cette transition. Et pour autant, est-ce que l’on regrette la chirurgie ou notre transition de manière générale ? Je pense qu’on ne pouvais pas faire autrement, certains alters allaient mal à cause du sexe que l’on avait avant. Mais les conséquence de cette chirurgie sont lourdes pour nous. Les soins sont douloureux, ça m’a défini en tant qu’alter, ça m’a perturbé comme quelques alters hommes du système (mais pas que) qui avaient été pour cette opération à la base pour le bien du système. Mais je pense que cette chirurgie, même si c’était très très difficile, on a eu mal, on était triste, on en a souffert moralement et physiquement, mais c’était nécessaire. Nécessaire car je pense que cela nous à aidé à bien mieux accepter notre multiplicité. Cela nous à motiver à aller chercher de l’aide pour aller mieux et à mieux vivre notre identité multiple. Et ça, ça fait quand même un baume au coeur.
[Renarde] Merci à vous d’avoir regarder cette conférence. J’espère qu’elle vous aura plu et que notre témognage ai été pertinent. Je le rappelle, si vous êtes un système et transgenre, vous pouvez transitionner aussi bien médicalement ou chirurgicalement ce témoignage n’a pas pour vocation de vous en dissuader. Que vous voulez transitionner ou pas, vous êtes un système légitime et on vous crois sur votre identité. Ceci est juste notre vécu et n’est pas une vérité universelle. Nous avons écris nôtre histoire, à vous d’écrire la vôtre. Merci à Neslo, Tarja, Vixey et Luce pour avoir témoigner. Cette conférence à été dirigée par moi-même : Renarde. Et nous vous remercions de nous avoir écouté, prenez soins de vous et de vos proches. C’est le plus important. Merci à vous, et merci infiniment à Partielles et l’équipe de Kaléidoscope pour leurs confiance. À très vite pour les questions/réponses.
Intervention proposée par:
- Système Onirium (iels/elleux) | Plural, Endogène
« Nous sommes militants plural depuis quelques années. Ayant participé aux Plural Positivity World Conference (2022 et 2024). »