Est-ce que les stéréotypes de genre influencent le cerveau d’une personne multiple lorsqu’il crée des alters, suivant la raison ou le besoin lié à la création de l’alter ? Est-ce que le cerveau va avoir tendance à suivre le genre du corps ou le genre de la personne, qu’elle soit cis ou trans, ou bien le cerveau va-t-il s’affranchir de cela pour créer des alters au genre qui lui semble adapté pour tel ou tel rôle ? Et dans le deuxième cas, est-ce que cela peut être en lien avec les stéréotypes de genre, puisque nous vivons dans une société profondément genrée et sexiste ?
Trauma, dissociation, alter pers-cuteurice, alter sex-el·le
Transcription:
Bienvenue dans cette vidéo sur le genre et la multiplicité. Nous avons mis en ligne début août un questionnaire pour étudier – en toute modestie, car il ne s’agit pas d’une réelle étude scientifique ! – l’influence des stéréotypes de genre sur le genre des alters. Est-ce que les stéréotypes de genre influencent le cerveau d’une personne multiple lorsqu’il crée des alters, suivant la raison ou le besoin lié à la création de l’alter ? Est-ce que le cerveau va avoir tendance à suivre le genre du corps ou le genre de la personne, qu’elle soit cis ou trans, ou bien le cerveau va-t-il s’affranchir de cela pour créer des alters au genre qui lui semble adapté pour tel ou tel rôle ? Et dans le deuxième cas, est-ce que cela peut être en lien avec les stéréotypes de genre, puisque nous vivons dans une société profondément genrée et sexiste ? Nous allons tenter de tirer quelques conclusions des réponses à l’enquête. Cependant, l’échantillon est petit : 53 systèmes ont répondu au formulaire. Même si obtenir la coopération de 53 systèmes en moins d’un mois me semble être un résultat très correct, cela reste une petite population : difficile d’en tirer des vérités générales. Le reste de la vidéo est donc un aperçu partiel des tendances qui pourraient peut-être se vérifier dans une étude scientifique plus large, ou au contraire qui pourraient être infirmées. De même que l’interprétation basée sur ces données. De plus, je précise que la seule chose objective sont les chiffres en eux-mêmes. Le reste relève de mon interprétation des statistiques et peut être erroné. En tout cas, aucun singlet ne s’est égaré pendant la réalisation de cette enquête ! 😉 Merci à celleux qui ont répondu à notre enquête, ainsi qu’à celleux qui l’ont diffusée et partagée ! Merci également à Epsi et Kara pour le soutien logistique comme émotionnel. Merci à Charlie également. Trigger warning de la vidéo – Avertisseurs de contenu : Notez que même s’il y a forcément des mots triggers dans la vidéo (petite liste juste après), il n’y a jamais de détails évoqués. Par exemple, on parle des alters sexels en tant que rôle d’alter, mais sans détailler. Il n’y a aucun témoignage brut dans la vidéo, uniquement des statistiques et des interprétations de données. Évidemment, il y a tous les TW lié à la multiplicité : trauma, dissociation, alter perscuteurice, etc. mais encore une fois, sans jamais entrer dans les détails. Maintenant que j’ai exprimé les précautions d’usage, allons-y ! Commençons par les données générales sur les systèmes ayant répondu à l’enquête. Assignation du genre à la naissance du corps Parmi les 53 systèmes qui ont participé, 79.2% sont AFAB (assigné fille à la naissance), 17% sont AMAB (assigné garçon à la naissance), et 3,8% sont intersexes (c’est-à-dire des personnes présentant des caractéristiques corporelles et/ou génétiques liées à la reproduction qui ne correspondent pas aux définitions des corps auxquels on attribue le genre féminin ou masculin). On remarque donc une nette prédominance des systèmes AFAB, sans pouvoir en connaître la raison. Est-ce que les systèmes AFAB sont simplement plus concernés par la multiplicité ? Ou bien sont-ils plus portés à prendre conscience de leur multiplicité que les systèmes AMAB ? Peut-être aussi que les systèmes AFAB sont plus enclins à répondre à des enquêtes, ou milles autres raisons qu’on ne pourra pas définir et discriminer aujourd’hui. Il faudrait faire une enquête spécifiquement sur cette question. ^^ Note : Le fait qu’il y ait très peu de systèmes intersexes s’expliquent par le fait que les personnes intersexes représentent 1,7% de la population (soit autant que les personnes aux cheveux roux). Ils sont mêmes statistiquement mieux représentés dans ce sondage ! Plus de 2 fois plus ! L’âge du corps au moment de l’enquête Sans surprise, les systèmes qui ont participé à l’enquête ont un corps assez jeune, ce qui est logique au vu du sujet. Plus de 30% ont 20 ans ou moins. Et près de 75% ont 30 ans ou moins. Les personnes qui se questionnent sur leur genre et/ou se définissent dans un autre genre ont toujours existées, mais culturellement, ce sont surtout les populations plus jeunes qui sont actives et investies sur ces questionnements. À cela s’ajoute le fait que plus le corps du système est âgé, plus il est probable qu’il soit moins à l’aise dans l’utilisation régulière des réseaux sociaux et qu’il n’ait donc pas eu accès à ce questionnaire. Nombre d’alters dans le système Bien que nous ne soyons pas encore dans le cœur du sujet de la présente vidéo, nous étions curieuxses des réponses à cette question, car à titre personnel nous nous demandions quelle était la moyenne du nombre d’alters dans un système. Et, tadam ! Il n’y a pas de moyenne ! Par exemple, il y a une proportion très proche de systèmes polyfragmentés (plus de 100 alters) et de systèmes qui ont entre 11 et 20 alters. Bref, la norme de nombre d’alters, c’est qu’il n’y a pas de normes. Petit message pour rassurer celleux qui font des petites ou grosses crises d’illégitimité : votre système est normal, qu’il soit constitué de 2 ou 200 alters. 😊 Étiquette de multiplicité Sans surprise, ce sont surtout des systèmes multiples/plural ou TDI qui ont répondu à l’enquête. Il semble probable que les personnes qui ne se définissent pas avec ces termes-là sont moins susceptibles de se sentir légitimes pour répondre à des questions claires sur leurs alters. Et même, peut-être moins susceptibles aussi qu’elles se sentent légitimes à identifier leurs alters comme des alters (quel que soit le terme utilisé, comme alter, headmate, colocatête, parties, parts, etc.). Système programmé Pour celleux qui ne le savent pas, un système programmé est un système qui a été créé délibérément par un ou plusieurs abuseureuses extérieur.es au corps. Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur les sources mentionnées sous la vidéo. On voit que les systèmes programmés représentent presque 1 système sur 10 (9,4%) parmi les systèmes ayant répondu à l’enquête. Et surement plus, si on prend en compte les 17% de systèmes qui se posent la question à ce sujet, sans être sûr.es. Et, peut-être, les systèmes qui ignorent l’être. On sait toustes que la légitimité, pour citer Epsi et Kara, « c’est compliqué », et surement d’autant plus lorsqu’on est un système programmé. Identité de genre du système Avant de se pencher sur le genre des alters, on se devait de poser la question du genre pour les systèmes dans leur globalité. Certes, le corps a généralement été assigné à un genre à la naissance, mais : premièrement, ce n’est pas forcément le genre du corps, et deuxièmement, le genre du système peut être différent du genre du corps ou du genre des alters qui composent le système. Alors, pour commencer, est-ce que les répondant.es ont déjà réfléchi à leur identité de genre de système ? Pour 81% c’est le cas. Et c’est surement en corrélation avec le fait que l’âge moyen des systèmes ayant participé est bas. On peut supposer que les systèmes dont le corps est plus âgé se sont moins posés cette question. Parmi ces systèmes qui se sont interrogés sur leur genre, combien se définissent dans un genre ? 25% des répondant.es n’ont pas de genre défini pour le système. 60 % ont un genre défini (nous allons voir le détail juste après). Et 9% n’ont pas de genre car iels sont agenres. Nous avons mis agenre à la fois comme genre et comme non-genre, puisque suivant les personnes, certaines vont considérer le fait d’être agenre comme une absence de genre, là où d’autres vont considérer qu’être agenre est un genre à part entière (même si, vous le verrez, ce n’est pas le cas des répondant.es à cette enquête). En tout cas, voilà pourquoi il apparait aussi dans le graphique suivant, parmi les genres. Donc, quelle est l’identité de genre des systèmes ayant répondu à l’enquête ? La moitié environ des répondant.es ont un genre défini pour leur système. Voilà leurs réponses. Dans l’ordre, voilà les genres les plus fréquents : Genderfluid (26,9%) : ce qui semble très logique, puisqu’il est fréquent qu’il y ait des personnes de genres différents au sein d’un système. Le système en lui-même peut alors être vu comme Genderfluid. C’est notre cas, personnellement. Non-binaire (à 19,2%) Femme cis (15,4%) Homme trans (11,5%) Homme cis et femme trans sont à égalité, avec 7,7% chacun.e Puis trois autres genres à 3,8% chacun.e : xénogenre, transmasculin non-binaire et Xumgenre Entrons enfin dans le vif du sujet ! 6 catégories d’alters sont étudiées, et définies par rôle. Alter protecteurice : dont le rôle est la protection du système, d’une partie du système et/ou du corps. Alter social.e : dont le rôle est la gestion des relations sociales (hors système). Alter Trauma Holder : alter dont le rôle est la gestion des souvenirs traumatiques Alter persécuteurice : qui se montre hostile envers tout ou partie du système et/ou le monde extérieur Alter sexuel.le : dont le rôle est la gestion du sexe Alter hôte : l’alter qui est le plus souvent au front, quand tout va bien. Pourquoi ces 6 catégories ? Pourquoi pas plus, pourquoi pas moins ? Nous avons été tenté.es de faire un formulaire très complet, prenant en compte aussi les alters care taker, les alters shell des systèmes programmés, les alters prism ou mask des systèmes non-programmés, les alters memory holder (pour la mémoire non traumatique), etc. Mais le formulaire était déjà long, et nous ne voulions pas passer à côté des réponses de systèmes qui n’auraient pas le temps, l’envie ou les cuillères de répondre à l’intégralité. Pensée aux systèmes TDAH, notamment ! De plus, il est difficile voire impossible d’interroger chaque système sur tous ses alters dans chaque rôle. Alors nous avons dû trancher, et limiter les réponses à deux alters dans chaque catégorie, tout en invitant celleux qui le souhaitaient à compléter leur témoignage par mail. Il arrive assez fréquemment que dans un système, les alters concerné.es par un rôle ne soient pas toustes au même niveau d’intervention. Par exemple, avec un ou deux alters protecteurices principaux, et plusieurs autres en « renfort ». Bien sûr, il est fort probable que ce ne soit pas du tout le cas dans de nombreux systèmes, par exemple dans les systèmes polyfragmentés, mais pas que. Dans tous les cas, il est difficile de prendre en compte l’infinie diversité et richesse de l’expérience multiple. Nous avons donc pris la décision de limiter le nombre de réponse par rôle, afin d’avoir des réponses exploitables statistiquement. Pour cela, nous sommes partis du postulat que les systèmes répondraient spontanément pour leurs alters principaux dans chaque rôle. Et précision importante : il est tout à fait possible, et même très fréquent, qu’un ou une alter ait plusieurs rôles au sein du système. Cette enquête donne des résultats par rôle, mais ne saurait donner des résultats par alters ! Alter protecteurice Je vais repréciser à chaque fois la définition de chaque rôle. Déjà pour les personnes qui n’ont pas connaissance de ce vocabulaire, qu’elles soient concernées ou alliées, mais également car sous un terme, plusieurs définitions cohabitent ! Il est donc essentiel de garder en tête que les réponses des systèmes s’inscrivent dans un cadre précis, celui de la définition indiquée dans l’enquête. C’est parti pour les alters protecteurices, dont le rôle est la protection du système, d’une partie du système et/ou du corps. Déjà, on note que 98% des systèmes ont un.e ou plusieurs alters protecteurices. C’est donc un rôle extrêmement fréquent ! D’ailleurs, aucun système répondant n’a pas d’alter protecteurice. Au pire, il ignore en avoir. Cela semble effectivement très logique, la multiplicité étant – pour résumer grossièrement – une stratégie du cerveau visant à protéger l’individu (dans le cas des systèmes traumagènes, et peut-être au-delà). Quel est le genre du ou de la premier.e alter protecteurice des systèmes répondants ? Iel est en majorité un homme cis à 38,5%, puis une femme cis à 32.7%. Ensuite, c’est un kaléidoscope de réponse, avec Agenre en première ligne (7,7%) Et la question complémentaire qui permet de poser des hypothèses par rapport au sujet de l’étude : Le genre de votre alter protecteurice est-il identique au genre assigné au corps du système à la naissance ? Et, surprise, majoritairement non ! Près de 60% des alters protecteurices ont un genre différent du genre assigné à la naissance. Quand on se souvient que 80% des systèmes répondants sont AFAB (assignés fille à la naissance) ET que la majorité des alters protecteurices sont des hommes cis, difficile de ne pas y voir une forte influence des stéréotypes de genre sur le genre de l’alter protecteurice d’une partie des systèmes. En effet, il est fréquent, dans nos sociétés, de voir associée la protection et le genre masculin. Peu importe que ce soit infondé, ce stéréotype est présent partout dans nos cultures. Pour affiner un peu les résultats, pour les systèmes AFAB, 38,1% ont un protecteur homme cis, et 35,7% ont une protectrice femme cis. Chez les AMAB , c’est 44% de protecteur homme cis et moitié moins de protectrice femme cis. On note une légère prévalence des protecteurs hommes cis, chez les AFAB comme chez les AMAB. Chez les deux systèmes intersexes qui ont répondu à l’enquête, lae premier protecteurice est aussi un homme cis (100%). Ensuite, je vais parler rapidement des autres données reccueillies sur lae premier protecteurice des systèmes ayant répondu, car cela prendrait beaucoup de temps d’analyser en profondeur la signification de ces données, alors je vais simplement donner les statistiques principales. Est-ce un ou une alter ancien.ne ou récent.e ? Dans l’ordre, l’alter protecteurice est présent depuis l’enfance (30,8% des cas) ou la petite enfance (21,3% des cas), puis c’est l’adolescence qui suit (19,2%). Une partie non négligeable des systèmes ne savent pas exactement de quand date l’arrivée de l’alter protecteurice dans leur système (17,3%), et seuls 11,5% des alters protecteurices décrits en premier par les répondants sont arrivé.es à l’âge adulte du corps. Quel est l’âge de l’alter ? Lae premier.e protecteurice est le plus souvent un.e adulte (presque 70% des réponses) ou un.e age slider (23,1%). L’alter est-iel humain.e ou non ? Iel est aussi souvent humain.e que non-humain.e, à peu de choses près ! Voilà pour lae premier.e alter protecteurice décrit par les systèmes ! Allons voir quelle est la tendance pour lae deuxième alter protecteurice des systèmes ! Déjà, est-ce que les systèmes ayant répondu à l’enquête ont + que 1 alter protecteurice ? Pour presque 64% des systèmes, c’est un oui affirmé. On note une proportion intéressante de systèmes qui ignorent s’iels ont un.e autre alter protecteurice (14,9%). Parmi les 47 systèmes qui ont un.e deuxième alter protecteurice, voilà les tendances : Contrairement à l’alter protecteurice décrit en premier, on a ici une prévalence des femmes cis (40,4%), puis des hommes cis (23,4%). Ensuite, à égalité, lae protecteurice décrit en deuxième par les participant.es est un homme trans ou une personne non-binaire (8,5%) Pour ce.tte deuxième alter protecteurice, dans 70,2% des cas, iel a un genre différent du genre assigné à la naissance. Allons voir en quoi dans le détail des données ! Pour les systèmes AFAB (dans l’enquête, 38 systèmes ont un.e deuxième protecteurice), 34,2% ont une protectrice femme cis, 26,3% ont un protecteur homme cis, 10,5% ont un protecteur homme trans. On note une grande variété de genre chez le deuxième alter protecteurice des systèmes AFAB, car il y a aussi des protecteurices agence, genderqueer, non-binaire, xénogenre, genderfluid, demi-masc et demi-boy-agender, bien qu’en petite proportion. Chez les AMAB qui ont un.e deuxième protecteurice (2 systèmes), c’est 100% de protectrice femme cis. On note une légère prévalence des protectrices femme cis, chez les AFAB, avec les hommes cis qui suivent, mais aussi une grande diversité de genre, bien plus que pour lae premier.e alter protecteurice.. Chez les deux systèmes intersexes qui ont répondu à l’enquête, lae premier protecteurice est un homme cis ou une femme cis. Voilà pour les données qui constituent le cœur du sujet de l’enquête. Passons rapidement sur les autres données reccueillies sur lae second.e protecteurice des systèmes ayant répondu ! Est-ce que ce.tte deuxième alter protecteurice est ancien.ne ou récent.e dans le système ? Dans la majorité des cas, l’alter protecteurice que les systèmes décrivent en second est un alter présent depuis l’age adulte (34%), suivi de près par un alter présent depuis l’adolescence (27,7%), puis la petite enfance et l’enfance. On note donc une nette différence dans l’âge et le genre des alters protecteurices 1 et 2. Lae premier.e est souvent un homme cis arrivé dans l’enfance/la petite enfance/l’adolescence, tandis que lae deuxième est souvent une femme cis, arrivée à l’âge adulte ou pendant l’adolescence. Quel est l’âge de ce.tte second.e alter protecteurice ? Dans une grande majorité, c’est un.e adulte. Il arrive également régulièrement que ce soit un.e age slider (alter qui change d’age suivant le moment) ou un.e adolescent.e. Iel est-iel humain.e ou non ? Dans près de 64% des cas, l’alter protecteurice est un.e humain.e. Dans près de 30%, iel est non-humain.e. Nous avons demandé aux participant.es s’iels avaient d’autres alters protecteurices. Pour presque 64% d’entre elleux, c’est le cas. Nous n’avons pas de statistiques sur ces alters, ayant dû limiter les réponses à deux alters par rôle pour pouvoir exploiter les résultats. Voilà pour les alters protecteurices ! Donc, la conclusion pour les alters protecteurices : Si on prend uniquement les majorités, l’alter protecteurice décrit en premier par les systèmes est plus fréquemment un humain, homme cis, adulte, arrivée dans le système dans l’enfance. De façon proche, l’alter protecteurice décrit en second par les systèmes est souvent une humaine, femme cis, adulte et arrivée dans le système à l’âge adulte. Ces résumés sont évidemment partielles et non exhaustifs. Vos alters sont toustes légitimes, qu’iels ressemblent aux expériences les plus fréquentes ou non ! Alter social.e On passe maintenant aux statistiques concernants les alters sociaux.les ! Un alter social.e est un alter dont le rôle est la gestion des relations sociales (hors système). Déjà, est-ce que les systèmes qui ont répondu à l’enquête ont des alters sociaux.les ? Pour 86,8% des répondants, c’est un grand oui. Encore une fois, c’est donc un rôle très commun. On peut relever toutefois qu’il y a des systèmes qui n’ont pas d’alter sociaux.les (7,5%), alors que pour les alters protecteurices, aucun système n’annonçait n’en avoir aucun. Quel est le genre de l’alter social.e ? De façon très majoritaire, l’alter social.e décrit en premier par les systèmes est une femme cis (39,1% des réponses), ou une personne non-binaire (26,1%). Viennent ensuite les hommes cis (13%), les genderfluid (8,7%), les agenre (4,3%), et avec 2,2% partout, les hommes trans, les personne boyflux, les femmes trans et « ne sait pas ». Le genre de l’alter social.e est-il identique au genre assigné au corps du système à la naissance ? Alors, est-ce que les stats sont différentes pour les alters sociaux ? Dans 52,2% des cas, le genre de l’alter social.e décrit en premier par les répondant.es est différent du genre assigné à la naissance. Il est identique dans 41,3% des réponses. Plongeons dans le détail ! Pour les systèmes AFAB (37 systèmes ayant un.e alter social.e), 40,5% ont une alter sociale femme cis, 32,4% ont un.e alter social.e non-binaire, 10,8% ont un.e alter social.e genderfluid, et seulement 8,1% ont un alter social homme cis. En plus petite proportion, on note des alters sociaux.les agenre, boyflux et homme trans. Chez les AMAB qui ont un.e alter social.e, nous avons 50% d’hommes cis, 25% de femme trans et 25% de personne agenre. Chez les deux systèmes intersexes qui ont répondu à l’enquête, le seul système ayant un.e alter social.e a un alter femme cis. On note qu’il y a une majorité de femmes cis dans le genre de l’alter social.e (40,5%), mais que, pourtant, une majorité des alters sociaux.les ont un genre différent du genre assigné à la naissance (52.2%). C’est parce qu’une grande proportion d’alter.s sociaux.les ont un genre qui n’est pas cis : ces systèmes ont un.e alter social.e plutôt non-binaire, genderfluid, agenre, trans… etc… La tendance observée pour lae premier.e alter protecteurice plus haut, à savoir qu’il y a une prévalence des hommes cis dont le genre est différent du genre assigné à la naissance, ou des femmes cis, ne se vérifie pas du tout ici. Les protecteurices sont majoritairement cis, les sociaux.les sont majoritairement non cis. Intéressant, non ? Et c’est parti pour les stats connexes mais moins creusées dans cette enquête ! Est-ce que cet.te alter social.e est ancien.ne ou récent.e ? Dans la majorité des cas, l’alter social.e évoqué.e en premier par les répondant.es est un.e alter présent.e depuis la petite enfance ou l’adolescence. Une assez grande porportion des systèmes ignorent depuis quand l’alter social.e est présent.e (ou ne souhaite pas répondre à la question). Moins souvent, l’alter social.e est présent.e depuis l’enfance ou l’âge adulte Quel est l’âge de l’alter ? Souvent, l’alter social.e est un.e adulte (dans 43,5% des cas) ou un.e adolescente (32,6%). Ensuite, c’est un.e age slider ou un.e alter sans âge. On note la présence de 4,3% de little sur le rôle d’alter social.e. L’alter est-iel humain.e ou pas ? Dans presque 70% des réponses, l’alter social.e est un.e alter humain.e. On se souvient de la limite plus fine dans le cas des alters protecteurices. J’ai hâte de voir les résultats pour les autres rôles ! Pas vous ? ^^ Mais avant cela, penchons nous sur lae deuxième alter social.e ! Est-ce que les systèmes ayant répondu à l’enquête et ayant un.e alter social.e en ont d’autres ? Pour 65,3%, c’est oui. Mais notons que 28,3% des systèmes ont un.e seul.e alter dans le rôle d’alter social.e ! Quel est le genre de ce.tte deuxième alter social.le ? Lae deuxième alter social.e décrit spontanément par les systèmes de l’enquête est majoritairement une femme cis (40%) ou un homme cis (20%). Viennent ensuite les personnes agenres et non-binaires (10% chacun.e), puis à égalité, avec 3,3% chacun.e, les femmes trans, genderfluid, demi-girl et boyflux genderqueer. Le genre de cet alter social.e est-il identique au genre assigné au corps du système à la naissance ? Dans 6 réponses sur 10, l’alter social.e décrit en deuxième par les systèmes a un genre différent du genre assigné à la naissance. Creusons ! Parmi les 40 systèmes ayant au moins 2 alters sociaux.les, voilà les résultats affinés. Pour les systèmes AFAB (26 systèmes ayant un.e second.e alter social.e), 38,5% ont une alter sociale femme cis, 23% ont un alter social homme cis, 11,5% ont un.e alter social.e agenre, et 7,7% ont un.e alter social.e non binaire ou homme trans… En plus petite proportion, on note des alters sociaux.les genderfluid, boyflux genderfluid et demigirl. Chez les AMAB qui ont un.e second.e alter social.e (4 systèmes), nous avons 50% de femme cis, 25% de femme trans et 25% de personne non-binaire. Aucun des deux systèmes intersexes qui ont répondu à l’enquête n’ont de deuxième alter social.e. On note encore qu’il y a une majorité de femmes cis dans le genre de l’alter social.e (38,5%), et, contrairement à l’alter social.e n°1 dans l’enquête, le n°2 est aussi, fréquemment, un homme (23%). Et maintenant, les autres données sur ces deuxièmes alters sociaux.les ! Est-ce un.e alter ancien.ne ou récent.e ? L’alter social.e décrit en deuxième par les répondant.es à l’enquête est le plus souvent présent depuis l’âge adulte, ce qui contraste avec l’alter social.e décrit en premier ! Ensuite, il arrive soit à l’adolescence, soit pendant l’enfance ou la petite enfance, dans des proportions similaires (20% environ à chaque fois.) Quel est l’âge de l’alter ? Comme l’alter décrit en premier, l’alter social.e décrit en second est un.e adulte (43,3%) ou un.e adolescent.e (20%). À proportions égales, iel est un.e little ou n’a pas d’âge (13,3% dans les deux cas). On termine avec les ages sliders (6,7%) et les personnes agées (3,3%). L’alter est-iel humain.e ou non ? Dans 70% des cas, l’alter social.e décrit spontanément en deuxième par les systèmes est un.e humain.e. On peut noter qu’aucun système ayant un.e deuxième alter social.e ignore si cet alter est humain ou pas. Conclusion pour les alters sociaux Si on prend uniquement les majorités, l’alter social.e décrit en premier par les systèmes est plus fréquemment une humaine, femme cis ou personne non cis, adulte ou ado, arrivée dans le système dans la petite enfance. De façon proche, l’alter social.e décrit en second par les systèmes est souvent une humaine, femme cis, adulte et arrivée dans le système à l’âge adulte. Évidemment, cela est une tendance, une proportion ! Si votre alter social.e est, par exemple, une personne âgée non-binaire non humaine arrivée pendant la petite enfance, c’est également tout à fait légitime et normal. De même si vous n’avez pas d’alter social.e d’ailleurs ! Toujours partant.es pour la suite ? Allez, on commence un sujet touchy, avec les alters trauma holder. Alter Trauma Holder Un.e alter trauma Holder est un.e alter dont le rôle est la gestion des souvenirs traumatiques. Près de 85% des systèmes ayant répondu à l’enquête ont au moins un.e alter qui porte/gère des souvenirs traumatiques. Contrairement à l’idée générale, il arrive qu’il n’y ait aucun/aucune alter dédié.e à ce rôle (3,8% des systèmes). Dans 35,6% des cas, le genre du premier alter Trauma holder que décrit spontanément les systèmes interrogées est une femme cis. C’est un homme cis dans 20% des cas, puis une personne non-binaire (11,1%), agenre (8,9%), ou genderfluid (6,7%). Enfin, certaines trauma holder sont des femmes trans (4,4%), quoigenre (2,2%), xénogenre (2,2%), demi-masc (2,2%) ou boyfluid (2,2%) également. Dans la majorité des cas, l’alter trauma holder décrit spontanément en premier par les systèmes interrogés n’est pas du même genre que le genre assigné à la naissance du corps du système. Entrons dans les détails ! Parmi les 45 systèmes ayant au moins 1 alter trauma holder, voilà les résultats affinés. Pour les systèmes AFAB (37 systèmes), 37,5% ont une alter trauma holder femme cis et 21,6% ont un alter trauma holder homme cis. Puis il y a 10,8% de personnes agenres, 8,10% de personnes agenres et 5,4% de personnes genderfluid. En plus petite proportion, on note des alters trauma holder femme trans, boyflux, demi-masc, xénogenre. (1 système pour chaque genre) Chez les AMAB qui ont un.e alter trauma holder, nous n’avons aucun homme cis et 28,6% de femmes cis. Puis le reste des réponses est partagé de façon équivalente. 14,2% de personnes agenre, genderfluid, femme trans, non-binaire et quoigenre. Un seul des 2 systèmes intersexes possède un alter trauma holder, qui est un homme cis. On note encore qu’il y a une majorité de femmes cis dans le genre de l’alter trauma holder (38,5%), chez les AFAB comme chez les AMAB. Et maintenant, les autres statistiques sur lae premier.e alter trauma holder décrit spontanément par les systèmes qui ont répondu à cette enquête ! Est-ce un.e alter ancien.ne ou récent.e ? Dans l’immense majorité des cas, l’alter trauma holder est un.e alter présent.e depuis la petite enfance (42,2%) ou l’enfance (31,1%). Ensuite, la troisième position est tenue par… l’incertitude ! Puisque 11,1% des systèmes ne savent pas quand cet.te alter est arrivé.e dans le système (ou ne souhaitent pas répondre). Enfin, c’est un alter arrivé à l’adolescence pour 8,9% des cas, et à l’âge adulte pour 6,7% des cas. Quel est l’âge de l’alter ? Dans la majorité des cas, l’alter trauma holder est un.e adulte (31,1% des systèmes), puis un.e age slider (22,2%), un.e little (20%), un.e adolescent.e (15,6%). Dans 11,1% des cas, iel n’a pas d’âge. À noter que, dans les stats détaillés, on constate que lorsque l’alter trauma holder arrive dans la petite enfance, iel est essentiellement un.e age slider ou un.e little. Et lorsqu’iel arrive pendant l’enfance, iel est surtout un.e adolescent.e ou un.e adulte. L’alter est-iel humain.ne ou non ? On voit que dans la majorité des cas, l’alter trauma-holder est humain.e (53,3%). Alors ! Est-ce que les systèmes qui ont un.e trauma holder en ont un.e deuxième ? Dans 73,3% des cas, c’est un grand oui. Allons voir ce deuxième alter trauma holder de plus près. Comme toujours gardez en tête qu’il s’agit du deuxième décrit spontanément par les systèmes interrogés. Nous avons dû limiter le nombre de réponses par rôle d’alter, afin d’avoir des données exploitables. Tout cela n’est donc qu’un aperçu des systèmes et n’est en rien exhaustif. Quel est le genre de l’alter trauma-holder décrit en second par les systèmes ? Le plus souvent, lae deuxième alter trauma holder est un homme cis (30,3%) puis une femme cis (27,3%) puis une personne non-binaire (18,2%), puis un homme trans (6,1%). Ensuite, dans 3% des cas à chaque fois, nous retrouvons les minorités de genre habituelles déjà observés plus haut. Le genre de l’alter trauma holder est-il identique au genre assigné au corps du système à la naissance ? Dans 60% des cas, le genre de cet alter est différent du genre assigné à la naissance (60,6%). Entrons dans les détails ! Parmi les 3 systèmes ayant au moins un.e deuxième alter trauma holder, voilà les résultats affinés. Pour les systèmes AFAB (38 systèmes ayant un.e deuxième alter trauma holder), 28,6% ont une alter trauma holder femme cis et 25% ont un alter trauma holder homme cis. Puis il y a 21,4% de personnes non-binaires, 7,14% d’hommes trans. En plus petite proportion, on note des alters trauma holder genderfluid, boyflux genderqueer, genderflicker et xénogenre. (1 système pour chaque genre) Chez les AMAB qui ont un.e deuxième alter trauma holder, nous avons 60% d’hommes cis, 20 % de femmes cis et 20% de femme (le système ne sait pas si l’alter est cis ou trans). Chez les 2 systèmes intersexes qui ont répondu à l’enquête, il n’y a pas de second.e alter trauma holder. Cette fois, il y a presque autant de femmes cis que d’hommes cis parmi les second.es alter trauma holder des systèmes AFAB. Et chez les AMAB, les hommes cis sont en majorité. Est-ce un alter ancien.ne ou récent.e ? Le plus souvent, l’alter trauma holder n°2 est présent depuis la petite enfance (30,3%), puis à égalité (24,2%) depuis l’enfance ou l’adolescence. Enfin, 12,1% des alters traumas holders arrivent à l’âge adulte. Pour un peu de moins de 10%, les systèmes ne connaissent pas le moment de l’arrivée de l’alter en question (ou ne souhaitent pas répondre). Quel est l’âge de l’alter ? Il y a une proportion identique (30,3%) d’alters adultes, adolescent.e ou enfant. 6,1% n’ont pas d’âge et 3% sont des age slider. L’alter est-iel humain.e ou non ? Cet alter trauma holder est la plupart du temps humain., dans presque 70% des cas. Est-ce que les systèmes ayant 2 alters trauma-holder en ont d’autres ? Les systèmes qui ont 2 alters trauma-holder sont 63,6% à avoir d’autres alters trauma holders. Dans 24,2% des cas, il n’y a que 2 alters trauma-holders. Conclusion pour les alters trauma holder Si on prend uniquement les majorités, l’alter trauma holder décrit en premier par les systèmes est plus fréquemment une humaine, femme cis, adulte, arrivée dans le système dans la petite enfance. Ensuite, l’alter trauma holder décrit en second par les systèmes est souvent un humain, homme cis, enfant, ado ou adulte et arrivé dans le système pendant la petite enfance. Comme pour les rôles précédents, toute expérience et vécu est légitime. Ces conclusions sont des tendances, des axes, et ne sont pas des vérités exhaustives. 😉 Alter persécuteurice Déjà, est-ce que les systèmes qui ont répondu au questionnaire ont un, une ou plusieurs alters persécuteurices, c’est-à-dire des alters qui se montre hostiles envers tout ou partie du système et/ou le monde extérieur ? Presque 90% des systèmes répondent par l’affirmative. Quel est le genre de l’alter persécuteurice ? Lae premier.e alter dont parlent spontanément les systèmes est le plus souvent un homme cis ou une femme cis (36,2% à chaque fois). Les alters non-cis (trans, agenre, etc…) sont minoritaires (27,6% tous genres et non-genres confondus). Les plus fréquents sont les personnes genderfluid (4,3%) et non-binaire (4,3%). Le genre de l’alter persécuteurice est-il identique au genre assigné au corps du système à la naissance ? Cet alter persécuteurice a un genre le plus souvent différent du genre attribué au corps à la naissance, mais il arrive tout de même très fréquemment qu’iel ait le même genre (44,7%). Si l’on va voir le détail des données, sur 37 systèmes AFAB, il y a 37,8% de femmes cis, 29,7% d’hommes cis, 5,4% de personnes non-binaires et la même proportion de personnes genderfluid. D’autres genres sont présents de façon minoritaires. Pour les AMAB, 50% sont des hommes cis, 37,5% des femmes cis et 12,5% des personnes non-binaires. Pour les systèmes intersexes, il y a 100% d’hommes cis. On note donc que pour lae premier.e alter persécuteurice décrit par les systèmes participants, il y a prévalence des femmes cis chez les systèmes AFAB et prévalence des hommes cis chez les systèmes AMAB et intersexes. Est-ce un alter ancien.ne ou récent.e ? De façon ex aequo (25,5%), l’alter persécuteurice est présent.e depuis l’enfance ou l’adolescence. Dans 21,3% des cas, les systèmes ne savent pas l’ancienneté de leur alter persécuteurice (ou ne souhaitent pas répondre). Enfin, 17% sont présent.es depuis la petite enfance, tandis que 10,6% seulement sont arrivés à l’âge adulte. Quel est l’âge de l’alter ? De façon manifeste, l’alter persécuteurice est le plus souvent un.e adulte (53,2% des cas). Puis, de façon plus mesurée, c’est un.e adolescent.e ou une personne sans âge (14,9%). Dans 10,6% des situations, c’est un.e age slider. Les persécuteurices enfants (4,3%) ou âgés (2,1%) sont plus rares. L’alter est-iel humain.e ou non ? Encore une fois, l’alter est le plus souvent humain.e. Ami.es non humain.es, vous êtes aussi légitimes que les autres. Il s’agit simplement de moyennes. Nos corps étant humains dans des sociétés humaines, il est logique qu’une majorité des alters le soient, même si l’on voit qu’une grande proportion d’alters sont non humains, ce qui est un signe fort ! Les systèmes ayant un.e alter persécuteurice ont-iels d’autres alters du même rôle ? Pour 63,8%, c’est oui. Notons que 23,4% des systèmes ont un.e seul.e alter persécuteurice. Quel est le genre de cet.te deuxième alter persécuteurice ? On voit qu’il y a cette fois beaucoup moins d’hommes cis parmi les alter persécuteurices spontanément décrits en deuxième par les systèmes de l’enquête. Les femmes cis sont une écrasante majorité, avec 43,3% des réponses, là où les hommes cis ne représentent que 16,7%. Nous avons ensuite un kaléidoscope des personnes non-cis, avec 6,7% de personnes agenres, et 3,3% de personnes genderfluid, demi-boy, demi-masc… etc… Fait plus rare, l’alter persécuteurice est dans une majorité des cas d’un genre identique au genre assigné à la naissance du corps du système. Pour les données détaillées par rapport au genre assigné à la naissance : Sur 37 systèmes AFAB, nous trouvons 41,6% de femmes cis, puis 16,6% d’hommes cis. Les personnes agenres représentent 8,3%, tout comme les personnes dont le genre est inconnu. Enfin, de façon minoritaire, sont présent.es des alters genderfluid, demi-masc, homme trans, etc. Sur les 6 systèmes AMAB qui ont un.e alter persécuteurice, il y a 50% de femmes cis, 16,6% d’hommes cis, 16,6% de personnes demi-boy et 16,6% aussi pour une personne femme (dont le système ignore si elle est cis ou trans). Les systèmes intersexes qui ont répondu à l’enquête n’ont pas d’alter persécuteurices. Voilà les autres données pour les deuxièmes alters persécuteurices décrits par les systèmes ayant répondu à l’étude : Est-ce un.e alter ancien.ne ou récent.e ? Il y a une prévalence des alters arrivés pendant l’adolescence (33,3%), et la seconde place est partagée par 3 périodes (toutes à 20%), avec une arrivée soit pendant l’enfance, l’âge adulte, ou une incertitude sur la période d’arrivée de l’alter. Dans 6,7% des cas, l’alter persécuteurice est présent depuis la petite enfance. Quel est l’âge de cet alter ? Dans 50% des cas tout pile, l’alter persécuteurice 2 est un.e adulte. Régulièrement (20%) c’est un.e adolescent.e. La troisième position est tenue par les alters n’ayant pas d’age (16,7%), et viennent ensuite les ages sliders (10%). On peut noter qu’il y a une petite proportion, mais une proportion existante d’alter âgé.e (3,3%), et qu’il n’y a aucun.e little persécuteurice. L’alter est-iel humain.e ou pas ? L’alter est souvent humain.e, mais fréquemment non-humain.e également. Les systèmes ayant 2 alters persécuteurices en ont-iels d’autres ? On note à peu près les mêmes proportions que précédemment, avec presque 67% de réponses positives et 20% de réponses négatives. Conclusion pour les alters persécuteurices Si on prend uniquement les majorités, l’alter persécuteurice décrit en premier par les systèmes est plus fréquemment un.e humain.e, femme cis ou homme cis adulte, arrivée dans le système dans l’enfance ou l’adolescence. Quant à l’alter trauma holder décrit en second par les systèmes, elle est souvent une humaine ou non humaine femme cis adulte arrivée dans le système pendant l’adolescence. Je ne vais pas le préciser à chaque fois, mais évidemment, les statistiques ne prennent pas en compte la richesse des expériences individuelles. Elles peuvent seulement servir de marqueurs. Vous êtes légitime.s, quelle que soit votre expérience ou réalité. 😊 C’est parti pour une catégorie qui peut être trigger, le rôle d’alter sexel.le. N’hésitez pas à passer cette partie, ou à couper le son de la vidéo, ou toute autre action vous permettant de prendre soin de vous. Il n’y a aucune mention de sexe détaillé, juste le terme d’alter sexel.le. Les alters sexuel.les Tout d’abord, quelle proportion des systèmes ayant participé à l’enquête a un.e alter sexuel.le, c’est-à-dire un.e alter dont le rôle est la gestion du sexe ? Presque 7 systèmes sur 10 ont un.e ou plusieurs alters ayant ce rôle. Un peu moins de 20% des systèmes n’ont pas d’alters concerné.es. Regardons les statistiques liées à l’alter sexuel.le décrit spontanément en premier par les systèmes de l’enquête. Quel est le genre de cet.te l’alter sexuel.le ? Dans une immense majorité – presque 50% – c’est une femme cis. Les hommes cis représentent 13,9% des alters sexuel.les, et les personnes genderfluid 11,1%. Les hommes trans et les personnes non-binaires représentent 5,6% chacun.es des réponses. Enfin, on peut trouver de façon minoritaire des personnes agenres, genderqueer, robot, genderflor, genderfluid plutôt féminine, etc. La moitié des alters concerné.es par cette partie de l’enquête ont un genre différent du genre assigné au corps à la naissance du système. Si l’on va voit les données dans le détail, on observe que : Pour 28 systèmes AFAB, il y a 50% de femmes cis parmi l’alter sexuel.le décrit spontanément en premier par les systèmes. Puis on trouve 10,7% de personnes genderfluid et la même proportion d’hommes cis. Puis 7,14% d’homme trans, et de façon minoritaire des personnes enby, robot, genderqueer, agenre, etc. Pour les 7 systèmes AMAB, il y a 42,8% de femmes cis, 28,6% d’homme cis, et 14,2% de personnes genderfluid, et la même proportion de personnes non-binaires. Pour les 2 systèmes intersexes de l’enquête, seul 1 système a un.e alter sexuel.le, qui est genderfluid. Est-ce que cet.te alter est un.e alter ancien.ne ou récent.e ? Cet alter sexuel.le est le plus souvent présent.e depuis l’adolescence (30,6%) ou l’âge adulte (27,8%). Presque 20% des systèmes ignorent la période d’arrivée de l’alter sexuel.le (19,4%). Dans 11,1% des cas, l’alter est présent.e avant les 6 ans du corps, et dans 8,3% iel est arrivé.e dans le système dans l’enfance (6-12 ans). Quel est l’âge de l’alter ? L’alter sexuel.le décrit spontanément en premier par les systèmes est un.e alter adulte dans une grande majorité des cas (58,3%). Sinon, iel est sans âge (22,2%) ou age slider (11,1%). Dans 8,3% des réponses, iel est un.e adolescent.e. L’alter est-iel humain.e ou pas ? La répartition humain.e / non-humain.e est fine, car 50% des alters sont humain.es, et 47,2% non-humain.es. Les systèmes ayant un.e alter sexuel.le en ont iels d’autres ? On voit que les réponses ont des proportions bien différentes de celles des autres rôles à la même questions. Ici, on voit que 44,4% des systèmes ont un.e seule alter sexuel.le. Seuls 41,7% des systèmes ont + de un.e alter sexuel.le. Allons voir ce que nous en avons appris ! Quel est le genre de votre second.e alter sexuel.le ? Sur les 15 systèmes ayant un.e deuxième alter sexuel.le, on voit que 53,3% des alters concerné.es sont des femmes cis. Puis un gros quart (26,7%) sont des hommes cis. Ensuite, on trouve en même proportion (6,7%) une femme trans, un.e transfem non-binaire et un homme trans. Ce.tte deuxième alter sexuel.le se définit la plupart du temps du même genre que le genre assigné à la naissance du corps du système. Dans le détail : Parmis les 11 systèmes AFAB ayant un.e deuxième alter sexuel.le, 63,6% ont une alter femme cis. Les hommes cis représentent 18,2%, tandis que les hommes trans et personnes non-binaires transfemme, qui concernent 1 système chacun.e, représentent 9,1%. Chez les systèmes AMAB, au nombre de 4, la moitié des alters sexuel.les n°2 sont des hommes cis, 25% est une femme cis, et 25% une femme trans. Il n’y a pas d’alter sexuel.le n°2 parmi les systèmes intersexes. Est-ce un alter ancien.ne ou récent.e ? Fait notable, il n’y a aucune prévalence sur l’arrivée de cet.te alter dans le système. Iel arrive à toutes les périodes de vie ! Quel est l’âge de l’alter ? Encore une fois, l’alter est très majoritairement adulte, puis, à part égales (13,3%), un.e little, un.e ado, ou une personne sans âge. Dans 6,7% des cas, c’est un.e age slider. L’alter est-iel humain.e ou non ? L’alter sexuel.le décrit spontanément en deuxième par les systèmes ayant répondu au formulaire est un.e alter humain.e. Cependant, il y a toujours une forte proportion d’alter.s non-humain.es. Les systèmes ayant 2 alters dont le rôle est la gestion du sexe ont-ils d’autres alters avec un rôle identique ? Dans plus de la moitié des cas, oui. Mais on note une grande proportion de systèmes qui ne savent pas (1 tiers des réponses), et seulement 13,3% qui sont surs de n’en avoir pas d’autre.s. Conclusion pour les alters sexuel.les Si on prend uniquement les majorités, l’alter sexuel.le décrit en premier par les systèmes est plus fréquemment une humaine ou non-humaine femme cis adulte, arrivée dans le système dans l’adolescence. Quant à l’alter trauma holder décrit en second par les systèmes, elle est souvent une humaine femme cis adulte arrivée dans le système à n’importe quelle période de vie. Et c’est parti pour la dernière catégorie de cette enquête : le rôle d’hôte ! L’alter hôte L’alter hôte est l’alter qui est le plus souvent au front, quand tout va bien. Cette précision est importante ! Un système qui gère une situation difficile ne verra pas forcément les mêmes alters au front que lorsque tout est calme ou relativement paisible. Bien sur, de nombreux systèmes n’ont pas d’hôte, et sont tout autant légitimes que ceux qui en ont un ou plusieurs. Enfin, il faut noter que la définition d’hôte varie suivant les personnes, les courants de pensée. Les réponses ici s’incrivent dans la définition proposée, et non une autre. 😊 Allez, c’est parti pour les stats ! Près de 85% des systèmes ayant participé à l’étude ont un ou plusieurs alters hôte. Dans 11,3% des cas, il n’y en a pas. Quel est le genre de l’alter hôte ? On voit qu’il y a une franche diversité dans le genre de l’hôte, même si on peut dégager un ordre de proportions. Tout d’abord, 18,9% des systèmes ont un alter hôte femme cis. Puis nous trouvons les hôtes genderfluid (15,6%), non-binaires (13,3%), les hommes cis et les agenres (8,9% pour chacun.e), les xénogenres (6,7%), les hommes trans et les femmes trans (4,4% chacun.e), et, avec 2,2% à chaque fois, les genderfaun, genderfluid majoritairement féminin, les pangender et un hôte homme (ni cis, ni trans). Vu la diversité du genre des hôtes, il est logique de trouver une majorité d’alters dont le genre est différent du genre attribué à la naissance du corps du système. Dans le détail : Dans les 37 systèmes AFAB qui ont un.e hôte, on trouve 32.4% de femmes cis, 21,6% de personnes genderfluid, 16,2% de personnes non-binaires. Dans les stats de moins de 10%, il y a les personnes agenres (8,1%), et ex aequo (à 5,4%) les hommes trans, les hommes cis et les personnes xénogenres. Enfin, 1 système a un hôte pangender. Pour les 7 systèmes AMAB, on remarque 28,6% d’hommes cis et la même proportion de femmes trans. Puis 14,3% (1 système concerné à chaque fois) pour femme cis, personne agenre et personne genderfaun. Parmi les systèmes intersexes, seul 1 système a un.e hôte, qui se définit comme xénogenre. Est-ce un.e alter ancien.ne ou récent.e ? L’alter hôte est le plus souvent présent depuis la petite enfance, dans presque 4 cas sur 10 (37,8%), ou depuis l’adolescence (24,4%). Une proportion non négligeable de systèmes ne peuvent pas définir la période d’arrivée de l’alter qui tient le rôle d’hôte (22,2%). 8,9% des alters hôtes sont présent.es depuis l’âge adulte, et 4,4% depuis l’enfance. Enfin, un système explique que son hôte est la fusion de plusieurs alters anciens. Quel est l’âge de l’alter ? La majorité des alters hôtes sont des adultes (62,2%). Puis, à 15,6% pour chaque catégorie, ce sont des adolescents ou des ages sliders. Dans 6,7% des cas, l’hôte est une personne sans âge. L’alter est-iel humain.e ou non ? Dans 6 cas sur 10 (57,8%), l’alter hôte est un.e alter humain.e. On note une plus petite proportion d’alters non-humains que dans les autres catégories, surement de part la nature du rôle, qui est d’être au front très souvent, et donc d’intéragir avec une société humaine. Les systèmes ayant un hôte ont-ils d’autres hôtes ? Plus de 30% des systèmes qui ont un.e hôte n’en ont pas de deuxième. Pour 60%, il y a plusieurs hôtes. Allons voir les stats concernant lae deuxième alter spontanément décrit par les systèmes sur le rôle d’hôte ! Là, on renverse la tendance de l’hôte n°1 : pour l’hôte n°2, il y a une majorité d’hommes cis (1 tiers des réponses). Puis on trouve des femmes cis (25,9%), des personnes non-binaires (22,2%) et des hommes trans (7,4%). Agenre, quoigenre et demiboy agender se partagent les 11,1% restants. L’alter spontanément décrit en deuxième dans le rôle d’alter hôte est dans la majorité des cas d’un genre différent de celui du genre assigné à la naissance du corps du système. Détails : Dans les 23 systèmes AFAB ayant un.e deuxième alter hôte, on trouve une proportion égale de femmes cis, de personnes non-binaires et d’hommes cis (26,1%). Plus loin, on trouve 8,7% d’hommes trans. Puis 1 système dans chacun des genres ou non-genres suivants : quoigenre, agenre, demiboy agender. Dans les 3 systèmes AMAB, on trouve 2/3 d’hommes cis et 1/3 de femme cis. Pour le système intersexe qui a un deuxième hôte, il s’agit d’un homme cis. Est-ce un.e alter ancien.ne ou récent.e ? Dans un tiers des situations, l’hôte n°2 est présent.e depuis l’adolescence. Il arrive aussi fréquemment dans le système à l’âge adulte (25,9%). Dans 22% des cas, le système ne sait pas quand l’alter est arrivé.e. Enfin, l’hôte n°2 arrivent dans l’enfance (11,1%) ou la petite enfance (7,4%). Quel est l’âge de cet.te alter ? Souvent encore, l’hôte est un.e adulte (44,4%). Sous la barre des 20%, on trouve des alters adolescent.es (18,5%), age sliders (14,8%) ou sans âge (11,1%), des littles (7,4%) et une personne agée (3,7% c’est-à-dire 1 système). Est-ce que cet.te alter est humain.e ou pas ? Dans plus de la moitié des cas, l’alter hôte n°2 est un.e humain.e. Mais on note une proportion bien plus importante de non-humain.es par rapport à l’alter n°1. Conclusion pour les alters hôtes Si on prend uniquement les majorités, l’alter hôte décrit en premier par les systèmes est plus fréquemment une humaine femme cis adulte, arrivée dans le système dans la petite enfance. Quant à l’alter hôte décrit en second par les systèmes, il est souvent un humain ou non humain homme cis adulte arrivé dans le système à l’adolescence. Dans les systèmes qui ont deux alters hôtes, 44,4% ont d’autres hôtes, et la même proportion n’en a que deux. Conclusions et données supplémentaires Tout comme nous l’avons dit tout au long de cette vidéo, le propre des statistiques est de sortir de l’expérience individuelle pour donner des tendances, des généralités. Nous allons maintenant faire une petite conclusion à cette vidéo, qui part donc des généralités, des axes les plus visibles et les plus fréquents. Comme toujours, cela ne remet à aucun moment en question votre existence ou votre légitimité. 😉 Les données révèlent donc des tendances intéressantes concernant le genre et l’âge d’arrivée des alters en fonction de leur rôle. Pour les alters protecteurices, on observe que le premier alter est souvent un homme cis adulte arrivé dans l’enfance, tandis que le second alter est fréquemment une femme cis adulte arrivée à l’âge adulte. Cela peut suggérer une dynamique de protection initialement masculine, suivie d’une approche plus féminine à l’âge adulte, reflétant possiblement des besoins différents en termes de protection au fil du temps. Cela suggère une attribution des rôles de protection selon le genre traditionnel, avec les hommes dans un rôle plus actif et les femmes dans un rôle plus relationnel. Concernant les alters sociaux et trauma holders, la présence majoritaire de femmes cis adultes, souvent arrivées dans la petite enfance, indique que ces rôles sont généralement associés à une identité féminine. Cependant, pour les alters trauma holders secondaires, il y a une diversité plus grande dans l’attribution de ce rôle : ils peuvent être de tous genres, y compris homme cis, reflétant la variété des dynamiques abusives pouvant être intériorisées. Cela pourrait indiquer que les expériences traumatiques sont initialement traitées par des figures féminines, avant une diversification possible dans la gestion de ces traumatismes. Enfin, pour les alters persécuteurices, sexuels, et hôtes, une tendance à l’identité adulte féminine cis est notable, avec une arrivée souvent durant l’enfance ou l’adolescence. Les alters hôtes, en particulier, montrent une distinction où les premiers alters sont souvent des femmes cis, tandis que les seconds peuvent inclure des hommes cis, ce qui pourrait refléter une acculturation initiale féminine dans la gestion quotidienne du système, suivie par une prise de rôle masculine à l’adolescence. Cela pourrait indiquer des rôles plus fluides, moins déterminés par le genre, permettant une plus grande diversité d’expression identitaire au sein du système. Cette flexibilité pourrait favoriser une meilleure intégration et équilibre global du système dissociatif. Ces différences soulignent l’interaction complexe entre le genre, les rôles et l’évolution des besoins au sein des systèmes dissociatifs. L’analyse de ces données révèle donc une tendance à l’attribution de certains rôles selon le genre traditionnel, tout en soulignant des exceptions et une diversification dans d’autres domaines. Cette nuance reflète probablement la complexité des dynamiques identitaires chez les personnes multiples. Avant de clore cette vidéo, nous avons eu envie de regarder quelques données qui ne rentrent pas dans le sujet du jour, voyez ça comme un bonus ! ^^ Quels sont, parmi les 6 rôles étudiés dans cette enquête, les rôles les plus fréquents (ou bien les + identifiés par leur système !) : Rôle protecteurice : 97,1% des systèmes ayant répondu au questionnaire ont un.e protecteurice. Rôle social.e : 86,8% Rôle Trauma Holder : 84,9% Rôle Persécuteurice : 88,7% Rôle Sexuel.les : 67,9% Rôle Hôtes : 84,9% On voit que les systèmes ont presque tous un.e ou plusieurs alters protecteurices. En tout cas, c’est un rôle qui semble facilement identifié par les systèmes. Les alters sexuel.les, elleux, sont moins nombreuxses. Mais sont-iels vraiment moins nombreuxses ou simplement moins identifié.es/repéré.es par leur système ? Une donnée également intéressante est la proportion d’alters non-humains au sein des systèmes. Nous n’avons pas de données globales (la question « quelle est la proportion moyenne d’alters non humains dans un système ? » n’a pas de réponse, puisque non étudiée ici.) Mais on peut noter la proportion d’alters non humains dans chaque catégories : Rôle protecteurice : 37% d’alters non-humain.es. Rôle social.e : 25,9% Rôle Trauma Holder : 31,4% Rôle Persécuteurice : 41.5% Rôle Sexuel.les : 43,6% Rôle Hôtes : 37,8 % On peut voir qu’il y a moins d’alters non-humains chez les alters qui ont un rôle social.e, ce qui semble logique, puisque le système intéragit à l’extérieur avec des humains dans une société humaine. À l’inverse, on note que les alters où il semble il y avoir une plus grande proportion d’alters non-humain.es sont les alters sexuel.les et persécuteurices. On note aussi que globalement, les alters non-humain.es sont très nombreuxses ! Entre 25 et 44% des alters suivant leur rôle. C’est donc un fait bien plus fréquent qu’on ne pourrait le penser. Voilà, c’est la fin de cette vidéo ! Merci à toustes celleux qui ont pris du temps pour répondre à l’enquête et/ou la diffuser, et merci de votre attention. On se retrouve de suite dans les questions/réponses !
Intervention proposée par:
- Atoll (elle/iels) | Multiple
« Nous sommes un système de 20+ alters, avec des personnes passionnées de sociologie, de psychologie et de santé mentale dedans, mais pas que. »