Ma vidéo est un peu un tour du validisme envers les personnes handicapées quelles qu’elles soient.

Avertissements de contenu:

Maltraitance médicale, relations familiales, psychologie et validisme

Transcription:

Bonjour, pour celleux qui ne nous connaissent pas nous sommes Blue Sky, un système polyfragmenté d’environ 300 alters conscientisés, borderline et aussi handicapés physique.

Et aujourd’hui on parles des croyances/clichés que les valident ont sur le handicap a la fois physique et sur les troubles. Et du coup des biais validistes qui vont avec notamment avec la famille.

Nous allons ennoncés les triggers warning qui sont : Validisme, psychophobie, relations familiales, maltraitance médical, mention de suicide assisté.

Pour cette vidéo, nous avons fait des recherches et réaliser un google form. Et nous allons également parsemer cette vidéo d’exemple personnelles pour illustrés nos propos. Pour être totalement honnête, nous avons souhaité que tout ne soit pas seulement basé sur nos expériences et élargir le sujet.

Ceci étant posé et pour qu’on soit tous.tes d’accord, on va mettre une définition du validisme trouvée dans le dictionnaire. Validisme : Système faisant des personnes valides la norme sociale. et par extension Discrimination envers les personnes handicapées.

Nous sommes donc d’accord pour dire que c’est systèmique et que même les personnes concernées peuvent avoir des biais validistes parce qu’on baigne dedans depuis petit. Il n’y a donc pas de jugement à avoir envers les personnes ayant ces biais et faisant des efforts pour comprendre et s’améliorer. Pareil pour les personnes handis qui ont/on eu ces biais, le tout c’est de le remarquer et de vouloir changer. Ne culpabilisez pas.

Parlons donc de ces biais validiste : dans notre sondage google forms, sur 18 réponses 44,4% n’avaient pas de biais validiste mais en ont entendu et 55,6% en avait. C’est dire à quel point cette discrimination est présente, même dans nos esprits.

De notre coté, cela se traduit par une pression et une dureté envers nous-même, même encore aujourd’hui. Par le passé, avouons-le, nous avons pu faire preuve de validisme envers les autres. C’est à dire qu’on avait tellement ancré dans nos têtes qu’il fallait nous dépasser et ne pas rééllement tenir compte de notre handicap qu’on pensait que c’était la même chose pour tout les autres handicapés.

Sauf qu’en fait, ça n’est pas la réalité. Mais tout le monde a des biais validistes tout simplement parce que comme nous l’avons vu plus haut, c’est une discrimination systèmique. Le validisme est donc PAR-TOUT : au niveau des batîments (non adaptés), au niveau de la politique et des lois, comme on a pu le voir dans l’esprit d’enormément de personnes, c’est avant tout une question de mentalité générale. Les programmes télés véhicules aussi des idées validistes. Avant de parler des troubles et des handicaps physiques ainsi que des conséquences du validismes parlons de ça justement, de ces messages que véhicules la télé et la société.

Si on aborde ce sujet, c’est pour comprendre le raisonnement qu’ont les personnes validistes et ensuite en comprendre les conséquences.

Tout d’abord,on peut voir qu’au niveau de la représentation du handicap, le CSA qui est l’une des autorités concernant l’audiovisuel en france et autres articles se targuent de l’augmentation de cette representation qui est de 1% en 2020 ( Bravo on salue l’effort).

Mais on est encore loin de la banalisation du handicap dans les médias qui changerait pourtant nos vies. Concernant les films ou certaines emissions, on est souvent dans le pathos ou dans le dépassement de soi.

C’est une chose qu’on peut voir dans le film intouchable par exemple. Ou la personne handicapée dépasse son handicap grâce au fameux aidant, ou en rencontrant une femme. Parce que c’est bien connu, une personne handicapée ne peut s’accomplir que par une personne valide. (Pour celleux qui ne comprendrais pas, c’est du sarcasme).

Le summum du validisme c’est le film avant toi : ou la fin du livre ou même du film à mit à mal bon nombre de personnes handicapées. C’est vrai que proner le suicide assisté pour les personnes handis car elles sont un fardeau c’est plutôt négatif comme message, en tout cas c’est l’avis que j’en ai.

Sans parler du fait qu’il y a le bon et le mauvais handicap, je m’explique : En général, on ne parle pas de maladies dégénératives ou qui serait de naissance : on parle toujours d’accident. A croire que c’est ce qui est le plus glamour. Bien sûr que c’est important de parler de cela, mais ça n’est pas une representation unique du handicap. Ajoutez, en plus à cela un homme un peu aigri et riche qui, parce qu’il est handicapé, se permet d’envoyer sur les roses toutes les personnes qui l’entoure et vous avez un cocktail détonnant. On peut avoir un ras le bol, mais ce n’est pas une raison pour être desagréable et encore moins une excuse.

Et concernant les troubles psys, c’est encore pire, on voit toujours les personnes avec un trouble psy faire des actes répréhensible. C’est même justifier par leur trouble dans certains films. Or, ça n’est pas parce qu’on a un trouble que nos actes sont sans conséquences, surtout lorsqu’il n’y a pas d’alteration du discernement. C’est comme ça qu’on voit les personnes avec des troubles comme des criminels, des dérangés, qui se servent de leurs troubles comme excuse pour faire du mal.

La presse fait souvent des liens entre fait divers et troubles psychiatriques. Souvent c’est la schizophrénie qui en prends pour son grade, mais, puisqu’on y vient et que c’est le but de Kaléidoscope, la multiplicité à sont lot de croyances un peu idiotes. On peut remercier le film Split ou la serie Ratched ou un personnage atteint de TDI commet un crime.

Et je ne vais pas m’étaler sur Split qui a pour seule avantage de bien parler du syndrome du stress post traumatique mais qui donne lieu à des questions absurdes lorsqu’on dit à quelqu’un qu’on est atteint.e de TDI. (C’est qui l’alter méchant ? etc. etc.). On peut aussi ajouter que souvent, on met en scène dans ces films, des personnes qui sont isolées, n’ont pas d’amis ou n’ont même pas les codes sociaux.

Bien entendu que ça existe, mais c’est tout de même un cliché, la plus part des gens qui ont des troubles ont un entourage et une vie presque normale. C’est quand même un cliché validiste qui, à mon avis, est là pour se rassurer : Comme si un trouble ne pouvait arrivé qu’aux marginaux.

Mais alors quelles sont les conséquences de tout cela ? Et bien ça créé du validisme intériorisé où on à l’impression qu’on n’en fait jamais assez puisqu’il faut toujours se dépasser et bouger malgré le handicap. On n’est moins indulgent envers nous même et parfois même les autres.

Cela donne des gens qui vous plaignent ou bien qui sont trop dur selon les cas, mais c’est quand même complexe pour quelqu’un qui le vit au quotidien. On est aussi confronté à une certaine violence venant de personnes qui boivent les paroles des médias mainstream.

Lorsqu’on utilise nos droits comme la carte d’invalidité qui nous permet de passer en priorité dans n’importe quelle file d’attente, on est parfois mal regarder, on entend souffler ou même certaines personnes peuvent nous dire que l’on profite du système alors que nous sommes dans notre bon droit. Et c’est d’autant plus vrai lorsqu’ on a un handicap invisible ou des troubles. Nous n’avons pas choisi nos handicaps, quel qu’ils soient. Et les médias participent aux inégalités dont nous sommes déjà victime.

Pour faire la transition entre mon propos précédent et ce que je vais aborder ici, je vais vous raconter mon témoignage. Etant handicapée physiquement et avec de multiples trouble dont la multiplicité. Je subis les deux formes de validisme : à la fois sur ce qui est visible et invisible.

C’est d’autant plus embêtant que j’en vie de la part de mes proches qui sont durs avec moi, pourtant on pourrait penser que notre entourage peut être plus concilliant et je pense que c’est le cas pour certaines personnes (en tout cas je l’espère) mais pas le mien.

En effet, tout à l’heure je parlais de l’influence des médias et des films sur le validisme qu’il soit intériorisé ou pas, c’est encore plus vrai avec mes proches.

Prenons l’exemple du Téléthon, cette emission est très critiquable, elle va souvent sur le tire-larme et l’emotionnel, parfois à outrance. Elle reprend tout les clichés qu’on a vu avant avec des personnes (très souvent des enfants) qui se battent pour avoir une vie normale, encore une fois dans le but de dépasser son handicap. Et même si c’est vrai que c’est un combat de tout les jours, cela pousse à la comparaison et c’est le cas de ma famille. C’est des remarques du genre “ah tu vois lui/elle se bat, tu vois tu te plains mais eux c’est bien pire” alors qu’on n’est pas sur les mêmes types de handicap. Je tiens d’ailleurs à faire cette parenthèse pour dire que peu importe votre handicap PERSONNE n’a le droit de minimiser ce que vous vivez.

Ca c’est pour le coté handicap physique, alors je vous laisse imaginer lorsqu’on parle de troubles mentaux. On a le droit au fameux “c’est dans ta tête” de mon côté j’ai les “mais tu t’écoute trop” ce à quoi en général je réponds : Heureusement que je m’écoute, au moins je soigne les traumas pour les générations d’après, chose que tu n’as pas fait” en général, ça calme. Ensuite, c’est des questions toutes plus intrusives et incongrues qu’autre chose, surtout lorsqu’on parle du TDI. On a souvent des questions du style “qui est ton alter méchant ?” On nous demande si on a envie de leur faire du mal ou autre. Après cela, il y a autre chose, les gens qui ne prennent pas en compte le ou les troubles.

Pourtant ils font parti de notre construction ou en tout cas, ce sont souvent des troubles envahissant avec lesquels on a besoin de beaucoup masquer. Donc oui, ne pas prendre en compte les troubles envahissant d’une personne, c’est aussi faire preuve de validisme même sans le vouloir. Il faut bien comprendre que mettre le truc sous le tapis c’est pas aider. En écrivant sur le validisme des proches, je pense qu’on doit aussi parler des personnes qui parlent TDI et de santé mentale sur internet :

En effet, je trouve que les personnes qui ont été médiatisées pour avoir parler de TDI ont poser bien malgré eux, une certaine norme du trouble. Si vous sortez un peu de cette norme, pour beaucoup vous êtes illégitime. Ainsi, les systèmes polyfragmentés, programmés ou autre ont bien plus de mal à se faire une place dans la communauté. Je trouve que c’est une forme de validisme car ça revient à pointer du doigt les différences des autres. C’est fort dommage car on devrait se soutenir plutôt que chercher la petite bête. Mais ça prouve encore une fois, l’influence de tout ce qui est médias et messages véhiculés en masse sur le validisme.

Sur ce point au niveau du formulaire qu’on a fait la majorité des 11 personnes qui ont répondu, on malheureusement vécu du validisme de la part de leur proche. Beaucoup ont décidé comme moi et mon système, de faire du masking. D’autres subissent en ne parlant plus de rien et j’avoue que c’est une option que l’on choisi avec certaines personnes. De toute façon, je pense que les deux options vont de paire. Et enfin, certains on choisi de littéralement de couper les ponts. C’est à ce point que le validisme nous impacte, certaines fois cela peut mener à des crises lors d’invalidation.

On peut également voir que pour la majorité les proches des personnes concernées ne sont pas plus conciliant.e qu’auparavant. que ce soit parce qu’ils ont annoncer des handicaps physique ou des problèmes de santé mentale.

On peut conclure que même si ce sont nos proches et que l’on comprends que ce n’est pas facile pour eux. Ils sont tout aussi influencé par les médias et autres films qu’ils peuvent voir, même si on essaie de leur expliquer. Et puis, je pense que tant qu’on ne vit pas quelque chose, même si on a de l’empathie, on ne peut jamais le comprendre à 100%. Même si on ne peut pas toujours les excuser.

Pour cette partie, je vais anticiper les choses : nous allons parler du monde médical et de la psychiatrie si vous n’êtes pas à l’aise avec le sujet, vous pouvez quitter la vidéo.

La encore, je vais faire part de mes expériences personnelles.

Déjà, il y a souvent des injustices subit de la part de médecins surtout quand il s’agit de santé mentale. Mais aussi et surtout quand il y a des problèmes physiques qui s’accumulent. J’ai souvent eu des regards interrogateurs des “mais vous êtes sur ?! J’ai l’impression d’être prise pour une folle, ces choses là se sentent. Et ma parole est souvent remis en doute depuis que mon medecin traitant à appris pour mes troubles. C’est souvent le cas lorsque les professionnels ne sont pas suffisamment formés à la santé mentale.

Lors d’un séjour en hopital psychiatrique, j’ai pu constater que la parole des personnes malade est a peine considérée. Par rapport au médicaments par exemple, s’il y a des effets secondaires, on continue de donner le traitement prescrit à la personne concernées. Parfois on pense que les gens abusent, que ce qu’on dit est faux. ll n’y a pas toujours de la compréhension et de la bienveillance même de la part de celleux qui ont l’habitude avec la santé mentale d’autrui.

Tout cela à bien évidemment des conséquences comme la peur constante qu’on nous prenne pour des menteurs. La remise en question de nous-même, la négation de nos symptômes et le retard de nos soins du coup. Le fait de ne plus aller voir des professionnels de santé de peur que le validisme recommence. Les personnes avec des handicaps sont les premiers touchés par cela.

C’est aussi ce qui ressort du sondage soit des arrêts totals et la peur de revivre du validisme ou le masking comme d’habitude.

Bien sur, concluons sur du positif : il y a des professionnels bienveillants et à l’écoute qui aident. Parfois c’est long à trouver on sait, mais ne vous découragez pas.

C’est bien beau de pointer le validisme mais partons sur des côtés un peu plus positif : comment fait-on pour la vie améliorer des personnes handis et avec des troubles sur ce point ? Dans le google form on à plusieurs solutions proposées :

Les personnes valides pensent qu’il faut en parler dans les écoles, collèges etc. et repartager, lire, écouter des témoignages de personnes concernées. C’est un peu ce que nous on fait sur nos résaux pour parler handicap et santé mentale par exemple.

Les personnes valides avec des troubles proposent une meilleure formation des personnes qui travaillent dans le milieu médical, pour que les diagnostics soient claires et que les gens soient bienveillants. Ils proposent aussi de sensibiliser les gens aux troubles dans les familles et dans le milieu du travail. Egalement de facilité l’accés au travail des personnes handicapées. D’autres personnes appellent à faire la part des choses quand on voit les troubles à la télé, dans les films etc. il faut que les youtubeurs notamment, montrent la réalité des troubles et handicaps en général et pas en faire du sensationnalisme. Il faut aussi en finir avec le cliché des personnes malade mentale qui serait dangereuse ou fénéante etc. Parce que comme on l’a dit plus tôt, ça peut provoqué des crises de l’imposteur ou autre. J’ajouterai personnellement que les troubles et handicaps ne doivent pas servir d’insultes et qu’il faut se rendre compte du poids de nos mots.

Les personnes handicapés avec des troubles disent sensiblement les mêmes choses. En gros, ce qu’on attends c’est beaucoup plus de représentation, des formations des professionnels de santé. Et globalement, beaucoup plus d’accessibilité au sens large. Cela passe par pleins de moyens différents, mais surtout par des actions concrètes comme des choses mise en place pour facilité l’inclusion par le gouvernement. Cependant, on peut aussi nous-même faire des choses concrètes comme s’assurer de l’accessibilité d’un lieu quand on organise un évènement, qu’il soit public ou juste une sortie entre amis. Ca passe aussi par écouter les concerné.es et faire en sorte en tant que concerné.es de parler et d’informer sur nos conditions.

En conclusion de tout ça, on peut constaté ce qu’on savait déjà : c’est à dire que le validisme exclu une partie de la population. Mais on va un peu plus détailler, comme on a pu voir le validisme est partout et insidieux aussi. C’est systémique comme le racisme par exemple. Mais à la différence où le racisme se voit, parfois, le handicap est invisible alors on ne voit pas le validisme. Même quand ça se voit, on est trop obnubilé par nos privilèges pour voir le problème. J’ai pris le racisme car comme j’ai dit, c’est une discrimination systémique que l’on condamne tous pour que vous compreniez mon propos. Juste une parenthèse : imaginez quand on est une personne racisée avec un handicap … Je ne suis pas concernée mais j’imagine a quel point c’est horrible a vivre et toutes ces personnes ont mon soutien.

Le validisme a aussi pour conséquence un repli sur nous même, que ce soit envers nos proches ou envers le corps médical. Ce dernier empêche certaines personnes de se soigner dignement, par peur d’être pris pour un menteur ou de vivre des maltraitances médicales. Ce qui conduit à de l’errance médicale et donc une mauvaise santé.

On va conclure aussi concernant la multiplicité, parfois le validisme mène à des crises et cela peut être dangereux pour les systèmes concernés. Certains alters peuvent être liés à ça et manquer de confiance envers les autres suite au traumatisme que cette discrimination génére et donc encore une fois, il y a un repli sur soit.

En plus de ça, cela peut être un frein à la guérison ou au moins à la stabilisation du système et cela peut être dramatique.

On finit tout de même avec du positif en soutenant toutes les personnes qui vivent le validisme de n’importe quelle façon que ce soit. Soyez fort et n’hesitez pas à vous reposer lorsque c’est nécessaire, car on le sait, le validisme est un combat au quotidien.

Nous remercions Partielles de nous avoir fait à nouveau confiance. Et merci aux personnes qui ont répondu à notre sondage et qui ont aidé à réaliser cette vidéo. Prenez soin de vous on vous souhaite le meilleur.

Intervention proposée par:

  • Blue Sky (Elle, ils, aels) | TDI polyfragmenté
    « On est un système de 29 ans nous avons environ 300 alters conscientisés. Et nous n’avons pas vraiment d’hôtes. Nous sommes aussi des personne handicapées physique et atteint d’un trouble borderline. Nous somme des militants santé mentale et anti validiste. »