[Format audio] Dans cette vidéo, on parle des littles, les alters enfants des systèmes, et de leurs particularités d’être à la fois des enfants et à la fois des alters.
[Kara] Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de « Et si on parlait de ». Aujourd’hui on a envie de vous parler d’un type d’alter très très commun: les alters enfants, littles, syskids quel que soit le mot que vous employez. Pour parler juste un instant du mot: en français, on a souvent l’habitude de dire littles et de ne pas utiliser de traduction. Litlle est vraiment le mot le plus employé et les anglophones, enfin certaines parties- une certaine partie des anglophones, préfèrent syskids pour pas qu’il y ait de confusion avec d’autres pratiques qui n’ont rien à voir avec la multiplicité qui emploient le terme little. Voilà. Pourquoi nous, on n’utilise pas plus alters enfants? Parce qu’on ne traduit rien en français, je pense, simplement. [rire]
[Epsi] Du coup, les alters littles, ce sont des alters qui sont des enfants. Donc généralement on considère âgés de moins de douze ans ou en tout cas qui ont une maturité de moins de douze ans, enfant dans la notion de ce qu’on a d’un enfant.
[K] C’est ça.
[E] Voilà.
[K] Parfois certaines personnes considèrent que les ados sont aussi des littles. Certaines personnes, d’autres, pensent que les ados, c’est plutôt des middles. Ou que le terme little peut regrouper les personnes mineures. Mais globalement, c’est plutôt en dessous de douze ans dans la représentation qu’un enfant « classique », qu’un enfant du monde physique, de douze ans. Et on dit dans la représentation qu’on a d’un enfant dans le monde physique parce que little ne veut pas dire exactement comme un enfant du monde physique.
[E] Oui, parce que les littles sont à la fois des enfants avec tout ce que ça implique et à la fois des alters dans un corps, dans un cerveau plus mature que leur âge ou leur degré de maturité à eux, donc plus âgés, adultes, avec des connaissances, des expériences, du vécu plus long que des enfants du monde physique.
[K] Oui, tout à fait. Et c’est pareil pour certains apprentissages qui sont un peu intuitifs. Par exemple, lire, même si toustes les littles ne savent pas lire. Mais globalement, c’est beaucoup plus facilement possible que un alter enfant sache faire des choses que les enfants du monde physique ne savent pas faire, comme par exemple lire, conduire une voiture, cuisiner. Je ne sais pas moi…
[E] Oui ou avoir des conversations un peu plus complexes.
[K] Oui c’est ça, ou même- ou même des mots de vocabulaire. Ce qui n’empêche pas d’avoir un phrasé ou un vocabulaire enfantin, mais parfois avec des notions ou des concepts qui ne sont pas en adéquation avec l’âge de l’alter, parce que le cerveau est formé différemment, « plus » formé.
[E] Et du coup, ça dépend vraiment des littles quoi. Il y a des little qui vont avoir un comportement très enfantin et des « capacités » entre guillemets, très comme les enfants du monde physique du même age qu’elleux et des little qui vont avoir des capacités ou des réflexions qui sont beaucoup plus matures par rapport à l’âge qu’iels ont.
[K] Sans que ça n’empêche qu’iels y aient par exemple une maturité émotionnelle ou une réflexion ou des envies et des passions qui sont plutôt liées communément à l’enfance.
[E] C’est ça. Et je sais qu’il y a deux ou trois idées reçues sur les littles, comme quoi c’est l’enfant que la personne multiple était enfant. Ce n’est pas forcément le cas du tout. Ça dépend des littles.
[K] Ça peut mais c’est pas-
[E] C’est ça. Que les littles ne sont que des- sont seulement bloqués à l’âge des traumas et donc ne peuvent avoir que des comportements liés aux traumas quand on est un système traumagène par exemple. C’est pas forcément le cas non plus. Il y a des littles qui sont effectivement bloqués à un âge traumatique et sont bloqués en fait dans l’inner depuis belle lurette et n’ont pas ces capacités par exemple, que le corps a appris depuis.
[K] Oui mais au même titre que n’importe quel alter…
[E] C’est ça.
[K] …qui aurait été bloqué. C’est pas spécifique aux littles.
[E] Exactement. C’est pas spécifique aux littles. Y a vraiment une idée reçue sur les littles sur ce point, encore plus que sur d’autres alters. Mais comme n’importe quel alter, il y en a qui sont bloqués, qui ont été bloqués et qui ont été débloqués depuis, ou qui ont été débloqués depuis toujours et qui ont mûri d’une certaine façon, même si ce sont toujours des enfants.
[K] Y a aussi une autre idée reçue qui dit que les littles sont des enfants et donc ne peuvent pas faire les choses que les mineurs ne peuvent pas faire. Par exemple, on entend souvent des trucs liés aux addictions par exemple. Ben oui, j’entends, et c’est surtout à voir en interne. Mais si vous pouvez pas switcher et que votre corps il a des addictions, c’est normal que l’alter qui front, quel qu’il soit, réponde aux addictions du corps,.
[E] C’est ça. Et dans ce cas-là, je pense que oui, comme tu dis, ça se gère en interne, du est-ce que c’est ok, pas ok. Et d’un point de vue externe, ce qui compte vis-à-vis du monde, ça reste l’âge légal du corps et donc certains trucs c’est- voilà, c’est l’âge légal du corps qui compte. Je pense par exemple, au-delà des addictions, au fait de conduire. Est-ce que les littles peuvent conduire? S’iels en ont la capacité oui, iels peuvent conduire. C’est pas parce que c’est des enfants qu’iels peuvent pas. S’iels savent parce qu’iels frontent souvent ou qu’iels sont en coconscience souvent, qu’iels ont la capacité, l’apprentissage, qu’iels savent le faire aussi bien que d’autres alters, voire parfois mieux que certains alters adultes du système qui sont plus stressés, il n’y a pas de mal à ce qu’un-e little conduise. [K] Tout à fait d’accord. Ce n’est pas- oui, c’est ça. Dans les idées reçues, on a souvent- j’ai l’impression que c’est souvent les ramener à leur âge, alors que c’est une caractéristique parmi tant d’autres.
[E] Oui, je pense que leur âge, c’est plus- là ou leur âge est important, c’est plus potentiellement, comme tu disais dans des réactions émotionnelles, certains besoins, certaines envies pour lesquels oui, il faut en tenir compte quoi, en fonction de leur âge. Des besoins alimentaires ou des peluches ou des autres- d’autres trucs en lien avec ça. Ou une notion plus « naïve » de la confiance vis-à-vis des autres ou des trucs comme ça. Je pense que là leur « âge » entre guillemets est important. Après, ça reste comme chaque alter mais voilà, potentiellement chez les littles y a une notion un peu plus enfantine. [rire]
[K] Oui, de moins comprendre dans les nuances. Par exemple, ça peut être fréquent pour un système traumagène d’avoir parfois des difficultés à faire confiance aux adultes et de, ouais, de donner sa confiance. Et donc il est encore plus important, avec les littles qu’avec n’importe quels autres alters mais avec tout le monde, de si on s’engage, si on fait des promesses, de les respecter. Parce que leur capacité à gérer et à comprendre dans la subtilité pourquoi la promesse n’a pas été tenue, même si vous, en tant qu’adulte, vous aviez une bonne raison, pourrait ne pas être comprise. Et du coup, si ça doit arriver, parce que malheureusement, parfois il y a des contretemps, bah de bien prendre le temps d’expliquer et de s’assurer que l’information a été comprise dans toutes ses subtilités et pas juste de se dire c’était logique, évidemment que c’était la chose à faire, donc le little comprendra. Pas toujours. Et pour reparler un peu de l’âge, comme n’importe quel alter mais vu que c’est des alters qui démarrent avec un âge plus jeune que celui du corps, ça se marque plus, bah toutes les configurations sont possibles. C’est possible que l’alter vieillisse d’année en année, à chaque anniversaire, soit du corps, soit anniversaire de l’alter en question. C’est possible que l’âge ne bouge pas. C’est possible qu’il y ait des espèces de sauts dans le temps, de gagner cinq ans, dix ans, ou parfois d’en perdre ou que ce soit un peu fluctuant. Et tout ça n’est pas spécialement lié de façon linéaire à quoi que ce soit. Ce n’est pas parce que le little ou- enfin ce n’est pas parce que le ou la little vieillit que la maturité augmente. Ce n’est pas non plus parce que l’âge reste bloqué que il n’y a pas d’évolution ou que ça fait genre bloqué dans ses traumas. Pas spécialement. Il est complètement possible d’évoluer dans sa gestion de traumas sans gagner en âge ou le contraire.
[E] Clairement. Et en passant, si vous avez besoin de le savoir, tous les alters n’ont pas forcément un âge fixe. J’en profite juste pour le placer là. Du « comment vous connaissez l’âge de vos alters? », il y en a qui connaissent leur âge, il y en a qui ne le connaissent pas, il y en a qui ont une espèce de notion plus ou moins d’âge, de maturité. Ici, on parle vraiment d’alters qui ont un « rapport » avec l’âge mais c’est ok de ne pas savoir l’âge précis de vos alters, y compris de vos little. Voilà, ça arrive.
[K] Tout à fait.
[E] Et si besoin de le remplacer aussi, même si tu l’as dit au début, non, tous les systèmes n’ont pas de littles et oui, il y a des systèmes qui ne sont composés quasiment que de littles. Voilà. Toutes les configurations sont possibles. [rire]
[K] Et l’âge, ça peut être un truc un peu flippant pour les littles parfois.
[E] Ça arrive souvent que les littles aient peur de grandir ou en tout cas, aient peur qu’on les force à grandir. Qu’on les, oui, qu’on les oblige ou que ce soit un peu une gêne qu’iels ne grandissent pas ou ne vieillissent pas, alors que c’est juste comme ça en fait. C’est complètement ok que des littles ne grandissent pas. Et je sais que c’est une notion qui peut parfois être amenée par la psychiatrie, du c’est pas ok d’avoir un comportement d’enfant, c’est- tu vois, il faut mûrir, il faut grandir, faut régler les traumas des littles pour qu’ils puissent grandir. Non. Régler les traumas des littles oui, c’est bien, c’est important comme régler les traumas- enfin régler, apaiser des traumas. Mais non, c’est pas pour forcer les littles à grandir. Un little complètement apaisé ou sans trauma peut rester little toute la vie du corps et c’est ok, c’est ok.
[K] Oui, tout à fait. Et ouais, je pense vraiment que forcer ne peut pas marcher. Et à l’inverse, ça peut aussi arriver que des littles grandissent et continuent à être un peu entre guillemets « infantilisés » par le système parce que leur place était d’être petits. Et là aussi, je sais que c’est compliqué de lâcher du lest, mais genre si vos littles sont en train de devenir des ados un peu fougueux [rire], désolé, mais ça ne passera. [rires]
[E] Ou pas. [rires]
[K] Mais voilà, je pense que- un autre truc qu’on entend un peu souvent et qui peut aussi être compliqué, c’est- c’est deux choses. C’est 1: vis-à-vis des littles, d’habiter dans un corps qui a une taille d’adulte ; et 2: d’avoir un corps d’adulte qui agit comme un enfant. C’est un peu les deux opposés compliqués.
[E] Oui. Je pense que dans le premier cas, du coup, pour les littles qui se sentent- qui ressentent ce corps comme trop grand, trop lourd, y a un peu une question d’habitude aussi. Fronter plus, en cofront avec des adultes, mais avoir le droit de faire des choses adaptées à leur âge, faire des jeux, des trucs qui leur conviennent, regarder des trucs qui leur conviennent et des trucs ainsi, ça aide, comme pour tout alter, à se sentir mieux dans le corps.
[K] Parfois, pas être debout.
[E] Oui, parfois pas être debout pour pas ressentir tout le poids du corps. Comme pour tout alter, c’est ça, c’est adapter au maximum le corps ou l’environnement à ce que l’alter se sente bien. Et le cas inverse, du fait d’être adulte avec un comportement d’enfant, j’ai envie de dire déjà, la société, souvent, ne le remarque pas tant que ça. C’est souvent un peu du coup- ça amène de la honte de se dire- mais c’est parce qu’on en a conscience, en fait, qu’on est un enfant sur le moment. Et- mais à côté de ça, souvent, souvent, je dis pas que c’est tout le temps le cas, mais souvent, les gens qui sont pas au courant, ils voient juste que t’es plus enjoué ou plus émotionnel, émotif ou des trucs comme ça, mais ils se disent pas « ah, c’est quoi cette gamine? c’est quoi ce gamin? », c’est-
[K] Ouais ou même s’ils peuvent se dire « oh ce comportement, c’est un peu un comportement de gamin », ils vont pas se dire « cette personne est un enfant ».
[E] Oui, c’est ça.
[K] Ils vont se dire « oh ça arrive quoi », parce que ça arrive.
[E] C’est ça, « oh dis donc, t’as un de ces coups de motivation! ». Voilà. Après, si c’est des gens qui sont au courant de la multiplicité de la présence de littles et qui jugent ce comportement, bah c’est pas des personnes qui sont très adaptées à nos besoins actuels. Et si c’est des gens qui juste sont jugeant, et qui se disent pas juste « ah tiens », éventuellement qui remarquent le truc, mais qui se disent vraiment- qui « traitent », tu vois, « espèce de gamine, qu’est-ce que c’est que ce comportement » ou des trucs comme ça, beh c’est aussi pas des personnes très sympa quoi. Et à ce moment-là, c’est se mettre en sécurité que de potentiellement prendre ses distances avec ces personnes actuellement, tant qu’on n’est pas prêts à leur dire « laisse-moi tranquille » [rire] et « arrête de me juger, tu n’es personne pour le faire ».
[K] Oui, c’est ça. Et du coup, pas hésiter d’abord dans des endroits privés et safes, à inviter les littles à fronter si c’est possible, et à avoir les comportements qui sont confortables pour elleux. Par exemple dans la façon de parler, de se tenir, de- je sais pas, d’avoir une peluche ou de boire au biberon, ou tous ces trucs, tous ces comportements vraiment liés à l’enfance. De le faire uniquement dans le privé au départ enfin dans le privé ou avec des gens safes, pour pouvoir rassurer les littles sur le fait que leur existence est ok, qu’ils ont le droit d’être comme c’est confortable pour elleux, mais pas toujours partout, parce que c’est compliqué pour vous ou compliqué pour une partie du système. C’est aussi ok de mettre en place ce genre de compromis et et dans certains cas, il y a- il y a beaucoup de littles qui sont capables de masquer au moins un petit peu.
[E] Oui, c’est ça. Et je pense que le plus important, parce que parfois on ne fait pas exprès d’avoir honte entre guillemets « de ses littles » , mais surtout de ces comportements d’enfant en société. Je pense que le plus important, c’est toujours de les rassurer en leur disant « c’est pas de vous que j’ai honte », « c’est la société qui me juge, qui nous juge » et « je suis désolé-e de ne pas pouvoir, sur le moment, pensez à vous en priorité mais c’est pas votre faute et vous avez le droit d’exister » et des trucs comme ça. Je pense que c’est vraiment important de rassurer les littles, comme les autres alters mais les littles, comme tu disais tantôt, dans des besoins de rapport aux adultes et des nuances et des notions qu’ils comprennent pas forcément toujours, du fait de leur maturité.
[K] Oui, et pas hésiter à formuler, même si ça semble limpide, même- c’est aussi un truc qui marche pour l’entièreté du du système mais oui, même si ça vous semble ridicule et pas utile de formuler les choses et les pensées rassurantes, ça peut être mieux capté. Voilà. Il y aussi des littles qui ont du mal à pas fronter dans des moments inadaptés, même s’il y a eu discussion, même s’il y a eu espèce de compromis, où ça reste compliqué.
[E] Ouais. Dans ces cas-là, je dirais que un alter qui a du mal à pas fronter, c’est un alter qui a besoin de répondre à certains besoins. Et que les littles, des besoins comme ça, ça peut être un besoin d’affection, de « figures parentales » entre guillemets rassurantes ou juste présentes, ou d’autres besoins de ce genre-là, et donc si c’est pas possible d’avoir ça à l’extérieur, et même parfois quand c’est possible, c’est potentiellement toujours mieux de l’avoir au moins à l’intérieur. Essayer de répondre à leurs besoins à l’intérieur. Qu’y ait des alters adultes qui s’occupent des littles à l’intérieur, surtout dans les moments où le corps doit avoir un comportement d’adulte et donc où la présence des littles n’est pas la plus adaptée à la situation, pouvoir répondre à leurs besoins à l’intérieur. Et dans les moments plus opportuns, les laisser fronter et répondre à leurs propres besoins avec le corps.
[K] Tout à fait.
[E] Quitte à, si- et éventuellement si c’est possible, aménager des espaces dans l’inner pour les littles quoi.
[K] Oui, c’est ça.
[E] Pour conclure, j’ai envie de dire que les littles c’est des alters qui ont des besoins comme tous les autres. Et comme tous les autres alters, ce qui fonctionne le mieux, c’est la communication, adapter aux besoins, essayer d’y répondre, essayer de trouver des compromis. Et les subtilités, c’est d’avoir une communication peut-être plus adaptée ou des trucs comme ça.
[K] Oui c’est ça, et pas hésiter à demander à un alter plus à même de rester, de « s’occuper » entre guillemets des littles, mais ça marche pour tout le monde, quoi. Faites des groupes, des binômes, des tout ce que vous voulez, de personnes qui matchent entre elles et qui peuvent être plus fortes ensemble en fait.
[E] Et comment se comporter quand on est une personne extérieure vis-à-vis des littles d’un système, j’ai envie de dire: demandez aux adultes du système. Éventuellement, demandez aux littles aussi mais s’ils ont la possibilité de répondre et s’ils ont conscience de leurs limites, de leurs besoins. Mais demandez aux adultes du système parce que, dans un cas comme dans l’autre, c’est naze. Avoir un comportement très infantilisant vis-à-vis de littles qui sont en fait très matures, ça leur fait pas du bien, et avoir un comportement comme si c’était une personne adulte, maturité d’adulte, alors que c’est un enfant, c’est naze aussi.
[K] Tout à fait.
[E] Les littles, comme tous les alters encore une fois, peuvent avoir tous les comportements et tous les rôles et tout- Il y a des littles protecteurs, il y a des littles caretakers, il y a des littles sociaux, il y a des littles de strictement-
[K] Il y a des littles hôtes.
[E] Oui, il y a des littles de strictement tous les rôles. Et, bah il y a des rôles et des comportements qui sont pas adaptés à leur âge et qui parfois nécessitent une réadaptation de leurs comportements ou des comportements de substitution parce qu’en fait, ce qu’ils font, ça peut être retraumatisant ou des trucs comme ça, mais les littles, c’est pas « oh c’est des enfants, on est obligés de se comporter avec comme des enfants, ils sont obligés de se comporter comme des enfants et il faut les faire grandir et nanana ». Non. Il faut les aider à développer leurs besoins personnels, enfin développer leurs réponses à leurs besoins personnels et leurs limites.
[K] Oui c’est ça, et à se sentir le mieux possible en se respectant. Comme tout le monde.
[E] Voilà. Stoppons les idées reçues sur les littles, à part qu’ils domineront le monde. [rire]
[K] Oui, et ne dites pas trois fois le nom de votre little dans une conversation, sinon il sera là, sur vos pieds.
[E] Exactement. [rires] Souvent une fois suffit. Souvent tu as prononcé la première syllabe et tu vois déjà son petit nez poindre. [rire]
[K] Et ne mettez pas une bande de littles ensemble si vous ne voulez pas que tous les littles des multiples du coin soient là. [rires]
[E] C’est clair. Ça aussi, c’est des trucs qui arrivent si vous discutez avec des multiples les premières fois et qu’il y a un little qui se pointe-
[K] Il y en a douze après.
[E] Voilà, ça arrive que ça fasse switchy party de littles. [rires]
[K] Voilà. Mais du coup, pour conclure, parlez-en intra-système, n’hésitez pas à donner vos vos envies et besoins à vos proches, même si ça vous semble pas être adapté à ce qu’on entend d’un enfant du monde physique, parce que c’est pas des enfants du monde physique et du coup, c’est à vous, intra-système, de réfléchir et de savoir ce qui convient. Et ne délaissez pas l’avis des littles dans ces réflexions, même si c’est des réflexions qui se font en groupe mais ne partez pas du principe que parce que c’est des mineurs, leur avis ne compte pas. Voilà. Il y a évidemment bien plus de choses à dire sur les littles que ce qu’on en dit là mais c’était juste une petite pause dans nos vacances. On pense revenir aux alentours du 1er septembre. Prenez bien soin de vous et à bientôt.