Le trouble dissociatif de l’identité partiel (TDI-P), ou TDI partiel, est une condition mentale complexe qui se caractérise par des symptômes dissociatifs et la présence d’au moins deux identités dissociatives, dont une est dite “dominante” et maintient le contrôle exécutif de la conscience et du corps tandis que la ou les autres demeurent plus internes et exercent des influences sur ces derniers.
Le TDI-P résulte principalement d’un mécanisme d’adaptation lié à des expériences difficiles. En conséquence, il est étroitement associé aux troubles traumatiques, tels que le trouble de stress post-traumatique et le trouble de stress post-traumatique complexe.
Il n’y a encore que peu d’informations et de recherches sur le TDI partiel. C’est un trouble similaire au trouble dissociatif de l’identité, avec semblerait-il des manifestations “moins observables de l’extérieur”. (Le TDI n’étant cependant “manifeste” que dans un petit pourcentage de cas, il est donc difficile de quantifier cette affirmation.)
Le TDI-P est l’un des troubles caractérisés par une forme de multiplicité, bien qu’il ne soit pas le seul (voir TDI et ATDS). Soulignons par ailleurs que ces troubles représentent une classification psychiatrique de la multiplicité associée à d’autres manifestations, mais ne constituent pas la seule façon de définir ce principe (voir « Qu’est-ce que la multiplicité« ).
En anglais, il est appelé “partial dissociative identity disorder” (P-DID).
Le trouble dissociatif de l’identité partiel (TDI-P), ou TDI partiel, est une condition mentale complexe qui se caractérise par des symptômes dissociatifs et la présence d’au moins deux identités dissociatives, dont une est dite “dominante” et maintient le contrôle exécutif de la conscience et du corps tandis que la ou les autres demeurent plus internes et exercent des influences sur ces derniers.
Le TDI-P résulte principalement d’un mécanisme d’adaptation lié à des expériences difficiles. En conséquence, il est étroitement associé aux troubles traumatiques, tels que le trouble de stress post-traumatique et le trouble de stress post-traumatique complexe.
Il n’y a encore que peu d’informations et de recherches sur le TDI partiel. C’est un trouble similaire au trouble dissociatif de l’identité, avec semblerait-il des manifestations “moins observables de l’extérieur”. (Le TDI n’étant cependant “manifeste” que dans un petit pourcentage de cas, il est donc difficile de quantifier cette affirmation.)
Le TDI-P est l’un des troubles caractérisés par une forme de multiplicité, bien qu’il ne soit pas le seul (voir TDI et ATDS). Soulignons par ailleurs que ces troubles représentent une classification psychiatrique de la multiplicité associée à d’autres manifestations, mais ne constituent pas la seule façon de définir ce principe (voir « Qu’est-ce que la multiplicité« ).
En anglais, il est appelé “partial dissociative identity disorder” (P-DID).
Manifestations possibles du TDI-P dans le quotidien
En raison de son développement lié aux nécessités d’adaptation, le trouble dissociatif de l’identité partiel se manifeste de manière unique chez chaque individu, présentant ainsi un large éventail de manifestations et de symptômes.
Dans la plupart des cas, le TDI-P se dissimule, soit derrière un fonctionnement en apparence « normal », soit derrière d’autres troubles et comorbidités. S’il y a une manifestation plus “évidente” de la présence d’identités alternatives, il est courant de penser qu’il s’agit plutôt d’un TDI (voir Manifestations possibles du TDI).
Les personnes ayant un TDI partiel peuvent être conscientes de leur trouble et de l’existence de leurs autres identités, parfois dès l’enfance ou l’adolescence. Cependant, cette conscience n’est pas systématique, et la prise de conscience de cette condition survient plus tardivement la plupart du temps, de manière spontanée ou suite à un diagnostic psychiatrique par exemple.
Difficultés, symptômes et troubles associés au TDI-P
Tout comme les manifestations, les difficultés engendrées par le trouble dissociatif de l’identité partiel varient d’une personne à l’autre, pouvant affecter un ou plusieurs aspects de la vie quotidienne tels que les relations sociales ou professionnelles. Cependant, le plus souvent, ces difficultés sont centrées sur une relation à soi-même pouvant être floue ou conflictuelle. Elles sont assez similaires à celle du TDI (voir Difficultés associées au TDI), bien que considérées généralement comme plus “silencieuses”.
Selon les personnes, ces difficultés peuvent inclure, par exemple :
- la fatigue et des problèmes de concentration
- l’incapacité à prendre des décisions
- des épisodes de colère ou de froideur émotionnelle
- l’anxiété, des états d’alerte, la honte, etc.
- des douleurs physiques, une insensibilité à la douleur ou une perception altérée du corps
- des flashbacks sous différentes formes, souvent sur le plan émotionnel ou physique
- des perturbations du sommeil, telles que l’insomnie, l’hypersomnie, des cauchemars, …
- des incertitudes dans la vie, les habitudes, les relations, etc.
En outre, en fonction des personnes, de l’environnement et d’autres facteurs, ces difficultés peuvent également se manifester sous d’autres formes, telles que :
- des paralysies partielles, des dissociations prolongées, des états de sidération
- des crises d’angoisse, de tétanie, des pleurs inexplicables
- des burnouts
- des relations conflictuelles avec autrui et soi-même
- des comportements addictifs, des automutilations, des mises en danger ou des tentatives de suicide
Il est important de noter que le TDI partiel, étant lié à un besoin d’adaptation, conduit souvent à la compensation ou au masking des symptômes, y compris pour la personne elle-même.
Il convient également de souligner que la plupart de ces difficultés découlent principalement de traumatismes. La multiplicité du TDI-P n’est généralement pas la cause principale des problèmes rencontrés, elle peut cependant contribuer à ces difficultés en cas de rapports conflictuels entre les alters.
Tout comme les manifestations, les difficultés engendrées par le trouble dissociatif de l’identité partiel varient d’une personne à l’autre, pouvant affecter un ou plusieurs aspects de la vie quotidienne tels que les relations sociales ou professionnelles. Cependant, le plus souvent, ces difficultés sont centrées sur une relation à soi-même pouvant être floue ou conflictuelle. Elles sont assez similaires à celle du TDI (voir Difficultés associées au TDI), bien que considérées généralement comme plus “silencieuses”.
Selon les personnes, ces difficultés peuvent inclure, par exemple :
- la fatigue et des problèmes de concentration
- l’incapacité à prendre des décisions
- des épisodes de colère ou de froideur émotionnelle
- l’anxiété, des états d’alerte, la honte, etc.
- des douleurs physiques, une insensibilité à la douleur ou une perception altérée du corps
- des flashbacks sous différentes formes, souvent sur le plan émotionnel ou physique
- des perturbations du sommeil, telles que l’insomnie, l’hypersomnie, des cauchemars, …
- des incertitudes dans la vie, les habitudes, les relations, etc.
En outre, en fonction des personnes, de l’environnement et d’autres facteurs, ces difficultés peuvent également se manifester sous d’autres formes, telles que :
- des paralysies partielles, des dissociations prolongées, des états de sidération
- des crises d’angoisse, de tétanie, des pleurs inexplicables
- des burnouts
- des relations conflictuelles avec autrui et soi-même
- des comportements addictifs, des automutilations, des mises en danger ou des tentatives de suicide
Il est important de noter que le TDI partiel, étant lié à un besoin d’adaptation, conduit souvent à la compensation ou au masking des symptômes, y compris pour la personne elle-même.
Il convient également de souligner que la plupart de ces difficultés découlent principalement de traumatismes. La multiplicité du TDI-P n’est généralement pas la cause principale des problèmes rencontrés, elle peut cependant contribuer à ces difficultés en cas de rapports conflictuels entre les alters.
Troubles associés
Différentes comorbidités sont fréquemment observées avec un TDI-P, telles que des troubles dépressifs, des troubles anxieux, des comportements à risques, des addictions, etc.
Bien que ces associations ne soient pas officiellement désignées comme des comorbidités, on constate également fréquemment des liens avec d’autres neuroatypies, psychoatypies, et des pathologies physiques.
Pour plus d’informations, voir Comorbidités.
Diagnostic du TDI-P
L’errance médicale jusqu’au diagnostic d’un trouble dissociatif complexe peut être longue, 6 à 12 ans en moyenne selon une étude de 2016.
Le trouble dissociatif de l’identité partiel étant un diagnostic récent, il n’y a encore que peu d’informations sur son cas précis. Le parcours diagnostique est probablement similaire à celui du TDI, étant donné que les troubles dissociatifs sont peu (re)connus et se cachent généralement derrière des comorbidités.
Différences entre TDI, ATDS et TDI-P
Les critères diagnostiques varient entre les différentes classifications des troubles dissociatifs. En particulier, le trouble dissociatif de l’identité (TDI) se caractérise principalement par la présence d’identités alternantes, dont au moins deux peuvent régulièrement prendre le contrôle exécutif du corps. Un deuxième critère est la mémoire lacunaire (amnésie), obligatoire selon le DSM-5-TR mais seulement « généralement présente » selon la CIM-11.
Quant au trouble dissociatif de l’identité partiel (TDI-P), il est absent du DSM-5-TR, tandis que l’autre trouble dissociatif spécifié (ATDS) est absent de la CIM-11. L’ATDS englobe diverses manifestations, correspondant à tout trouble dissociatif ne répondant pas strictement aux critères d’un trouble dissociatif spécifique, pouvant être similaire à un TDI mais avec un critère en moins. Par exemple, cela pourrait inclure l’absence de prise de contrôle fréquente par les alters, l’absence d’amnésie (à noter que l’amnésie ne se limite pas aux « blackouts » liés aux changements d’alters, voir Manifestations du TDI), ou des identités dissociatives moins « développées » (et déterminer le « degré de complexité » de celles-ci n’est pas toujours facile, voir Alters/Headmates).
D’un autre côté, le TDI-P est similaire à un TDI à tous égards, à l’exception que les alters n’assument pas ou rarement le contrôle exécutif du corps.
Lorsqu’il y a une multiplicité, et compte tenu de l’amnésie qui n’est pas strictement obligatoire pour le TDI selon la CIM-11, l’ATDS peut être reclassifié en TDI si les identités alternantes prennent successivement le contrôle exécutif du corps, ou en TDI-P dans le cas contraire. À l’inverse, le TDI-P peut être inclus dans les critères de l’ATDS selon le DSM-5-TR.
Présence d’identités dissociatives | Alternance du contrôle exécutif du corps | Amnésies, légères à sévères | Classification | |
---|---|---|---|---|
TDI | Oui, obligatoire | Oui, obligatoire | Fréquentes, mais pas obligatoires (CIM-11) Oui, obligatoires (DSM-5-TR) |
CIM-11 et DSM-5-TR |
TDI-P | Oui, obligatoire | Non, ou seulement rarement | Pas obligatoires | CIM-11 |
ATDS | Possible, mais – pas obligatoire ou – pas d’alters “complexes” |
Possible, mais – pas obligatoire ou – rarement |
Possibles, mais pas obligatoires | DSM-5-TR |
Causes et développement du TDI-P
Il n’y a encore que peu d’informations et de recherches sur le trouble dissociatif de l’identité partiel. Cette section est partiellement basée sur les connaissances du TDI et de l’ATDS.
Le trouble dissociatif de l’identité partiel se développe généralement en tant que mécanisme d’adaptation essentiel pour faire face à des expériences difficiles. Il s’agit alors d’une réponse dissociative permettant au cerveau de se défendre et de survivre face au stress, aux abus ou aux traumatismes, ainsi qu’à la nécessité de s’ajuster à des demandes environnementales ou relationnelles pouvant être incohérentes, instables ou contradictoires (telles qu’un attachement désorganisé).
Le défaut d’un soutien adéquat, en particulier durant l’enfance, face à ces difficultés peut également contribuer au développement du TDI-P.
Bien que les identités dissociatives puissent initialement se former et se complexifier pendant l’enfance lorsque le trouble se développe tôt, elles ont tendance à se différencier davantage à l’adolescence. De nouvelles identités peuvent émerger tout au long de la vie, tandis que celles déjà présentes peuvent évoluer ou « s’endormir » en fonction des nécessités d’adaptation de la personne.
Traitement et accompagnement du TDI-P
Le trouble dissociatif de l’identité partiel est une condition qui ne peut être « guérie » au sens où la multiplicité inhérente ne peut être « effacée ». Un cerveau ayant adopté ce mécanisme d’adaptation peut toujours se fragmenter ou se multiplier en identités dissociatives, indépendamment de l’âge et des expériences vécues.
Cependant, il est possible d’atténuer les symptômes tels que la dissociation grâce à la pair-aidance ou des thérapies des psycho-traumatismes. Les soins incluent le traitement des symptômes urgents, le développement de la conscience et de la communication entre les identités, et éventuellement la gestion des traumatismes profonds ensuite, avec des périodes de stabilisation, et bien sûr le consentement à chaque étape.
L’adaptation à ce trouble peut prendre plusieurs années, avec des périodes calmes et difficiles. Un soutien bienveillant des proches et des thérapeutes est crucial pour éviter le découragement. Certaines personnes ne ressentent pas le besoin de traiter le TDI-P, tandis que d’autres cherchent de l’aide pour faire face à ses comorbidités.
Pour plus d’informations, voir Soins et pair-aidance.
NB: Il n’existe pas de traitement médicamenteux spécifique pour le TDI-P ni pour la dissociation, mais des médicaments peuvent être prescrits pour atténuer les symptômes associés (insomnies, anxiété, …), avec une vigilance particulière quant aux effets secondaires et une évaluation individuelle des avantages et des risques avec un·e professionnel·le de la santé.
Bref historique du TDI-P
Le trouble dissociatif de l’identité partiel apparait pour la première fois dans la CIM-11, publiée en 2018 et mise en application depuis 2022.
Selon l’ISSTD, un objectif possible de l’introduction de ce trouble dans la classification est de rendre ses notions plus accessibles en dehors de l’Amérique du Nord.
Il n’y a pas encore d’informations sur un possible ajout du TDI-P dans les futures éditions du DSM.
Pour plus d’informations, voir Historique des troubles dissociatifs et du TDI (à venir).
Sources
- CIM-11 : Classification Internationale des Maladies, Onzième Révision, 2022, OMS (Organisation Mondiale de la Santé)
- DSM-5-TR : Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition, texte révisé, 2022, APA (American Psychiatric Association)
- “Separating Fact from Fiction: An Empirical Examination of Six Myths About Dissociative Identity Disorder” : https://bit.ly/3zp987N
- “What are the Dissociative Disorders?” (ISSTD) : https://bit.ly/td-isstd
- Perspectives des personnes vivant avec un trouble dissociatif de l’identité partiel
Pour plus d’informations, voir Études et sources.